Saitapharnes a écrit :
Puisqu’on fait dans la sémantique, petit rappel :
En matière de « biens culturels » tant immeubles que meubles (comme par ex un instrument de musique), pour bien se comprendre, on utilise trois termes qui se déclinent selon la hiérarchie de l’intervention : entretien, conservation, restauration.
L’entretien, c’est une intervention régulière légère qui vise à faire durer le bien et à maintenir sa fonctionnalité.
La
conservation est une intervention qui vise à stopper la dégradation du bien culturel sans porter atteinte à la matérialité de l’oeuvre.
La
restauration est l’intervention la plus lourde. Elle doit rester exceptionnelle car elle porte atteinte à la substance même pour stopper une dégradation, pour revenir à un aspect proche de l’aspect originel, pour retrouver une fonctionnalité.
Ces termes sont adaptés aux interventions sur une guitare vintage :
- nettoyer un vernis, une touche... ce sera de l’entretien ;
- un neck reset, une planification des frettes, un traitement visant à stopper la corrosion de l’accastillage, à cristalliser un état sans retour imposé à l’état Initial... relèvent du traitement en conservation ;
- le changement d’une touche trop abîmée, d’une table qui n’est plus en mesure d’assurer son rôle fonctionnel, la pose d’un nouveau vernis pour retrouver une esthétique sans laquelle la perception de l’instrument est problématique... appartiennent clairement à une opération de restauration.
La cote d’une guitare vintage intègre justement l’importance des interventions subies. Plus celles-ci sont importantes, plus la cote s’en ressentira, même si l’instrument restauré est ainsi pleinement fonctionnel.
La restauration n’est donc pas réservée au bâtiment ou à la cuisine...
Bon ben moi aussi j'ai restauré ma L48 alors (version acoustique de l'ES 125) !