Ma modeste contribution au Club
J'ai fait une
review de la ML3 PRO TRADITIONAL stock y a 1 an :
Niveau son, les micros font le job. On est pas dans le pur vintage épuré, mais ce n’est pas moderne pour autant. Ca sonne un peu ZZ Top version « light » (moins gras quand même
).
Les micros sont assez dynamiques et répondent bien aux nuances de jeu main droite ou main gauche. Le son est assez ouvert.
Je trouve la guitare quand même plus à l’aise en crunch et en saturation qu’en son clair, où j’ai tendance à avoir trop d’aigus. Le réglage de tonalité n’y change pas grand chose, je n’arrive pas à trouver un sweet spot équilibré entre les deux micros. Rien de grave, car on corrige sur l’ampli ou sur les pédales, mais c’est à noter.
Bref, c’est sympa, mais ca reste un point qui peut être amélioré à mon sens. Comme sur pas mal de Telecaster de chez Fender 😉
On se sent directement à l’aise avec la guitare. Ça glisse tout seul, tant sur le manche que sur le corps galbé ! Je ne sais pas par quel procédé miracle, mais les harmoniques sortent effectivement très facilement (cf. ce que Chappers dit dans la vidéo concernant les sweet spot du manche).
Franchement, à ce prix (neuf = 899€), je ne pense pas avoir eu mieux en main à ce jour en terme de confort de jeu et de finitions. La ML3-Pro Traditionnel est une super guitare !
Elle sonne plus qu’honorablement, mais constitue (assurément) une magnifique base pour une upgrade micros. On ne peut pas TOUT avoir pour ce prix ! 😉
A titre personnel, ca donne envie d’avoir d’autres guitares Chapman !
Et la, je viens de lui faire une
petite upgrade micros :
Une fois branchée, la belle se transforme en bête et rugit.
Axé gain moyen à élevé,le Honey Blaze offre malgré tout une belle polyvalence. Le humbucker est en effet splitable en single cool via un commutateur sur le potentiomètre de tonalité : on peut donc envoyer la sauce tout en se gardant de la marge pour des sons plus clairs. Le split apporte plus de tranchant, tandis que le humbucker est plein de corps. Les sons clairs sont franchement convaincants, même si ce n’est pas le domaine de prédilection du micro. Très bonne surprise de ce côté-là !
Quand on pousse le gain, on se rapproche d’un Burstbucker Pro, avec une plus grande plage dynamique, plus de nuances et un peu moins de puissance de sortie (ce qui n’est pas plus mal, les Gibson sont très in your face) et toujours cette brillance caractéristique de la marque de micros belges.
Dans un autre registre, le Wide Range sauce Novak possède un grain beaucoup plus vintage.
Les aigus ont un côté claquant à la Fender (pour un micro neck, entendons nous 😉 ), tandis que les graves sont ronds, feutrés et que l’ensemble garde pas mal de définition. Un peu Jazzy sans l’air de vouloir y toucher 😉
Le contraste avec le Honey Blaze est très intéressant. Le Wide Range peut sembler dark en comparaison, mais c’est sans compter sur les généreux aigus du micro Heartbreaker. La combinaison des 2 micros me plait beaucoup ; qui plus est avec l’option de split. Une sorte d’alchimie entre le moderne et le vintage qui marche vraiment bien ; comme un vieux plancher avec meuble design dessus 😉
Petit détail auquel je n’avais pas prêté attention : la reproduction fidèle du Wide Range aux spécifications vintage implique que les plots des aimants ne sont pas traités à la cire.
L’absence de wax fait que le Wide Range est microphonique à haut gain et dans l’optique d’utilisation de cette guitare avec plein de pédales d’overdrives et de fuzz : c’est un peu embêtant.
Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas eu de soucis de ce type que je ne me posais même plus la question : les micros microphoniques, ça n’existait plus en 2018 😀 Sauf quand on prend une reproduction originale ! Imbécile que je suis…
C’est vraiment une erreur de ma part, car Curtis customise ses micros à la demande (et m’a posé plein de questions pour que je choisisse correctement). C’est pas hyper dérangeant, mais je préfère qu’elle soit nickel. Du coup, elle repartira se faire waxer les pots