Quand un journaliste a demandé à Chuck Norris s'il se trouvait mégalo, il a répondu "vous devriez poser la question à Yoshiki" .
Est-il fou à lier? Probablement.
S'aime t'il plus que tout au monde? Ben tiens.
Est-il mégalo? Le mot a été inventé pour lui.
Mais qu'est-ce que j'aime bien Yoshiki, ce demi-dieu (en tout cas au Japon) qui refuse totalement de vieillir, dont l'histoire est une tragédie d'ampleur shakespearienne, qui plane dans un monde parallèle où le classique se marie au heavy metal, capable d'assumer des coiffures de deux mètres de haut et dans la foulée d'écrire un concerto pour l'Empereur.
Le rock, de nos jours, manque de ce genre de surdoués baroques complètement frappés mais qui assument sans complexe leur dinguerie manifeste.
Bref - après deux opérations du cou et le placement d'une prothèse de disque cervical, rendu indispensable par la paralysie qui gagnait progressivement ses bras et ses mains, alors qu'il est encore en convalescence, il se paie un égotrip 110% Yoshiki tout à la gloire de sa propre personne. Avec force dramaturgie et grandiloquence. Qui d'autre oserait de nos jours? Qui se foutrait pas mal du ridicule du haut de ses 54 ans? C'est tellement too much que c'en est touchant. Et quand même sacrément bluffant.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"