Le fond du fond, Hesitation Marks, vide, vain, inconséquent ; tellement qu'une écoute et demie seulement est nécessaire pour connaître cet album. NIN adopte une posture volontairement postmoderne où 80% des lignes de chant ont été repompées sur les albums précédents (Fragile et With Teeth en particulier), les sons très peu réfléchis au même titre que les compositions qui ne sont qu'un étalage de posts-it poussiéreux.
C'est comme un boucher artisan qui décide par manque de passion de retaper une viande faisandée pour qu'elle soit présentable, bien rouge, saignante. Une paella réchauffée. Un plat préparé.
Je sauverais bien un ou deux morceaux pour la forme mais c'est vraiment parce que j'avais de l'estime pour Reznor, vraiment. Mais un mec qui regarde dans le rétroviseur en nous faisant croire qu'il progresse, de façon maladroite et je-m'en-foutiste, c'est pas ce dont j'avais l'habitude. L'habitude de la qualité, de l'honnêteté qui n'a rien à voir avec Hesitation Marks.
Pour NIN, mon ordre de préférence :
1- The Downward Spiral (classique)
2- Year Zero (génial)
3- Broken (classique)
4- The Fragile (génial)
5- With Teeth (génial)
6- Pretty Hate Machine (excellent)
7- Ghost (excellent)
8- The Slip (50% très bien, 50% moyen)
9- Hesitation Marks (10% moyen, 90% médiocre)
Très bons "bonus" à posséder :
- Still
- Closer to God
- The Perfect Drug
- Dead Souls, reprise de Joy Div (sur la BO de Teh Crow)
- Live Hate avec David Bowie