Adam Bopel a écrit :
Elle n'a décidément honte de rien ...
Exécuter un standard de cette manière ... Je n'ose me mettre dans la peau de son accompagnateur
Et ce n’est pas seulement la voix qui me hérisse (surtout quand on connaît de l’intérieur le chant classique, ou lyrique, et ses rigueurs, quels que soient ses écoles et ses visages, depuis les lenteurs de l’apprentissage en montagnes russes jusqu’à l’art de mener et tenir toute une carrière sur la longueur )…
Le verbe hérisser a, ici, toutes les prudences de l’euphémisme.
Oui, il y aurait, par aventure, matière à parler, aussi, de la dame qui s’essaie à jouer la comédie —et à y croire, ou s’y croire, peut-être— depuis des décennies, dans tous les sens du verbe "jouer".
Déjà Perceval, autrefois…
Mais, parler fatigue vite, en ce "cas".
Idem, derrière la caméra, l’«irréalisatrice» d’elle-même, si on veut bien y penser, qu’on sait s’amuser et profiter de ce néologisme.
Même fatigue, toujours…
Comme tu le laissais entendre déjà, il y a trois mois de cela, c’est, dans tous ses effets et basses œuvres, une bien redoutable exécutrice !
Il vaut mieux avancer masqué et bien courbé, pour s’effacer sous ses rafales qui sifflent leur mitraille au-dessus de nos têtes et de leurs décombres.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.