Je ne plaisante absolument pas. Dans les années 50-60, c'était le seul guitariste français à stature internationale. Il était très connu aux USA...avant de chanter.
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Né dans une famille musicienne, puisqu'il est le neveu du célèbre Ray Ventura (dont les "Collégiens" feront le bonheur des années 30 à 50), Sacha étudie tout naturellement la musique classique : 6 ans de piano à l'école Marguerite Long/Jacques Thibaud. Puis un certain Henri Salvador, alors guitariste de l'orchestre Ventura, lui fait acheter sa première guitare : c'est le coup defoudre ! Deux semaines plus tard, il fait, à l'âge de 15 ans, ses débuts de jazzman amateur dans l'orchestre "dixieland" du lycée Claude Bernard à Paris : les "Noise Makers". Tout un programme ! A 18 ans, il est bachelier (philosophie), mais le virus est pris : c'est la musique qui l'intéresse.
Alors, après son service militaire, il devient en quelque sorte homme-orchestre et mène de front trois carrières : musicien de jazz, directeur artistique dans une maison de disques et éditeur de musique. C'est d'ailleurs à ce titre qu'il va, sous l'égide de son oncle, faire un stage (le jour) à New-York et hanter (les nuits) les boîtes de jazz de Manhattan et Harlem. Autant dire la meilleure école qui soit. Ainsi devient-il "copain" avec des personnages nommés Miles Davis, Oscar Peterson, Sarah Vaughan, et surtout Stan Getz qui lui fait cadeau de tous les arrangements de son quintet.
De retour à Paris, il devient membre du "Martial Solal Trio" et enregistre son premier disque en compagnie du pianiste Raymond Le Sénéchal avec le vibraphoniste belge Sadi, puis, dans la foulée, un double album avec Lionel Hampton. Visiblement, notre homme joue dans la cour des grands. Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, le directeur musical et pianiste du "Modern Jazz Quartet", John Lewis, lui propose alors de faire un disque, ce qui va contribuer à établir sa réputation internationale d'étoile montante de la guitare. Car cet album, Afternoon in Paris, est édité dans le monde entier, et en particulier aux USA par le légendaire label "Atlantic Records". A partir de là, Sacha obtient les plus grandes distinctions décernées à un musicien de jazz : Meilleur guitariste de l'année (pendant 7 années consécutives !) dans les sondages organisés par les revues "Jazz Hot" et "Jazz Magazine" auprès de leurs lecteurs et des professionnels eux-mêmes. Bref, tout destine alors Sacha à marcher sur les traces de Wes Montgomery, Kenny Burrell, Joe Pass, Jimmy Raney et bien sûr Django.