Zorzi a écrit :
(...)
Le tour étonnant que prend King Crimson avec Red avec Robert Fripp !
Outre la parution de ce
Red de légende (nous devons être quelques-uns à le penser encore), 1974 fut, pour ma toute petite nostalgie, la première année où l’adolescent que j’étais put enfin commencer à acheter autant de disques que possible, disons quatre par mois environ, la barrière de l’argent de poche étant très partiellement tombée, dans ma banlieue, là-bas, sur le lac Erie.
Je viens de faire un tour rapide, entre mémoire et I Pod, un tour pas trop sélectif j’espère : un peu plus d’une trentaine d’albums, ce qui paraîtrait sans doute assez peu pour un regard distrait, aujourd’hui.
1974 et ces choix d’alors dont je n’ai, à ce jour, vraiment pas matière à sourire, à me moquer : de Todd Rundgren à Kevin Ayers, des NY Dolls à Steely Dan (attelage étonnant ?), de Lou Reed à Badfinger, de John Cale à JJ Cale, de Tower of Power à Kraftwerk, de Robert Wyatt à Sly and the Family Stone, de Brian Eno à Funkadelic ou Parliament, de l’Average White Band à Tim Buckley...
Jusqu'au
1969, du Velvet U paru en 74 et acheté à la fin de l’année ou au début 75, déjà en soldes
, dans un Centre Commercial de Cleveland.
Pour m’arrêter enfin sur ce
Red du King C.
Oui, cette année fut sacrément remplie 😎.
Ou fertile.
De la liste que j’ai sous les yeux, j’en laisse une bonne moitié de côté ; et encore n'ai-je pas choisi de l’allonger davantage, en citant chacun des titres de ces
albums.
Albums que j'écoute toujours, avec assiduité, raison et reconnaissance.
J’ai la faiblesse de croire que la plupart d’entre eux demeurent des repères, des bornes artistiques.
Je n’ai pas fait le tour des années suivantes
...
Mais comme tu faisais allusion un peu plus haut aux années antérieures et à leur déficit (les
«années sixties» comme certains diraient ici, ou là
), avec le Spencer DG de Stevie Winwood, je me suis rappelé aussitôt de deux groupes de Liverpool auquel participa ce grand nom que j’ai en tête, les Big Three et les Merseybeats.
Des années plus tard, l’homme s’illustrait encore, avec élégance dans Roxy.
Là, par exemple..., il faut bien laisser de la place aux quatre cordes, cette ligne de basse de haute mémoire, en acier inoxydable, durant l’été 75...
C’était Johnny Gustafson (1942–2014) et ses mains de maître.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.