Très bon album, petit baisse de régime sur la fin.
On dirait que le groupe a voulu s'inspirer d'autres artistes des années 2000 ayant eu pas mal de succès. Je pense en particulier aux Strokes (sur Take It Easy et The End Of The World, cette pop moderne vintage, c'est évident) et à Muse (Cold Love, Mirror Mirror et leurs lignes de basse fuzzée qui va à toute allure).
En revanche, le groupe perd de plus en plus le côté intime de sa musique. Je parle de cette ambience feutrée et douce qui se retrouvait sur tous les morceaux de Blow. Il y'avait un côté naïf et leur son était encore très simple, même si ça partait parfois dans tous les sens. Ici, ils ont franchi un pas, niveau composition c'est vraiment noisy, on comprend pas tout ce qui se passe et les morceaux partent parfois dans des directions inattendues.
Il y'a seulement les quatre derniers morceaux qui me peinent un peu. Je T'attendrai ne décolle pas vraiment, et même s'il est plus profond que l'espèce de blague dont il a l'air, il n'est pas au niveau des premiers. Je suis fan des soundscapes un peu zarbs en interlude dans les disques, mais Birds in my Head ne sert pas à grand chose, ça ne colle pas avec l'efficacité du groupe. Kill the Surfer doit être meilleure en live, avec l'énergie de la scène, mais sur le disque elle fait un peu tâche. Un espèce de faux pas très énervé dans lequel on n'arrive pas à rentrer.
Le dernier morceau est une longue plage instrumentale qui se veut héritière des envolées psychédelique des 70's (qui a dit Pink Floyd?). Pas mauvaise, mais là encore ça ne correspond pas tout à fait au groupe, manque d'une certaine authenticité peut être, je ne saurais pas dire.
Je peux avoir l'air de détruire le disque à cause de sa fin, mais ça reste un très bon album, assez en marge de ce qui peut se faire en ce moment de toute façon. Ghinzu reste Ghinzu, un groupe profondément classe.
Your mother is so fat, the escape velocity at her surface exceeds 3*10^8 M/S.