Chronique de mon album préféré

Born to run
Voilà, je ne sais pas si ça c'est déjà fait, mais je lance l'idée:

Ecrire une chronique sur votre album préféré ou sur un disque qui vous a particulièrement touché.

Qu'il vienne juste de sortir ou qu'il ait déjà marqué la postérité, venez dire pourquoi vous l'aimez, pourquoi il vous a touché...

L'idée n'est pas d'entamer une énième discussion ou critique sur un album, mais de faire découvrir aux autres forumeurs son ressenti sur l'album de son choix.

Tout seigneur tout honneur, je commence:


The Ghost of Tom Joad, Bruce Springsteen, 1994.



Décembre 95. La grève qui paralyse la France n'est pas uniquement le résultat de revendications sectorielles mais aussi le gros coup de blues d'une société qui ne sait plus où elle va. Les peurs de fin de siècle et de fin de millénaire ne sont pas loin et, faute de buts, d'objectifs, la France va mal. Ce n'est pas pour me substituer aux analystes et aux sociologues que je vous écris ici. Seulement pour vous signaler qu'il existe un disque, essentiel, qui colle parfaitement aux doutes, aux interrogations et aux errances de cet hiver 95.
Un disque, hélas, toujours d’actualité.

Ce disque, bien que 100 % américain, a des accents universels. Il s'agit de The ghost of Tom Joad dans lequel Bruce Springsteen livre en douze vignettes saisissantes son "discours sur l'état de la désunion". En invoquant Tom Joad, le héros des Raisins de la colère, il établit un parallèle entre la crise de 1929, la grande dépression, et l'état délabré de nos sociétés qui n'offrent plus guère de "raison de croire", pour reprendre le titre d'une de ses anciennes chansons (Reason to Believe, Nebraska,1982).

The ghost of Tom Joad, venant de la part d'une superstar qui pouvait se contenter d'exploiter son image de superocker, est un pavé dans la mare du rock-bizness, un ovni dans le ciel rock. Ni vraiment rock d'ailleurs, ni totalement folk, proche de l'esprit blues, souvent acoustique, mais jamais unplugged, en dehors des étiquettes et des modes, humain avant tout.

Un album acoustique qui confirme Bruce Springsteen comme héritier direct des chroniqueurs du rêve américain. Description d'une désillusion.

Le folk à la main, le tempo lent et la voix désabusée, Springsteen narre des chroniques de vies quotidiennes américaines. Les personnages de Springsteen sont des héros, au sens propre du terme: des loosers, des paumés, des tueurs, des taulards, des homeless ou des déracinés : Une descente dans un quotidien de pauvres gens usés, ratiboisés, vétérans du 'Nam, cow-boys mexicains, alcoolos des bars de Tijuana, maquereaux, routards, passeurs de dopes, cinquante piges sur le ballast…

Il a choisi une figure emblématique des petites gens, Tom Joad, héros de Steinbeck, qui incarne l'ensemble de ce peuple en quête d'avenir. Les paysages défilent (Ohio, San Diego, Arizona, Texas, Colorado, la frontière mexicaine…), autant de chroniques découvrant blessures secrètes, solitudes pesantes et quêtes désespérées d'un " meilleur ", quel que soit ce meilleur, illusoire ou non.
Reste l'espoir.

Bruce Springsteen se montre ici sous des dehors de chroniqueur d'une autre Amérique, celle que chantaient le field holler Leadbelly, griot américain par excellence, l'ensemble des bluesmen de la première moitié de ce siècle. Puis cette tradition de folk singers, Woody Guthrie en tête. Springsteen synthétise ces deux visions, mais avec une dominante sociale et urbaine : surtout, ses propos sont totalement dépourvus d'intellectualisme et, qui plus est, ne proposent aucun système. Le Boss ignore les élites. Il devient un des héritiers de la mythologie du Nouveau Monde, ce genre qui forme l'essentiel du roman américain depuis le Huckleberry Finn de Mark Twain

Le parallèle que Springsteen établit entre le héros de Steinbeck et les déracinés d'aujourd'hui est proprement stupéfiant : la route, voire la fuite, les décors, le récit et surtout le style sont autant de ressemblances. Tous ces éléments ont toujours servi de base à son travail d'auteur, de ses débuts à aujourd'hui. Il joue sur sa culture et sur l'Amérique de John Ford ou de Sergio Leone, mais aussi sur celle d'auteurs comme Harrison ou Cladwell et son "Amérique des petits blancs". De Dos Passos à Jack London, il fait partager sa vision d'auteur naturaliste, se contente de raconter humblement la vie des gens, de ces ricains qui ont tous rêvé de devenir chercheur d'or, pionnier, Turner, Hawks ou Rockfeller.

Mais le plus étonnant dans l'écriture de Springsteen reste que, à l'instar des auteurs naturalistes nord-américains, il se borne à raconter une histoire avec un vrai récit, sans jamais commenter quoi que ce soit, à écrire à la première personne pour mieux incarner son héros. Un sens du raccourci et de la métaphore propres aux auteurs de textes courts, qu'ils soient chanteurs ou poètes, complète ce style unique. Springsteen continue de montrer les contradictions de ce pays où tous les espoirs étaient permis.

Avec "Youngstown" ou "Across the Border", le violon et l'accordéon apposent le sceau d'une authenticité qu'un Zimmerman a perdu depuis des lustres. Springsteen porte en lui les stigmates d'une Amérique incapable de cautériser ses plaies, d'endiguer ses fractures. Défilent alors les témoignages de ces destins brisés sur les écueils du Rêve Américain : immigrants mexicains ("Sinaloa Cowboys"), camés ("Balboa Park"), ex-tôlard ("Straight Time"), routards ("The New Timer") … Au bout de l'espoir, l'utopie d'une vie meilleure ("Across the Border") se transforme en véritable cauchemar ("Galveston Ba "). Hanté par ces fantômes d'une Autre Amérique, Bruce Springsteen renoue avec la tradition engendrée par des folksingers du calibre d'un Huddie Ledbetter ou du maître Woodie Guthrie.

Pour ceux qui ont un problème avec Springsteen et son coté violent dompteur de stades, il leur faut désormais découvrir l’autre face du bonhomme : le poète américain qui effleure la guitare, gratte des textes et vit dans une immense tristesse.

Avec son accompagnement minimal, The ghost of Tom Joad : (harmonica, guitare acoustique, une fine couche de claviers pour charger un peu plus l'atmosphère, une pointe de steel guitar ou de violon quand le besoin s'en fait sentir et cette voix qui raconte plus qu'elle ne chante.) a tout pour "faire fuir les lecteurs de R&F" (selon un chef de produit Sony).
Est-ce qu'ils nous prendraient pour des neuneus, ces gens de marketing ?

Pensent peut- être qu'on n'a jamais lu Steinbeck ni Dos Passos ? Pensent que ce Bruce, on va lui tourner casaque ? Alors que c'est tout le contraire. Ce Bruce, nous, on l'aime. On va se l'écouter au petit matin, le dimanche. On l'aime déjà comme on n'a pas aimé beaucoup de Dylan depuis " John Wesley Harding ". Tout ici est aussi beau.

L'écoute de The ghost of Tom Joad ne révèle pas que douze magnifiques chansons. Elle démontre aussi que Springsteen atteint vraiment son summum en tant que songwriter lorsqu'il est le cul rivé sur un siège, seul avec sa guitare et son harmonica. Il s'est tellement vidé à coups de concerts-boutoirs (certainement) quelques unes des communions rock les plus exaltantes jamais offertes à un public, avec (sans doute) l'un des meilleurs groupes au monde, que personne ne peut lui reprocher cette subtile respiration…

Révélateur également d'une âme solitaire, tourmentée, et de beaucoup de tendresse (clin d'œil à Forrest Gump dans ''My best was never good enough'', courte chanson d'amour torturé, qui clôt l'album), The ghost of Tom Joad est une perle douloureuse et tranchante qui s'écoute en catimini - dans la même cachette, tout ce qu'il y a de personnelle, où l'on croquerait un fruit défendu cueilli sans autorisation - et qui inspire silence, repli sur soi et respect.

Un grand frisson comme celui que procure les nuits qui n'en finissent plus, mais également un silencieux message d'espoir comme celui qui avait conduit les Joad à l'exode…



A VOUS!!!

Someday girl
I don't know when
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Where we really want to go
And we'll walk in the sun
But till then
Tramps like us
Baby we were born to run!
lemg
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    lemg
    le 14 Juin 2005, 18:09
Bonne idée, mais je pense qu'il faut se mettre d'accord sur un point : ce qui est écrit n'engage que son auteur et donc, pas de discussions, on s'en tient à la critique et c'est tout, sinon on n'en finira pas sur les mérites comparés de tel ou tel album.
Born to run
lemg a écrit :
Bonne idée, mais je pense qu'il faut se mettre d'accord sur un point : ce qui est écrit n'engage que son auteur et donc, pas de discussions, on s'en tient à la critique et c'est tout, sinon on n'en finira pas sur les mérites comparés de tel ou tel album.


exactement je vais le mettre en EDIT de ce pas!!!
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    le 14 Juin 2005, 21:58
Radiohead - OK Computer.
Je suis pas très bon pour beaucoup parler mais ça reste la plus grande claque musicale que j'ai prise depuis le début de ma vie. La première fois que je l'ai écouté, j'avais oublié que j'avais rendez-vous avec ma mère et mon professeur titulaire et j'étais rentré normalement, en train. J'ai dû y retourner à fond en vélo. Pis, sur le retour, j'étais un peu crevé alors j'ai écouté ça en vagabondant sur mon vélo, un très grand moment. Bon, vous me direz on s'en fout .
Karma Police pour le classique, Paranoid Android pour le solo, Exit Music pour les larmes, The Tourist pour planer, Climbing Up The Walls pour l'orgasme musical, Electioneering pour une chanson un peu plus rock que les autres. Enfin bref, un must-have du pop/rock british.
Born to run
REMONTE!!!!
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dave70
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  • #6
  • Publié par
    dave70
    le 15 Juin 2005, 10:33
Dis Born to the run, c'est pas méchant, mais j'arriverai jamais à faire une chronique aussi énorme et riche que ce que tu nous as présenté
Sex, drugs and Rock'n'Roll, la devise de ts les rockeurs
starZ
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  • #7
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    starZ
    le 15 Juin 2005, 10:53
dave70 a écrit :
Dis Born to the run, c'est pas méchant, mais j'arriverai jamais à faire une chronique aussi énorme et riche que ce que tu nous as présenté


c'est sûr qu'il faut en vouloir et avoir le temps
Kirk, Alexi, Jason and Yngwie are my gods !
Born to run
dave70 a écrit :
Dis Born to the run, c'est pas méchant, mais j'arriverai jamais à faire une chronique aussi énorme et riche que ce que tu nous as présenté


je demande pas que chacun en fasse autant, tout le monde n'a pas forcément des talents d'auteur, chacun doit parler avec ses mots, son coeur, son âme, ses tripes...

mon objectif était avant tout de faire passer, de communiquer mes sentiments sur un album qui compte beaucoup pour moi...

si vous pouvez en faire autant je serai heureux de vous lire.
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Little Wing 78
Bien dit, l'essentiel étant de transmettre ce que l'on a ressenti à l'écoute de cet album et ce avec ses propre mots.
Maintenant, si il y a des BHL en herbe, allez y...
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Little Wing 78
Allez tiens, je m'y colle!

Moi, celui qui m'a marqué a été "Surfin with the Alien" de Joe Satriani. J'ai découvert le personnage quand j'étais en seconde avec un pote qui jouait de la guitare, sur une Strat rouge.
Un mercredi après midi, où nous glandions après le Mac Do, il a déboulé avec un 33T rouge sur lequel il y avait le surfer d'argent. Je me suis dit "C'est qui ce gus qui met des images Marvel sur ces albums?". Il nous explique que ce n'est que de la guitare electrique qu'il adore ce passer en boucle. "Que de la musique? Pas de paroles? Ca doit être ch...t" me suis-je dit sur l'instant. Il nous met ça dans la chaine et monte le son et...
La claque!
1° Je n'avais jamais entendu d'album uniquement instrumentaux, donc que de la guitare je n'y pensais même pas.
2° Il y avait une réelle virtuosité passant de la démo à la mélodie et ce son!
3° On a écouté l'intègralité de l'album et a aucun moment je ne me suis ennuyé, j'ai écouté religieusement.

Puis, cela est retombé dans l'oubli jusqu'a ce que je fasse mon service dans l'armée de l'air et un gars de Reims avec qui j'en parlait par hasard m'a ramené "Flying in a blue dream" et hop, c'était reparti. Maintenant, quand je le peux, j'essaye de m'offrir un CD de Satch de temps en temps, l'idée étant de réunir l'intégral de ces albums.



Voila le lien pour écouter quelques samples.
http://www.satriani.com/2004/d(...)lien/
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Nestor666
dommage j'allais aussi chroniquer surfing pas grave j'en prendrai un autre:=))))
"I'm just inspired by everyday life. I find it very wondrous. There is so much to reflect upon, to write about, to dream about, and to hope for."

Joe Satriani
Lanfeust
merci d'eviter le up sur le forum sauf sur achat vente.

Petit truc si vous voulez que le topic soit clair, l'initiateur de ce post peut mettre sur le premier post la liste des albums chroniqués (plus simple pour la recherche) et son numero de page.

KeViN sinon dans 10 pages ça va etre le foutoir.
dave70
  • dave70
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  • #13
  • Publié par
    dave70
    le 15 Juin 2005, 13:00
Bin en fait, je vais paraiytre fouteur de merde, mais j'ai deux albums préférés, et vraiment en choisir un parmi les deux là seraient un sacrilège pour moi
Bref, je vais faire deux chroniques, j'arrive vraiment pas à définir lequel est mon préféré, et je serais honetux d'en prendre un et de laisser l'autre. J'espère que Born to run m'en voudras pas

Allez, je me lance:
Train of thought, Dream Theater

Comme chaque matin je me suis levé à 6h00 pour aller à l'école. SAUF QUE, eh bin il y avait un évènement pour chaque fan de Dream Theater pur et dur comme moi. Depuis que je les ai découvert avec Awake, il est MON groupe de chevet. Ayant eu l'occasion d les voir sur leur deux dernières tournées (SFAM et 6DOIT), je demandai alors à mon père d'aller m'amener directement à la fnac à la sortie des cours. La fnac étant à 90 kms de chez moi, mais je m'en fosu, ej suis un fan endurcie de DT, et rien ne m'arrêtera lol.
Enfin je l'ai, et je peu l'écouter. 7 chansons, Dream Theater écourte de plus en plus ses albums en matière de chansons, mais pas en matière de temps.
Après le FORMIDABLE 6 degrees of inner turbulence que J'AI ADORE, j'avais un peu peur qu'ils me déçoivent. C'est toujours une petite peur qu'on a après chaque album. Après Scenes from a memory que j'avais trouvé géant, j'avais peur que 6 degrees of inner turbulence me déçoive, et là, bin c'était la même chose.
BREF, je met cette nouvelle galette intitulé Train of Thought dans le lecteur. Comme son prédécesseur, il commence avec les même notes que le dernier album. Et là, la basse se met en mouvement. Oulààààà, Dream Theater sonne métal, et même très métal. Après un 6DOIT qui avait montré la voie, là ils ont encore poussés le piston au max. La chanson s'intitule As I Am. Et sa y est, la chanson commence réèllement. Ce titr est très direct, et Dream Theater à priori a vraiment décidé d'enfoncer le clou à la Metallica. Un refrain assez simple en fait à retenir, la guitare électrique à son apogée, et très saturée. Oui, il nous ont vraiment pas habitué à sa. Sauf que......arrive enfin le solo. ET LA, ce fut une révélation. Ce solo de guitare est MONSTRUEUX. Après ceci, j'eu le sentiment que j'allais aimé cet album. J'étais bien loin de la réalité.
Arrive This Dying Soul. Après une formidable première chanson "the glass prison" présente sur 6DOIT, la suite arrive avec this dying soul. Début de la chanson très fort, on se sent vraiment en terrain inconnu. Dream Theater qui nous fait du métal pur et dur, on est vraiment pas habitué. Et puis premier break, on a même pas commencer à chanter que la bande à Portnoy nous livre un duel guitare/clavier très jouissif. Oulà, la technique est de base, et c'est ce que j'adore. Puis la chanson se calme et Labrie entonne d'un chant doux les premières paroles. Puis une accélération, et pendant 6 à 7 minutes, des breaks, on repart, on s'arrête, on reprend, sa décontenance au début, et c'est très surprenant. Franchement. On finit enfin avec un solo clavier/guitare phénoménal. Là les sentiments sont de mises, pendant toute cette chanson, je me sent partir dans un autre Monde, ya pas d'autres définitions. C'est de la Musique avec un immense M. Comment peut on arriver à faire d'un métal pur et dur un truc aussi beau??? Ils nous l'avaient habitués avec du prog, mais là, c'est fantastique.
Après this dying soul arrive Endless sacrifice. Cette chanson commence doucement, sa calme un peu après une deuième chanson aussi monumentale. Mais sa ne se calme pas très longtemps, je vous rassure. Après deux refrains, nos 4 amis repartent dans une envolée musicale sortie d'ailleurs. Un break monumental, encore mieux que le précédent (en étais-ce possible??? La réponse est OUI). Des enchainements guitares/clavier, des solos de fous, allant à une vitesse folle, avec une batteir superbe derrière. Puis ensuite, une fin de chanson superbe. Le jour ou j'ai réèllement écouter cette chanson, la fin de cette chanson, les 3 ou 4 dernières minutes m'ont presque fait pleurer tellement c'était beau. Pleurer alors que c'est du métal très heavy, bcp plus heavy que prog'. Non, jamais j'aurais cru un jour le faire.
4ème chanson, Honor Thy Father, est encore plus extrême que ces précédentes, Dream Theater ne s'arrête donc pas en si bon chemin. Une mélodie superbe, ponctuée de guitares saturée. Le clavier est énorme derrière également. Puis arrive le moment du break de plusieurs minutes communs à ttes les chansons. Là par contre, il est moins énorme que les autres. On nous laisse un long moment languir avec un clavier derrière de plus en plus imposant, des voix et enfin le solo de clavier avant que la chanson entonne une dernière fois le refrain.
La 5ème chanson est vacant, une petite ballade de 3minutes sublime qui nous repose après ces 4 premières chansons phénoménales de technique, de beauté, d'émotions. Reste 2 chansons avant la fin de cet album.
Stream of conscioussness, et surpise, c'est une instrumentale. Et bin je crois que mes émotions alleinet encore être de mise, et je ne me suis pas trompé. Une ambiance instaurée absolument pharamineuse, la chanson brille plus par son ambiance et sa compo superbe que par sa réèlle technique. J'ai même du mal à décrire réèllement la chanson. C'est beau, c'est superbe et c'est tout. Les solos, il n'y en a que 2, mais ils me font presuqe pleuré tellement c'est beau.
ENFIN, on dit toujours que l'on garde le meilleur pour la fin. Cette expression n'a jamais aussi bien porté son nom que pour cet album. In the name of God. Un début de chanson avec une petite guitare sèche, et on enchaine dirct sur une grosse guiatre bien lourde et un rythme à en faire pleurer Metallica et Machine Head. Le clavier vient ensuite ramener un son très beau à cette lourdeur. On enchaine ensuite pendant 6 minutes une mélodie et un refrain superbe, et LA, arrive le break que l'on a à chaque chanson. Un break qui surpasse, selon moi, même Metropolis. Un solo clavier/guitare des plus phénoménaux. Pendant 3 à 4 minutes, ils se font tout simplement un duel assez incroyable. C'est beau, c'est technique, c'est sublime, c'est tout à la fois. C'est inexpliquable, je suis même en transe tellement je suis comblé par cette chanson et par cet album. Des mélodies superbes malgré une lourdeur. Arriver à faire passer autant de sentiments avec du métal assez bourrin, je n'y croyais pas. J'ai même ressenti plus de choses en écoutant Train of Thought que Metropolis part II que Images and Words. Depuis, j'ai écouté cet album des dizaines de fois, je ne me lasse jamais, et je ressens toujours autan de choses en écoutant Train of Thought de Dream Theater. Il reste à ce jour LE CD qui passe le moins de temps dans sa boîte. Beaucoup l'ont critiqués pour leur côté trop métal. Moi je c que leur côté métal j'ai adoré car faire passer des sentiments avec un album de métal heavy, seul Dream Theater peut nous faire sa.

Je ferai la chronique de l'autre album plus tard, promis. ;-)
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Little Wing 78
Nestor666 a écrit :
dommage j'allais aussi chroniquer surfing pas grave j'en prendrai un autre:=))))


Tu peux en faire une chronique également, je n'en ai pas l'exclusivité.
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lemg
  • lemg
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  • #15
  • Publié par
    lemg
    le 15 Juin 2005, 17:11
Autant le dire dire tout de suite, je n'ai pas un album favori, mais beaucoup trop. Je vais donc piocher dedans, avec un critère totalement objectif puisqu'il s'agit de l'album dont je peux parler sans avoir à me creuser la tête.
Alors on y va :

Album : Achtung baby
Artiste : U2




Dernier concert du lovetown tour accompagnant la sortie de rattle&hum et Bono, toujours prompt à l'ouvrir sans trop laisser placer au doute va lâcher sa petite bombe à retardement. Quelques mots et les fans présents dans la salle repartent sceptiques. "T'as compris ce que j'ai compris qu'il fallait comprendre ou quoi ? Le groupe arrête, c'est bien ça qu'il a dit ?"
Nous approchons alors la fin de décennie, les années 80, aussi surnommées les années accrochez-y-tout-ce-qui-vous-déplait-pas-de-doute-ça-vient-de-là.

Quelques soubresauts de l'histoire plus tard : achtung baby.

Un mot : renaissance.
Une ville : Berlin.
Un groupe : U2, sans qu'on soit vraiment sûr de ce qu'on avance. Et l'on ne remerciera jamais assez celui qui nous aura épargné une rumeur McCartneyesque du type Bono est mort, parce que là on y aurait cru.

"Paul Hewson est mort depuis longtemps" déclare de nos jours le chanteur.
Quant à son double Mr Vox, il confirme ce qu'on sait déjà, c'est un chat.
Avec plusieurs vies.
En 91, le chat noir fait les poubelles d'un Berlin dont l'ablation récente de la verrue-mur ne va pas sans douleur.
C'était obligatoire, il fallait se réinventer, c'est sans doute ce qu'il fallait comprendre lors de ce fameux dernier concert du lovetown tour. Ce sera rude, tout va y passer, et il faudra guetter quelques sons typiquement edgiens pour s'auto persuader qu'on ne s'est pas trompé de disque.
Aux commandes : Eno, Lanois, Lillywhite en ultime renfort quand tout s'effrite. Le groupe erre dans la cité allemande pendant des mois et n'en revient qu'avec deux chansons et demi. La paranoïa vole bas en cette saison. Larry Mullen Jr par exemple, contraint de reconnaître son cocufiage par une bande de boïtes à rythme et samplers dont les atours n'ont rien à envier aux pires fanfreluches des putes berlinoises.
Deux chansons et demi.
Achtung baby l'album berlinois, celui qu'on rapproche de la trilogie du sieur Bowie, doit autant à l'Irlande et ses habitudes qu'à la cité allemande.
C'est de retour en terrain connu que les éponges vont régurgiter.
La demi-chanson va venir se greffer sur une autre ébauche, et après des journées de doute, ils vont enfin en tirer quelque chose.

Et au final, d'une production pointilliste émergent :

Zoo station. "I'm ready for the laughing gas." Pas de doute, Bono a changé. L'humour est donc entré dans le groupe, quelque soit l'étroitesse de la porte. The edge reste the edge, mais il faut se pincer quand même. Les séjours autour de la gare berlinoise ont porté leurs fruits.

Even better than the real thing. Lillywhite au garde à vous.

One. Tout un symbole : "n'abandonnez jamais vos demi-chansons !"

Until the end of the world. Wim Wenders traîne dans le coin.

Who's gonna ride your wild horses. Ca, on ne peut pas répondre, mais ça a l'air de le travailler.

So cruel. Piano brumeux, guitares-barbelés, c'est U2 vous dîtes ?

The fly. Et puisqu'il leur faut une rock star forcément mégalo, puisque toute tentative de s'excuser d'être là sera veine : the fly, lunettes à l'appui comblera toutes les espérances. Du cynisme à revendre, la rockstar assumée telle que dans vos pires cauchemars. Derrière, ça ne rigole pas, Larry à des choses à prouver. En tête : on ne le cocufie pas comme ça, sans raison.

Mysterious ways. "It's alright, it's allright, it's allright." Chanson funk, sexy, groovy.

Trying to throw your arms around the world. On peut toujours essayer mais c'est difficile.

Ultraviolet. "Light my way" dit-il. D'accord.

Acrobat. Peut-être le titre résume-t-il la position du groupe à cemoment. A lbum difficle, quant à la tournée à venir, ça risque de surprendre. U2 conceptuel ? Il vaut mieux être souple. Réflexion qui s'applique également aux fans, qui vont pouvoir éprouver leur fanitude.

Love is blindness. Et c'est fini. La brume et les fantômes ont intérêt à détaler, on va passer à la séquence mal aux yeux :

Place à ZooTV, the fly et ses poses expressives. Mc Phisto, sa tenue de rocher Suchard (copyright Zegut), et ses coups de fil (Bush père, un taxi, une pizza, vatican...). Place aux écrans, aux Trabant qui s'entrechoquent sous les coups de boutoir de Larry - mais tu sais bien qu'on ne peut pas se passer de toi - Mullen. The edge reste the edge, le pilier qui retient le groupe.
ZooTV qui accouche d'un album expédié (zooropa) et dont le financement tient grâce au merchandising.

Autour le monde évolue, la télé nous propose des points verts toute la nuit.
Dans son blade runner itinérant, le fameux plusgrandgroupeirlandaisdetouslestemps braque les années 90 mieux qu'un train postal.
Ils ont survécu, ils sont plus forts.

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