Doc Loco a écrit :
Alors, stop aux explications foireuses et/ou hypocrites: si les groupes jouent fort, c'est d'abord et avant tout parce que eux et leur public AIMENT ça. C'est physique. Faut avoir joué dans un double stack à fond pour comprendre la réelle jouissance physique que ça représente; quant à la première chose qui m'ait frappé dans mon premier concert de rock, c'était bien la puissance, et ça faisait toute la différence avec l'écoute en chambre ou en disco!
Après, c'est exactement comme l'exemple de la drogue: bien sûr que pour certains (beaucoup certainement) c'est hautement nocif et ça a des conséquences sur leur santé. Par contre, contrairement à la drogue, il y'a un remède simple pour qui veut se prémunir: les bouchons. Donc pour moi, c'est l'information qui est primordiale, plutôt que d'obliger les bands à baisser le volume. Comme cela chacun a la liberté de faire ce qu'il veut, de prendre un risque ou de s'en prémunir.
Je suis d'accord avec toi sur l'analyse du pourquoi : parce que c'est bon.
Ce qui n'empêche pas de constater qu'on peut jouer suffisamment fort tout en respectant sa propre musique, à défaut des oreilles de l'auditoire.
Le problème, c'est que pour maintenir un son agréable à entendre faisant honneur à un groupe tout en poussant les VUmètre au taquet, il faut être un sacré bon ingénieur du son.
Et depuis plusieurs années, dans les styles que j'écoute, j'ai un peu l'impression que ces derniers sont soit sourds soit fainéants soit les deux.
J'ai encore souvenir d'une soirée au Festival de Cluses (gratuit, avant qu'il ne soit supprimé par la mairie) : les Black Angels, super son, largement assez fort pour faire ressortir les qualités musicales du groupe. Dans la foulée, le Jon Spencer Blues Explosion débarque, les ingénieurs du son poussent le volume... bouillie sonore totale, et pourtant concert en plein air et trois musiciens seulement. Dégoûté.