Redstein a écrit :
Faudrait que je lise Hyperion (je ne connais que Ilium et Olympos). Mais si tu aimes Simmons, tu devrais apprécier les romans-fleuve de Peter Hamilton. C'est sans doute ce qui se fait de mieux depuis 20 ans en matière de thinking person's space opera. (...)
Pas mal Peter Hamilton. Vraiment.
Mais Dan Simmons, surtout dans les
Hyperion Cantos (donc avec le cycle
Endymion), voire avec
Drood et
Carrion Comfort (L’ Échiquier du mal, en français, je crois), reste un très très large cran au-dessus, de mon point de vue, notamment sur les plans littéraires (ah, l’avatar cybernétique du grand poète John Keats dans Hyperion ; la Douce-Amère dans Endymion ; voire encore le fantôme d’un autre grand poète architectonique anglais, Gerard Manley Hopkins, dans
Carrion Comfort) ou imaginaires (là, le catalogue de l’exception serait sans doute encore plus long, lent et lourd à dresser).
Toutes choses qui n’enlèvent rien, bien sûr, aux grands mérites de sa très surprenante "relecture" homérique avec
Ilium et
Olympos.
Pour l’anglo-américain contemporain, outre la longue langue épique et élégiaque de Cormac Mac Carthy (
Blood Meridian,
Child of God,
Outer Dark, ou l’œuvre majeure qu’est
Suttree), œuvre héritière de Faulkner, Flannery O’Connor ou de Robert Penn Warren (au moins celui de
All the King’s Men), vous pourrez jeter un bel œil distrait et frivole vers David Mitchell (par exemple, en 2004, a f****** great work,
Cloud Atlas –La Cartographie des nuages– beau titre et très belle traduction ;
The Thousand Autumns of Jacob de Zoet, 2010 ;
The Bone Clocks, 2014) ou, enfin, pour aujourd’hui, l’extraordinaire trilogie de Justin Cronin (
The Passage, 2010 –
The Twelve, 2012 –
The City of Mirrors, 2016 ; toutes œuvres traduites également en français).
Ce sont là juste quelques noms, titres et univers qui me viennent, comme ça, à l’esprit, sans trop essayer de dresser la liste bien vaine de mes inévitables oublis.