Vous et l'alcool

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Lao
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    Lao
    le 14 Janv 2012, 19:25
Josh43 a écrit :
...........
Il est aussi plus que temps de désacraliser la "culture de la défonce" qui existe dans certains milieux.
A mon avis une des phrases les plus censées de ce topic. Ca fait bien longtemps que cette "culture" me débecte. On n'a pas mieux à faire de sa vie (remarquez le coté négatif de l'expression) ?
Josh43 a écrit :
.................De toute façon c'est idiot d'essayer de "classifier" les drogues: à mon avis on est tellement différents face à la drogue qu'on a tous un "classement" personnel qui n'est pas celui du voisin.............
Classifier non mais connaître, oui. Il est sain que les scientifiques cherchent à comprendre.........
Paul Boogie a écrit :
... et ne pas hésiter à dire aux gens que, si toutefois la soirée est "inévitable", ce serait bien de pas trop nous mettre des bouteilles sous le nez histoire de passer une bonne soirée, ne pas être tenté. On a le droit de se faciliter la tâche quoi !
J'irai même plus loin. A partir du moment où on fait un choix de vie pour soi, il n'y a aucune honte à l'exposer (suivre la beaufitude ne me parait pas très enrichissant). Boire de l'alcool est un choix de vie par défaut correspondant à la culture ambiante, mais ce n'est pas un choix rationel. Choisir de ne pas en boire est une décision personnelle qui est plutôt, à mon avis une marque de force.
L'alcool est la seule drogue agissant sur la conscience autorisée en occident (au passage merci aux lobbies alcooliers ). Je ne trouve pas que ce soit une raison suffisante de l'utiliser.
bustyblonde
_Hazard_ a écrit :
Josh43 a écrit :
...........
Il est aussi plus que temps de désacraliser la "culture de la défonce" qui existe dans certains milieux.
A mon avis une des phrases les plus censées de ce topic. Ca fait bien longtemps que cette "culture" me débecte. On n'a pas mieux à faire de sa vie (remarquez le coté négatif de l'expression) ?

Il est tout à fait possible que certains ados ou jeunes adultes subissent une banalisation véhiculée par certains médias… mais ce n'est qu'un aspect très superficiel, à mon avis.

Le problème est plutôt qu'une personne trouve refuge dans ladite substance plutôt que d'avoir un jour envie d'essayer parce que c'est "cool". Il y a toujours des carences (communication, affection…) et des blessures en amont de la dépendance. Dans mon entourage, j'ai pu constater que les potes qui ne consommaient rien ou s'en sont très vite lassés sont les ceux qui ont grandi dans une structure familiale plutôt intacte et solide avec, surtout, une communication et un dialogue efficace avec les parents.

Souvent, la culture de la défonce commence à la maison, par mimétisme du modèle parental. Après, il y a certes l'effet de groupe qui a son importance pendant l'adolescence. D'accord aussi pour l'existence d'une culture occidentale de tolérance envers l'alcool… mais en gros, je pense que l'origine d'un abus chronique se trouve plutôt dans l'histoire personnelle de l'individu que dans le contexte socio-économique.
Paul Boogie a écrit :

Mais le premier pas vers la guérison (car l'alcoolisme est une maladie) est de reconnaître notre addiction. Sans ça, inutile de tenter quoi que ce soit.
Reconnaître cette addiction, c'est avouer une honteuse faiblesse. Car l'alcoolisme est souvent synonyme de déchéance sociale, de marginalisation...

Avoir un problème avec la boisson et le nier est soit de la pauvreté intellectuelle, soit une posture de protection dans le déni.

La plupart des alcoolos-ivrognes ne s'auto-détruisent-ils pas délibérément, tout en étant parfaitement conscients de leur problème?
--Nico--
bustyblonde a écrit :

Avoir un problème avec la boisson et le nier est soit de la pauvreté intellectuelle, soit une posture de protection dans le déni.

La plupart des alcoolos-ivrognes ne s'auto-détruisent-ils pas délibérément, tout en étant parfaitement conscients de leur problème?


Ce n'est pas aussi simple. Par rapport à ce que tu a dit avant et qui était fort juste, on se rend bien compte qu'il existe beaucoup de déterminismes qui peuvent amener une personne à devenir alcoolique, les implications psychologiques, sociales, éducatives ou culturelles étant nombreuses.
Tous ces facteurs influent naturellement sur la prise de conscience de cette personne de son alcoolisme, rendant la chose un peu plus complexe. Et surtout cela prend du temps.
Paul Boogie
--Nico-- a écrit :
bustyblonde a écrit :

Avoir un problème avec la boisson et le nier est soit de la pauvreté intellectuelle, soit une posture de protection dans le déni.

La plupart des alcoolos-ivrognes ne s'auto-détruisent-ils pas délibérément, tout en étant parfaitement conscients de leur problème?


Ce n'est pas aussi simple. Par rapport à ce que tu a dit avant et qui était fort juste, on se rend bien compte qu'il existe beaucoup de déterminismes qui peuvent amener une personne à devenir alcoolique, les implications psychologiques, sociales, éducatives ou culturelles étant nombreuses.
Tous ces facteurs influent naturellement sur la prise de conscience de cette personne de son alcoolisme, rendant la chose un peu plus complexe. Et surtout cela prend du temps.


Encore une fois Nico a parfaitement résumé la réalité. J'allais dire exactement la même chose.
Find your own way.
Paul Boogie
_Hazard_ a écrit :

Paul Boogie a écrit :
... et ne pas hésiter à dire aux gens que, si toutefois la soirée est "inévitable", ce serait bien de pas trop nous mettre des bouteilles sous le nez histoire de passer une bonne soirée, ne pas être tenté. On a le droit de se faciliter la tâche quoi !
J'irai même plus loin. A partir du moment où on fait un choix de vie pour soi, il n'y a aucune honte à l'exposer (suivre la beaufitude ne me parait pas très enrichissant). Boire de l'alcool est un choix de vie par défaut correspondant à la culture ambiante, mais ce n'est pas un choix rationel. Choisir de ne pas en boire est une décision personnelle qui est plutôt, à mon avis une marque de force.
L'alcool est la seule drogue agissant sur la conscience autorisée en occident (au passage merci aux lobbies alcooliers ). Je ne trouve pas que ce soit une raison suffisante de l'utiliser.


Bien sur, tu as raison ! Je suis très fier de dire aujourd'hui que je ne bois pas. Mais lorsque tu es accro à ce produit, malgré le fait de l'avoir donc déclaré et de s'y tenir, il n'en reste pas moins que la tentation reste grande et céder reste l'échappatoire le plus simple ! Je ne suis pas non-buveur mais buveur abstinent. C'est légèrement voire très différent.
On a eu la force de dire stop à l'alcool mais personnellement, je me sens faible face à celui-ci. Alors j'évite de le côtoyer si je puis dire.
Et effectivement l'alcool tient une part au niveau social bien trop importante dans la société occidentale. C'est la seule drogue dure légale, et facilement procurable ... qui pourtant fait des ravages...
Find your own way.
Penmoch
bustyblonde a écrit :
[ Dans mon entourage, j'ai pu constater que les potes qui ne consommaient rien ou s'en sont très vite lassés sont les ceux qui ont grandi dans une structure familiale plutôt intacte et solide avec, surtout, une communication et un dialogue efficace avec les parents.

Dans le mien d'entourage je n'ai pas pu constater la même chose. Si je pense à ceux qui, dans mon groupe de potes et de connaissances qui partagions à une époque un certain attrait pour les "états de conscience altérée", ont sombré dans la dépendance (toxico ou alcooliques) je n'arrive pas à trouver le moindre dénominateur commun, tant dans la structure familiale, les comportements des parents que dans le milieu socio-culturel. J'avais entendu dire qu'il existe des prédispositions génétiques à l'addiction, qu'on a ou pas, addiction au sens large que ça concerne une substance ou un comportement. Je ne sais pas si c'est vrai, si ça ne l'est pas je pense qu'il y a quand même une part de hasard, de l'ordre de la bonne ou la mauvaise rencontre au bon ou au mauvais moment.
Pourquoi certains sont devenus dépendants à un produit et pas moi ? C'est une question qui me hante.
Ghilou
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Paul Boogie a écrit :

Encore une fois Nico a parfaitement résumé la réalité. J'allais dire exactement la même chose.


Est-ce à dire qu'avec deux cerveaux d'alcoolos on en fait un normal?

Bon ok c'est naze et sans fondement. D'ailleurs (pour me rattraper aux branches) je me disais justement que quand je vois la teneur de vos discours respectifs je constate que des gens cultivés et intelligents se retrouvent apsiré par la substance et rien que ça c'est déjà assez effrayant (je dirais bien pareil de Busty Blonde mais lui il est déjà trop bizarre, Angel tombe aussi dans la définition mais il est très méchant j'ose pas en parler ).

Paul Boogie a écrit :

Bien sur, tu as raison ! Je suis très fier de dire aujourd'hui que je ne bois pas. Mais lorsque tu es accro à ce produit, malgré le fait de l'avoir donc déclaré et de s'y tenir, il n'en reste pas moins que la tentation reste grande et céder reste l'échappatoire le plus simple ! Je ne suis pas non-buveur mais buveur abstinent. C'est légèrement voire très différent.
On a eu la force de dire stop à l'alcool mais personnellement, je me sens faible face à celui-ci. Alors j'évite de le côtoyer si je puis dire.
Et effectivement l'alcool tient une part au niveau social bien trop importante dans la société occidentale. C'est la seule drogue dure légale, et facilement procurable ... qui pourtant fait des ravages...


C'est un vaste débat. Est ce qu'on serait mieux si l'alcool était interdit à la vente? La "War on drugs" semble avoir peu d'effet sur la santé publique mais beaucoup d'effets sur la sécurité. Mon coté libéral (dans le sens premier du terme) me fait dire que tout devrait être légal et les moyens mis ailleurs. Mais je me gourre surement.

Tant qu'on parle de la culture de l'alcool et de la défonce, c'est amusant de constater l'apparition de la mouvance "straight edge" afin de redonner un côté cool et communautaire à l'abstinence, qui serait sinon perçu comme une démarche d'ascète.

et toujours pour ce qui est de la culture de l'alcool: je suis non buveur et pourtant il me suffit de tourner la tête pour trouver trois bouteilles qui m'ont été offertes a diverses occasions. Ça illustre assez bien la problématique non?
--Nico--
Penmoch a écrit :
bustyblonde a écrit :
[ Dans mon entourage, j'ai pu constater que les potes qui ne consommaient rien ou s'en sont très vite lassés sont les ceux qui ont grandi dans une structure familiale plutôt intacte et solide avec, surtout, une communication et un dialogue efficace avec les parents.

Dans le mien d'entourage je n'ai pas pu constater la même chose. Si je pense à ceux qui, dans mon groupe de potes et de connaissances qui partagions à une époque un certain attrait pour les "états de conscience altérée", ont sombré dans la dépendance (toxico ou alcooliques) je n'arrive pas à trouver le moindre dénominateur commun, tant dans la structure familiale, les comportements des parents que dans le milieu socio-culturel.


L'alcoolisme est une maladie multifactorielle, c'est l'accumulation des facteurs (familiaux, environnementaux, sociaux, prédispositions génétiques) chez un individu qui le rend plus vulnérable.
Les dénominateurs communs à 2 personnes alcooliques ne sont peut-être pas évidents à voir, même chez les gens qu'on connait, car ils interviennent parfois à un niveau intime de notre histoire et de notre construction personnelle (surtout pour le facteur familial), mais le spécialiste (médecin et psychologue) les mettrai en évidence car ils sont bel et bien présents.



Citation:
Est-ce à dire qu'avec deux cerveaux d'alcoolos on en fait un normal?

Bon ok c'est naze et sans fondement.


Pas de soucis, les alcooliques aiment beaucoup l'humour
--Nico--
Paul Boogie a écrit :

Et effectivement l'alcool tient une part au niveau social bien trop importante dans la société occidentale. C'est la seule drogue dure légale, et facilement procurable ... qui pourtant fait des ravages...


Et plus on sort du "système alcool", plus on s'en rend compte... le nombre de buvettes dans la moindre manifestation (sports, fête de école, les concerts, les marchés), les apéros au boulot, la publicité, les fêtes de famille, la vente en supermarché, les soirées entre potes, etc etc... le lobby de l'alcool se porte très bien
bustyblonde
Penmoch a écrit :
Pourquoi certains sont devenus dépendants à un produit et pas moi ? C'est une question qui me hante.

C'est la même question que je posais indirectement sur la page précédente. Je crois qu'on a une réponse: une somme de facteurs d'ordre environnemental, génétique, éducatif.
Ghilou a écrit :

Tant qu'on parle de la culture de l'alcool et de la défonce, c'est amusant de constater l'apparition de la mouvance "straight edge" afin de redonner un côté cool et communautaire à l'abstinence, qui serait sinon perçu comme une démarche d'ascète.

Njeuh? Apparition??
Tu veux dire le choix informel et naturel de Ian McKaye & consorts il y a un trentaine d'années de ne pas se déchirer la tronche en réaction au milieu punkrock de l'époque qui fut repris comme "idéologie" par une bande de suiveurs en crise d'identité?
Ghilou a écrit :
je constate que des gens cultivés et intelligents se retrouvent apsiré par la substance et rien que ça c'est déjà assez effrayant (je dirais bien pareil de Busty Blonde mais lui il est déjà trop bizarre, Angel tombe aussi dans la définition mais il est très méchant j'ose pas en parler ).

Bizarre? Tu as dit trop bizarre?
Tiens, au fait: c'est l'œuf ou la poule, d'abord??
Ghilou
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bustyblonde a écrit :

Njeuh? Apparition??
Tu veux dire le choix informel et naturel de Ian McKaye & consorts il y a un trentaine d'années de ne pas se déchirer la tronche en réaction au milieu punkrock de l'époque qui fut repris comme "idéologie" par une bande de suiveurs en crise d'identité?


C'etait pas très bien choisis en effet, sans doutes du à une certaine méconnaissance du sujet. Ce que je veux dire c'est qu'au delà de la mouvance extrémiste qui a perduré quelques années, certains de nos contemporains se définissent comme "straight edge", une manière de dire qu'il n'y as pas de honte a ne pas consommer alors même que la culture dans laquelle on évolue (que ça soit club d'un côté ou rock de l'autre) t'y incite fortement sous peine de marginalisation.
Paul Boogie
--Nico-- a écrit :
Penmoch a écrit :
bustyblonde a écrit :
[ Dans mon entourage, j'ai pu constater que les potes qui ne consommaient rien ou s'en sont très vite lassés sont les ceux qui ont grandi dans une structure familiale plutôt intacte et solide avec, surtout, une communication et un dialogue efficace avec les parents.

Dans le mien d'entourage je n'ai pas pu constater la même chose. Si je pense à ceux qui, dans mon groupe de potes et de connaissances qui partagions à une époque un certain attrait pour les "états de conscience altérée", ont sombré dans la dépendance (toxico ou alcooliques) je n'arrive pas à trouver le moindre dénominateur commun, tant dans la structure familiale, les comportements des parents que dans le milieu socio-culturel.


L'alcoolisme est une maladie multifactorielle, c'est l'accumulation des facteurs (familiaux, environnementaux, sociaux, prédispositions génétiques) chez un individu qui le rend plus vulnérable.
Les dénominateurs communs à 2 personnes alcooliques ne sont peut-être pas évidents à voir, même chez les gens qu'on connait, car ils interviennent parfois à un niveau intime de notre histoire et de notre construction personnelle (surtout pour le facteur familial), mais le spécialiste (médecin et psychologue) les mettrai en évidence car ils sont bel et bien présents.



Citation:
Est-ce à dire qu'avec deux cerveaux d'alcoolos on en fait un normal?

Bon ok c'est naze et sans fondement.


Pas de soucis, les alcooliques aiment beaucoup l'humour


Et en plus, on s'en souviendra plus demain !!
Find your own way.
Paul Boogie
Ghilou a écrit :
bustyblonde a écrit :

Njeuh? Apparition??
Tu veux dire le choix informel et naturel de Ian McKaye & consorts il y a un trentaine d'années de ne pas se déchirer la tronche en réaction au milieu punkrock de l'époque qui fut repris comme "idéologie" par une bande de suiveurs en crise d'identité?


C'etait pas très bien choisis en effet, sans doutes du à une certaine méconnaissance du sujet. Ce que je veux dire c'est qu'au delà de la mouvance extrémiste qui a perduré quelques années, certains de nos contemporains se définissent comme "straight edge", une manière de dire qu'il n'y as pas de honte a ne pas consommer alors même que la culture dans laquelle on évolue (que ça soit club d'un côté ou rock de l'autre) t'y incite fortement sous peine de marginalisation.


Et ça c'est très grave... car il n'y a effectivement pas de honte à ne pas consommer...
Faire comme les autres quoi... c'est ça que selon toi imposent les codes sociaux de ces milieux? (simple question...). Et bien, je ne pense pas... j'ai fréquenté le milieu musical à tendance rock/metal/black metal et bien je peux dire que celui qui buvait le plus et était tout le temps déchiré, c'était moi... d'ailleurs je me suis fait virer de mon groupe sans ménagement à cause de mon alcoolo-dépendance... j'a rencontré des groupes composés de fous-furieux qui ne buvaient pas une goutte d'alcool... Ou ceux qui buvaient étaient tous extrêmement modérés...
je pense qu'on a le droit d'être fier de ne pas (plus) être tributaire d'un produit et de surcroît le revendiquer.
Ou alors, aujourd'hui j'ai "l'avantage" de pouvoir expliquer à l'aide d'exemples concrets et percutants à un type qui se foutrait de moi car je reste sobre ce qu'il peut arriver lorsque l'on boit régulièrement. Et là, la plupart du temps les gars n'ont plus rien à dire, car ils se croyaient grand buveur et en était fier... mais sont par chance pour eux encore en mesure de ne pas vraiment le devenir... car une biture tous les samedi, une gueule de bois le dimanche, c'est autre chose que perdre son travail, sa famille, ses amis, ses potes à cause du même produit.
Je tiens juste à mettre en garde face aux méfaits de l'alcool. C'est un produit insidieux (moi je le dis "démoniaque"), pour lequel la dépendance met du temps à s'installer mais une fois qu'elle est là, on ne s'en est pas forcément rendu compte et c'est pourtant "trop tard"...
Find your own way.
Paul Boogie
Merde Lemmy... j'ai rebu par respect pour lui !!
)
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Ghilou
  • Ghilou
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Paul Boogie a écrit :

Et ça c'est très grave... car il n'y a effectivement pas de honte à ne pas consommer...
Faire comme les autres quoi... c'est ça que selon toi imposent les codes sociaux de ces milieux? (simple question...).


Peut être pas, mais prenons un autre exemple: J'ai pris ma plus grosse cuite (celle qui te rend l'alcool intolérable) alors que j'étais au lycée. Du coup dès mes études supérieures j'étais soigné. Et ça à très fortement contribué à ma de-socialisation. Faire le 'capitaine de soirée' une fois, deux fois, ça va, après ça gave. Tenir le caméscope pour immortaliser les "bon moments bitures" des copains c'est sympa une fois mais on y passe pas tout ces week ends. Pendant un moment j'en était même à me demander très sérieusement s'il existait un moyen de me soigner de mon intolérance, tellement l'impact sur ma vie sociale devenait important (c'est dingue de dire ça non?).
En quelque sorte j'ai subit cette pression, mais à l'inverse. Et je vais pas me la jouer causette mais ce fut un facteur contribuant à ma perte totale et jusqu'ici irréversible de vie sociale (tiens d'ailleurs c'est amusant de voir que, de la même manière que tout le monde ne devient pas alcoolique, peu de gens dans ma situation s'en serait tiré aussi mal. Y'avait aussi des prédispositions).

Tien on parle dans un autres sujet des bizutages: je crois qu'ils n'existent plus en tant que tel, en revanche les journées et soirées d'intégration sont des grand messe de la biture. Un de mes collègues est alternant en école d’ingénieurs, et m'expliquait tout naturellement que les organisateurs de sa session distribuait des bracelets avec l'adresse et le numéro de téléphone du lieu de villégiature afin que les étudiants dans le coma puissent être ramené a bon port. Ce qui a d’ailleurs servit dès le premier soir, quand les éboueurs locaux (!) ont ramenés quelques candidats qu'ils avaient retrouver en faisant leur tournée.

Celui qui ne participe pas est forcément marginalisé. Dès lors, difficile de résister, une bonne cuite n'a jamais tuer personne n'est ce pas?

En ce moment sur backstage...