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- Publié par
ZePot le 10 Août 2011, 17:18
Lego, Lego, Lego. Jusqu'à 15 ans, âge de mon départ pour la France/l'internat, qui marque l'arrêt brutal de mon enfance. Chaque bouquin lu, film vu, événement sportif ou n'importe quoi de trippant était systématiquement recréé en Lego. De 20 000 lieues sous les mers au Paris Dakar en passant par le débarquement en Normandie, tout y est passé. Avec les pièces maîtresses : le Nautilus, la 205 puis la 405 de Vatanen, les chars Tigre, les casemates japonaises enfouies sur les atolls dans le jardin, les bateaux qui flottaient vraiment dans la piscine... A la fin mon frère et moi avions chacun un carton de déménagement plein de briques, une sorte de coffre-fort de Picsou dans lesquels on fouillait à pleines mains.
Les dernières années on a beaucoup mélangé avec les petits soldats. Les Lego servaient à créer les engins et les bâtiments, l'échelle permettant plus de possibilités. J'avais par exemple un U-Boot qui devait faire 80 cm de long, entièrement noir (pièces penchées récupérées sur de nombreux châteaux-forts, les spécialistes reconnaîtront).
Il y avait tout un langage, aussi : « t'as pas une plaque noire longue de 8, large de 2 ? Je fais un plancher de 2 épaisseurs de plaque. »
Quand je suis rentré pour les premières vacances après mon départ, quelque chose avait changé. A ma grande tristesse et devant l'incompréhension de mon petit frère, je n'arrivais plus à jouer. Je n'y croyais plus, j'étais incapable de rentrer dans le jeu. Des années plus tard, quand ils ont sorti la série Star Wars, j'ai acheté une ou deux boîtes, par principe (« si j'avais eu ça à l'époque... »). Je les ai montées en une demi-heure et puis elles ont pris la poussière sur une étagère, alors j'ai laissé tomber.
Les parties de Lego, ça reste sans doute les meilleurs moments de ma vie. Epoque bénie où la seule limite au monde est celle de ton imagination.