De grâce ! a écrit :
BiZ a écrit :
La vraie question à se poser, quel que soit le domaine, c'est veut-on une libéralisation sauvage qui ferait fermer la clé sous la porte à des dizaines d'entreprises (voire centaines) en France, veut-on accompagner la libéralisation en restructurant une industrie, en prévoyant des reconversions etc, ou veut-on maintenir artificiellement une industrie en la subventionnant pour en arriver inévitablement à un point où la raison voudrait que l'on stoppe les aides, mais ou la pression de la rue voudrait qu'on les maintienne.
Je n'ai pas de réponse toute faite, mais y a quelque chose qui me choque dans la libéralisation de certains marchés, c'est que la concurrence n'est pas saine ni loyale: pas de charges sociales, niveaux de vie très bas etc. Dans ces conditions, dur d'arriver à un compromis...
j'ai rarement vu autant de réponses intelligentes par rapport au nombre de posts. C'est plaisant.
Biz, je me demande si on peut réellement accompagner la libéralisation. La restructuration, c'est quoi? Concrètement c'est virer des gens.
Par contre, je te rejoins tout à fait sur l'idée d'une moralisation du marché.
* OK j'arrête de subventionner mes agriculteurs, mais à condition que vous respectiez telles et telles conditions de sécurité physique, sociale etc. ça commence à être fait au Brésil.
De cette façon, le niveau social des pays émergents augmente en même temps qu'est installée une concurrence "loyale" pour nous.
Citation:
Ceci dit je comprends les agriculteurs français dans leur acharnement à préserver leur truc, qui sait je ferais sans doute la même chose... mais effectivement dans ces conditions, c'est-à-dire vivre à plus de 50% grâce à des subventions même en étant à son maximum de rendement, je trouve qu'il est temps de se poser de sérieuses questions. Et ca n'est plus, à mes yeux, économique mais éthique. On ne peut pas continuer à pomper autant de ressources pour préserver une gloire du passé...
La situation devient en effet ubuesque. Pour reprendre ces chères gallinacées, on pourrait avoir du poulet pas cher, mais on paie les agriculteurs avec nos impôts pour qu'ils nous vendent du poulet cher.
Je sais ce qu'on va répondre : va dire ça à l'agriculteur.
Oui m'enfin quand un business ne marche pas, on en ouvre un autre !
Citation:
seulement il faudrait que tout le monde joue le jeu. si les USA ne jouent pas, par exemple, tout le monde bouffe américain, pas africain
oui, c'est certain.
Restent deux critiques qui ne sont pas négligeables, dont l'une en apporte une troisième.
- agriculture comme aménagement du territoire(tibboh). J'y avais pas pensé. Hé oui, on gueule parce qu'il y a des inondations. L'eau s'évacue moins bien parce que les canaux et rigoles ne sont plus entretenus.
On pourrait éventuellement supprimer progressivement des subventions et payer en contrepartie des agents d'entretien(ça me semble utopique à la réflexion).
Je dis que ça entraîne une autre critique, parce que quand il y aura moins de champs, on va construire... notre beau paysage va foutre le camp...
- ensuite, les produits du terroir. Ah le bon vieux poulet de bresse. Ok.
Donc il faut en revenir au donnant-donnant (* plus haut). Et cibler, pourquoi pas, comme quelqu'un l'a dit, sur le bio...
tres interessant mais l'actionnariat mondial constitue t'il une entité concrete avec laquelle on pourrait negocier?
ce que je veux dire c'est que ce probleme s'ajoute aux politiques internationales sur tel est tel sujet.
Que faire quand tant de fonds pensions et autres organismes financiers demandent largement plus de 3% de croissance par an pour financer des retraites.
Le marché est quelque part autonome les modulations que l'on pourrait y apporter sont plutot limitees.
cela dit la defense de l'environnement devrait etre le combat de toutes l'humanité et tout ce qui va dans ce sens est bienvenu.