Ce midi, deux bouteilles. Une de Coteau de Vernon 2013 (Domaine Georges Vernay) : un grand Condrieu sur un beau turbot ne fait jamais de mal, et puis faut bien visiter les évolutions de la cave.
Le prochain ? Pas avant l'automne, en se pressant.
Puis, l'autre au dessert, à deux voix, rien qu'un verre, un verre au delà, et leurs échos tirés, sur la Quintessence du petit Manseng (Folie de Janvier 2010) de Monsieur Ramonteu. Deux ou trois mots à la minute, pas plus, juste pour accompagner la lumière à la dérive sur l'herbe, vers les cerisiers qui méditent encore.
Tout le reste n'est que littérature.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.