"Seule porte de sortie ouverte à nos enfants : enfiler une combinaison munie de tous les biosenseurs que la loi de Moore saura leur fournir afin de sentir, voir et toucher virtuellement, avaler une bonne dose d'euphorisant et partir chaque week-end pour le pays des songes avec la star préférée, là-bas sur une plage d'avant la sixième extinction, les yeux rivés aux écrans du casque, sans passé et sans avenir." - Jacques Blamont,
Introduction au siècle des menaces, (il s'agit d'un de ces membres de l'establishment scientifique qui, carrière faite et la retraite venue, mangent le morceau).
même si l'ambiance n'invite pas à l'optimisme, tout espoir n'est peut-être pas perdu si à la place de l'
écologisme de caserne que souhaite imposer le système, nous parvenions à renouer avec les idéaux d'un edward carpenter ou d'un bernard charbonneau, c'est-à-dire ces formes de socialisme occultées par l'orthodoxie marxiste hégémonique.
edward carpenter, vers une vie simple
https://www.lechappee.org/coll(...)imple
Publié en 1887, ce livre est un réquisitoire contre l’idéal qui prédomine alors en Angleterre : s’enrichir en fournissant le moins d’efforts possible. Toute une population rêve en effet de parvenir à l’état de consommateur passif qui vit aux crochets des autres.
À l’économie politique bourgeoise qui détruit la fraternité, Carpenter oppose un tout autre idéal : que chacun se dépouille du superflu et se retrousse les manches pour répondre à ses besoins, tout en partageant et en s’entraidant avec ses prochains. S’appuyant à la manière d’un Henry David Thoreau sur sa propre expérience de retour à la terre, sur sa sensibilité à la nature et sur les principes de la simplicité volontaire qu’il expose ici, l’écrivain-maraîcher plaide pour un socialisme anti-industriel. Soit une production à petite échelle fondée sur le travail des paysans et des artisans, qui maîtrisent leurs moyens de subsistance.
Non seulement une telle société décentralisée serait plus juste et égalitaire, mais elle permettrait aussi une plus grande liberté et un épanouissement des individus. Car l’homme n’est pas fait pour s’enfermer dans des villes fumantes, mais pour vivre au grand air et travailler avec ses mains. Voici l’une des leçons de ce magnifique traité de philosophie pratique.
sheila rowbotham,
edward carpenter: a life of liberty and love
The gay socialist writer Edward Carpenter had an extraordinary impact on the cultural and political landscape of the late nineteenth and early twentieth centuries. A mystic advocate of, among other causes, free love, recycling, nudism, women’s suffrage and prison reform, his work anticipated the sexual revolution of the 1960s. Sheila Rowbotham’s highly acclaimed biography situates Carpenter’s life and thought in relation to the social, aesthetic and intellectual movements of his day, and explores his friendships with figures such as Walt Whitman, E.M. Forster, Isadora Duncan and Emma Goldman. Edward Carpenter is a compelling portrait of a man described by contemporaries as a ‘weather-vane’ for his times.