quantat a écrit :
rapideyemove a écrit :
Excellent le raccourci sur la philosophie...
Well, I must take a leak
You're running and you're running away ... but you can't run away from yourself
(bon je dois préciser que je parlais pas des authentiques philosophes... mais des universitaires ou des bhl qui rêvent d'être admirés comme ont pu l'être les grands penseurs)
Ne t'inquiète pas Marley.
C'est juste que tu m'avais habitué à beaucoup moins de précipitation...
Quantat, quant à
l'identité et ses escapades impossibles, j'aime assez le sibyllin Emmanuel qui au début de
Totalité et Infini, pour éclaircir le "
Désir de l'invisible", laissait tomber avec sa sobriété coutumière
(et même si «le topic "Citations" c'est pas là» ) :
« "La vraie vie est absente". Mais nous sommes au monde. La métaphysique surgit et se maintient dans cet alibi. Elle est tournée vers l' "ailleurs", et l' "autrement", et l' "autre".
Sous la forme la plus générale qu'elle a revêtue dans l'histoire de la pensée, elle apparaît, en effet, comme un mouvement partant d'un monde qui nous est familier —quelles que soient les terres encore inconnues qui le bordent ou qu'il cache— d'un "chez soi" que nous habitons, vers un hors-de-soi étranger, vers un là–bas.»
Bon, quitte à se rapprocher un peu de l'Université, tout en s'éloignant résolument du BHL, et de Michel Le Long Froid, j'espère qu'on reste ainsi à deux plumes des pauvres pinsons, à la passée...
Dans cet esprit, peut–être aurais–je dû donner à lire plutôt un peu du très très grand livre d'Elisabeth de Fontenay,
Le Silence des bêtes, sous–titré
Le philosophe à l'épreuve de l'animalité ?
Les pelles ? Bof.
Le slip et le T–Shirt bleu ton sur ton ? Re–bof.
Allain Boubourg–Dugrain ? Re–re–bof, et même gros, très gros soupir, quels que soient les mérites bien réels de la LPO...l'ornithologie demeure une de mes profondes marottes, à moins que ce soit une mauvaise habitude.
Enfant, j'ai appris la nature, ses règles, ses silences, comme ses émerveillements, dans une famille de chasseurs–marcheurs, et il valait mieux être en forme, bien plus proches de Jim Harrison et du Montana que du plomb de chasse distribué aveuglément et avec largesse, au petit matin, le souffle court, après quelques oraisons au pastis...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.