wahmi a écrit :
Blow Up a écrit :
Voir des mecs déjà usés et résignés à 35 balais, ça fait peur quand même.
J'ai un pote même génération qui fait un bullshit job à l'OCDE. Complétement résigné (et est même limite en train de devenir complotiste sur certains sujets
)
La résignation vient du manque d'alternatives viables ou cohérentes avec les valeurs qu'on nous demande d’adopter: "
consommez moins, ouvrez votre esprit critique, faites attention à la planète", mais continuez à faire un travail ou on vous demande de fouler tout ça au pied, parce que faut pas déconner,
le pognon c'est sacré.
Oui, il y a un gros paradoxe. Et cette contradiction entre ce qu'on doit faire est difficile car il faut tenir des objectifs comme toujours plus de croissance...
Du coup, on est tiraillé...
Et il faut avouer que psychologique, c'est difficile de gérer des contradictions.
wahmi a écrit :
J'ai pensé à me mettre en marge, en diminuant mes besoins au strict minimum et me contenter d'un temps partiel alimentaire.
Mais aujourd'hui ce n'est plus possible, même une vie décroissante à bêcher son lopin de terre est difficile, sortir du "système" coute bien trop cher.
C'est dingue de se dire qu'en voulant adopter un mode de vie alternatif on a plus de chance de se retrouver enfermé dans un HLM avec un minimum social, qu'au grand air sans le confort moderne.
Même sans aller jusque là les créations d'entreprises et le "rêve" du régime micro me semble être une vaste farce. Tous ceux que je connais qui l'ont fait sont aujourd'hui des "salariés au rabais", ils enchainent les missions d'indépendants pour les mêmes boites, sans bénéficier de la protection du salariat. On a beau nous dire la messe, si y a pas de marché, y a pas de marché.
Au final ils ne font mêmes pas ce qu'ils aiment.
Et quant à la réorientation, au cfe, au changement de carrière....je suis en train d'essayer, mais déjà, première constatation, la seule débouché d'une formation ou d'un bilan de compétence est : devenir formateur en bilan de compétence...
Pas faux...
Il y a une citation que j'ai récemment découverte:
C'est lorsque l'on veut sortir du système que l'on s'aperçoit que l'on en est prisonnier.
(un truc du genre).
On voit souvent (à la télé ou ailleurs dans les médias) des gens qui plaquent tout pour élever des chèvres ou des brebis... et vivre paisiblement et heureux.
Certains y parviennent mais combien ?
Cela demande une force terrible de tout plaquer.
On est formaté depuis l'enfance sur le confort, le matérialisme, il est difficile de s'en défaire...
C'est tout un parcours... pré requis: aimer vraiment la Nature !
Il faut accepter alors à vivre avec très très peu, le minimum,
Il faut beaucoup d'abnégation et bien bien ficelé son projet en amont.
Comme la citation (faut relire Papillon ou la vache et le prisonnier) et bien préparer son "évasion" du monde des fous...
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