Les faits d'actualité.

Rappel du dernier message de la page précédente :
BluesBarbu
Blow Up a écrit :
Justement non, désolé d'être internationaliste. Le souverainisme, on a vu ce que ça donné au XXe siècle, un souverainisme qui ne se base pas sur un nationalisme, ou sur des fonctions régaliennes nationales, ne peut pas exister.


Mon beau révolutionnaire, tu sais bien que les gens ne veulent pas vivre autrement et surtout pas dans un état monde.

Ou alors tu ne gardes qu'une langue commune, une justice commune, une religion commune et tu supprimes tout le reste qui sera forcément source de repli au moindre pépin.

Rien que l'Europe est un fiasco ...
Invité
BluesBarbu a écrit :
Blow Up a écrit :
Justement non, désolé d'être internationaliste. Le souverainisme, on a vu ce que ça donné au XXe siècle, un souverainisme qui ne se base pas sur un nationalisme, ou sur des fonctions régaliennes nationales, ne peut pas exister.


Mon beau révolutionnaire, tu sais bien que les gens ne veulent pas vivre autrement et surtout pas dans un état monde.

Ou alors tu ne gardes qu'une langue commune, une justice commune, une religion commune et tu supprimes tout le reste qui sera forcément source de repli au moindre pépin.

Rien que l'Europe est un fiasco ...


C'est bien pour ça que n'importe quelle utopie est viciée dès le départ... avant même toute application ... La logique même de l'utopisme implique l'exclusion : utopisme = totalitarisme
Redstein
La résignation, y a que ça de vrai
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
BluesBarbu
Redstein a écrit :
La résignation, y a que ça de vrai


L'utopie, y a que ça de vrai
Invité
Redstein a écrit :
La résignation, y a que ça de vrai


Tu parles de résignation parce que tu confonds notre impuissance - donc toujours surmontable- à réaliser l'utopie, avec une impossibilité.

Si ce n'était qu'une question d'impuissance, on pourrait envisager les moyens de la surmonter... mais l'utopie se heurte à une impossibilité ... dommage que Marx et ses chantres n'aient pas un peu mieux étudié l'évolution des mathématiques...

Il faut être fou pour tenter ce qui relève de l'impossible : c'est d'ailleurs pour n'avoir pas à affronter ce fait que les utopistes sont des candidats rêvés au suicide....

Ce que tu nommes résignation, c'est ce que je considère être une simple prise en considération du "réel" ...

Le rêve marxiste n'est pas fondamentalement différent du rêve religieux d'un paradis
Redstein
C'est des histoires de terminologie, tout ça... M'enfin bon : réduis l'utopie à une impossibilité, et ton réalisme devient bel et bien synonyme de résignation.

Cela dit, on sait tous que les vues de l'esprit ne sont que ça : des vues de l'esprit. Mais sans un idéal vers lequel tendre, on ne sort pas de la tribu, on ne va pas voir ce qu'il y a de l'autre côté de la colline...

...et on se laisse gentiment écraser par les puissants de ce monde, puisque le simple fait de rêver à un monde meilleur mène au totalitarisme.


En d'autres termes : tu penses concrétisations foireuses, je pense moteur de l'action...

BluesBarbu a écrit :
Redstein a écrit :
La résignation, y a que ça de vrai


L'utopie, y a que ça de vrai


Dit un mec qui a la chance de vivre dans un vrai ptit paradis

'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Invité
Redstein a écrit :
C'est des histoires de terminologie, tout ça... ]


Pas du tout

Tu peux me dire comment tu fais pour harmoniser les désirs de milliards de personnes ... ?
On y arrive déjà pas entre deux êtres qui s'aiment ....

OU : dis moi comment on fait pour établir un système sans axiome(s) ....

(Mes deux formulations sont équivalentes)

Dans tous les cas, le recours à la violence est inévitable ... dès lors l'idéal utopiste n'est plus qu'une "justification"
Redstein
Comment sortir du plus petit commun dénominateur ? Petit à petit, et avec grand mal, bien sûr

Utopisme a valeur d'anathème chez le conservateur... mais ça ne dénote qu'un type crispé par la terreur de perdre ses privilèges.

Encore une fois : tu penses concrétisations foireuses, je pense moteur de l'action...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Invité
Redstein a écrit :
Comment sortir du plus petit commun dénominateur ? Petit à petit, et avec grand mal, bien sûr

Utopisme a valeur d'anathème chez le conservateur... mais ça ne dénote qu'un type crispé par la terreur de perdre ses privilèges.

Encore une fois : tu penses concrétisations foireuses, je pense moteur de l'action...


Bon c'est loupé, je suis pas conservateur ... je suis juste "agnostique"/"sceptique"

Et pourquoi est-ce que l'action serait incompatible avec la connaissance des "impossibles" ?

c'est même comme ça que la science fonctionne (et qu'on peut discuter via internet : la création de l'ordinateur découle de la connaissance des impossibles)... et j'ai pour l'instant rien vu de plus efficace que la science ... (même si la magie m'aiderait bien pour éviter la pluie qui va pourrir les concerts auxquels je dois aller ce soir )
BluesBarbu
Redstein a écrit :


Utopisme a valeur d'anathème chez le conservateur... mais ça ne dénote qu'un type crispé par la terreur de perdre ses privilèges.



Concrètement, comment concilier 6 milliards de personnes sans leur faire abandonner leur langue, croyance, tradition, argent ? C'est à dire sans justement la "terreur" révolutionnaire.

Tu crois que les pétromonarchies du golf vont tout lâcher pour vivre à égalité et dans la joie avec le Bangladesh ?

Et puis admettons que ce soit possible.

Plus de guerre, plus de famine, la médecine pour tous, la consommation pour tous, plus d'inégalités (donc plus de délinquance j'imagine)
7 milliards de consommateurs, combien 50 ans plus tard ? Quel impact sur la planète ?
Invité
BluesBarbu a écrit :
Redstein a écrit :


Utopisme a valeur d'anathème chez le conservateur... mais ça ne dénote qu'un type crispé par la terreur de perdre ses privilèges.



Concrètement, comment concilier 6 milliards de personnes sans leur faire abandonner leur langue, croyance, tradition, argent ? C'est à dire sans justement la "terreur" révolutionnaire.

Tu crois que les pétromonarchies du golf vont tout lâcher pour vivre à égalité et dans la joie avec le Bengladesh ?


Quand on voit que la France arrive même pas à donner envie de renoncer aux particularisme des bretons, des catalans et des corses (et ils ont raison les corses: les français auraient vite fait de transformer leur littoral en résidence secondaire pour bureaucrates parisiens)
Nous ils nous ont eu : tous les dialectes locaux ont disparu (ce qu'on appelle le chti n'est aujourd'hui plus qu'un vague succédané de ces langues)
Redstein
quantat a écrit :
Redstein a écrit :
Comment sortir du plus petit commun dénominateur ? Petit à petit, et avec grand mal, bien sûr

Utopisme a valeur d'anathème chez le conservateur... mais ça ne dénote qu'un type crispé par la terreur de perdre ses privilèges.

Encore une fois : tu penses concrétisations foireuses, je pense moteur de l'action...


Bon c'est loupé, je suis pas conservateur ... je suis juste "agnostique"/"sceptique"


Pardon si tu t'es senti agressé - je ne parlais pas de toi en particulier


quantat a écrit :
Et pourquoi est-ce que l'action serait incompatible avec la connaissance des "impossibles" ?

c'est même comme ça que la science fonctionne (et qu'on peut discuter via internet : la création de l'ordinateur découle de la connaissance des impossibles)... et j'ai pour l'instant rien vu de plus efficace que la science ... (même si la magie m'aiderait bien pour éviter la pluie qui va pourrir les concerts auxquels je dois aller ce soir )


Veinard - pas le temps d'aller voir un concert, moi

Si on pose l'utopie en dogme, je suis d'accord avec toi (et avec BB).

Et comme je crois aussi en la science (moins en les scientifiques... surtout actuels, vu leur inféodation aux parasites du gros biz...), je le redis : moteur de l'action, chemin plutôt que destination, toussa...

BluesBarbu : je n'ai pas de solution toute faite... mais je sais qu'on a besoin d'avancer...

...donc : piti ta piti, etc.

Si le prix à payer pour la fin de l'enfer sur terre était une certaine uniformisation... ben ce prix serait tout à fait raisonnable...

Question démographie : il est reconnu que les gens qui vivent bien font moins d'enfants...

...et tout le fric englouti dans la spéculation et la production ad nauseam de merdes inutiles, toutes les énergies vampirisées par un mode de vie à la con (et la disparition de ce dernier) pourraient permettre de trouver des parades à la pollution, à la surexploitation des ressources, à la surpopulation... y compris en essaimant enfin (à terme...) dans l'espace...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Blow Up a écrit :
Justement non, désolé d'être internationaliste.

Doctrine selon laquelle les divers intérêts nationaux doivent être subordonnés à un intérêt général.

Pour ça il faudrait peut-être que ladite nation soit déjà souveraine, non ?
À moins d'aimer l'URSS du printemps de Prague...
Ça tombe bien c'est le fonctionnement de l'UE.
Juste qu'au lieu d'envoyer les chars elle préfère asphyxier les banques (cf. la Grèce).
Mais dans ce cas Blow up doit aimer l'UE qui détruit la Grèce au nom de l'intérêt général ?

Blow Up a écrit :
Le souverainisme, on a vu ce que ça donné au XXe siècle, un souverainisme qui ne se base pas sur un nationalisme, ou sur des fonctions régaliennes nationales, ne peut pas exister.

C'est bien ce que je dis, tu as un problème avec la sémantique : on peut vouloir la souveraineté d'un peuple, d'une nation, d'une région, sans forcément prôner la "préférence nationale" ou la supériorité d'une race. Puisses-tu admettre ça... D'ailleurs ton raisonnement est absurde : les souverainistes Catalans par exemple seraient en fait des nationalistes ? Espagnols peut-être ?
Kandide
quantat a écrit :
Redstein a écrit :
C'est des histoires de terminologie, tout ça... ]


Pas du tout

Tu peux me dire comment tu fais pour harmoniser les désirs de milliards de personnes ... ?
On y arrive déjà pas entre deux êtres qui s'aiment ....


OU : dis moi comment on fait pour établir un système sans axiome(s) ....

(Mes deux formulations sont équivalentes)


C'est pas faux.
D'où l'importance de le dire et le redire, nous sommes des êtres imparfaits tous différents, l'utopie ou la vision d'un chemin moins escarpé est grande mais pour escalader ce chemin il faudra que chacun fasse des efforts...

quantat a écrit :

Dans tous les cas, le recours à la violence est inévitable ... dès lors l'idéal utopiste n'est plus qu'une "justification"


Quant au recours à la violence, il faut là aussi que nous grandissions tous, et que nous transformions cette violence (énergie non-canalisée) en quelque chose de constructif pour tous. Mais bon, nous sommes loin de cela, on préfère gentiment s'étriper... La prise de conscience, cela demande du temps... on tombe tous dans les pièges types "diviser pour mieux régner".... Les "grands" de ce monde jouissent du pouvoir par notre division...
Au lieu de chercher ce qui nous séparent des autres ; cherchons ce qui nous rapproche.
Cherchons les qualités et non les défauts.
Et inlassablement réfléchissons sur la violence... Si on ne la banalise pas, on finira par y arriver... Rendez-vous dans peut-être 800 ans... Peut-être...

Le recours à la violence peut-être évitable.
Nous avons notre libre arbitre mais nous ne le savons pas.
PEACE & LOVE

En ce moment sur backstage...