Logan_Ingalls a écrit :
Bah, belle musique célèbre et nostalgique sur un grand acteur décédé
Ce film était très populaire, Belmondo assumait totalement cela.
Ça me choque pas.
Il a traversé presque tous les genres. Je suis loin d'avoir tout vu, mais il faut quand même dire qu'il a un sacré paquet de gros nanars à son actif (franchement Park, Le Marginal..
), qu'il est devenu une caricature du cinéma populaire au sens péjoratif très rapidement (Peur sur la ville, par exemple, pourtant début 70 sauf erreur, c'est assez plat), un acteur à blockbusters français. Dans ce concert de louanges, je reconnais que c'est un monstre du cinéma qui a disparu, mais bon, je me souviens quand même m'être farci de très nombreux Belmondo des années 80 en soupirant longuement.
Mais il arrivait souvent à rendre le film supportable par sa seule présence. C'était un des plus grands justement par cette capacité à rendre un très mauvais film regardable, à apporter à un gros navet, une folie. Et ses chef d'oeuvre sont justement ceux où il est en équilibre magique, où cette folie est vraiment mise à contribution. J'aime particulièrement Le Magnifique, sa délicieuse et absurde mise en abime. Ou Pierrot le fou évidemment. Un singe en hiver est au milieu du guet: je trouve qu'il y a un côté forcé dans ce film, on a l'impression qu'ils ne croient pas toujours en leur guignolerie. Un résumé de Bebel, c'est la séquence dans Les Acteurs. Je n'ai pas réussi à retrouver l'extrait, mais Blier résume dans une scène de 30 secondes ce que j'essaie d'exprimer à propos de cette folie.
RIP Bebel
Vous battez pas, je vous aime tous