Regardé aussi (par hasard, tombé sur le début en zappant et je n'ai pas pu m'en décrocher). Une merveille de docu, respectueux de Shane et pas hagiographique non plus. Il avait à peine deux ans de plus que moi! Je me rappelais les premières images que je connaissais de lui, aux concerts des Pistols et de Clash, mais je ne connaissais pas grand chose de sa vie avant. En grand fan du Clash des débuts (vus en '78 et '80), l'arrivée des Pogues m'était apparue comme une succession logique - l'intensité était la même, et j'étais familier du folklore irlandais (y compris les danses - quand ado tu fréquentais les camps de vacances du nord de l'Angleterre entre '76 et '80, c'était une curieuse alternance de pogo et de gigue, et musicalement aussi - l'imprégnation écossaise et irlandaise était partout - bon, stop le 36:15 ma vie).
Après, le voir dans ses dernières années m'a cruellement fait penser à certains patients ayant suivi le même régime et sans avoir la même intensité de vie!), ce regard et ce débit de parole, c'est quelque chose que je connais trop bien. Aucune critique bienpensante ici: quand tu as baigné dans l'alcool depuis quasi ta naissance, on devrait plus s'étonner des rares qui s'en sortent. Le plus dur étant qu'au départ ça stimule la créativité et qu'ensuite ça l'annihile. Je ne m'étais jamais trop penché sur ses paroles et oui il avait une sacrée plume, et de belles références (à un moment, il dit quelque chose comme "quand tu es irlandais, même si tu es illettré, tu es un littéraire").
Crépuscule d'une époque. It's better to burn out than it is to rust disait Neil ... il a rouillé, mais pas trop longtemps, et pour ce qui est de brûler la chandelle par les deux bouts, c'était un Seigneur.
In rod we truss.
"Quelle opulence" - themidnighter
"It's sink or swim - shut up!"