La Poésie

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PierredesElfes
Au cœur de la foret

On Raconte, qu’il existe au cœur de la forêt
D’étranges créatures, mi-lutins, mi-farfadets
Ils vivent auprès de ces grands arbres sans age
Parmi les fougères et les jonquilles sauvages
Préférant la compagnie des oiseaux et des animaux
A celle des etres humains qui vivent sur les coteaux

On raconte, que parmi ces etres mystérieux
Aux longs cheveux fins et soyeux
Se cacheraient des princes, des elfes pour certains
De grands magiciens, mais aussi des musiciens
Qui dansent avec les étoiles jusqu’au petit matin
On en aurait vu , paraît il, pleurer certains


Certains disent , qu’ils auraient renoncé à la vie
Le cœur brisé d’avoir perdu l’amour d’une vie
Qu’ ils ne cherchent aucun trésor, juste l’oubli
On entends parfois, surgir du plus profond de la nuit
D’étranges chansons , aux merveilleuses mélodies
Douces et tristes comme sont parfois les jours de pluie


Vous surprendrez, peut être un jour prochain
Une de ces étranges créatures au détour du chemin
Ne les effrayez pas, car elles auront bien vite disparues
Elles errent parfois, a la recherche de ces amours perdus
Quand les souvenirs, se mêlent au chagrin
Et aux larmes d’un sombre destin.




Pierre des Elfes


Mon étoile

C’était une nuit d’ une rare douceur,
De l’ été , il en restait ces senteurs,
L’air encore chargé de parfums de fleurs.

Je marchais lentement, l’esprit songeur,
Quand mon regard aperçu cette lueur,
Un coup de poignard dans mon cœur.

Cette étoile n’était pas des plus brillante,
Mais elle était juste différente,
D’ une couleur vraiment troublante.

J’ai suivi cette étoile quelques mois,
Elle guidait chacun de mes pas,
Devenue une partie de moi.

Ma vie devenue multicolore,
Aux tourments mon corps indolore,
Cette étoile brillait jusqu’aux aurores.

Puis , un jour elle s’est enfuie,
Le ciel pour moi devenu gris,
Ma vie d’une tristesse infinie.


Mon étoile s’appelait ..Laure


Pierre des Elfes
La vie s'écoule comme l'eau d' un ruisseau, chaque mètre parcouru est à jamais perdu ...
jules_albert

Que reste-t-il de la poésie ?

https://www.editions-allia.com(...)oesie

‘‘La première question que les poètes se posent entre eux est ‘Où enseignez-vous ?’. Le problème n’est pas que les poètes enseignent, un campus n’est pas un mauvais endroit en soi pour un poète. Le problème est quand tous les poètes enseignent. La société souffre de ce que les poètes n’amènent plus vitalité et imagination au cœur de la culture populaire car l’excellence littéraire est maintenant bridée par les normes universitaires.’’

Suffit-il de publier de la poésie pour devenir poète ? L’ambition d’être publié n’est-elle pas finalement le plus grand obstacle­­­­­ à la libre création poétique ? Dana Gioia pose un regard acerbe sur la poésie contem­poraine, traversée par une crise symptomatique d’une époque obnubilée par le paraître.

En cause, notamment, le monde universitaire et son échec à élargir le public des lecteurs de poésie. En l’institu­tionnalisant, l’université a même annihilé tout le potentiel émancipateur de la poésie. C’est avec perspi­cacité que Dana Gioia critique ces poètes réglés sur la doxa universitaire­ comme les aiguilles d’une horloge, bien loin du dérèglement­ de tous les sens rimbaldien. Sans pour autant sacraliser les icônes du passé et les figures de poètes maudits, Dana Gioia constate surtout l’absence de projet esthétique profond et novateur chez les poètes d’aujourd’hui. L’aveuglement de la critique et le désintérêt croissant du public n’arrangent­ en rien cet état de fait.

Cet essai polémique paru dans The Atlantic en 1991 eut un immense retentissement, submergeant la rédaction de réactions venues de tous horizons, bien au-delà des cercles universitaires. Aujourd’hui, il n’a rien perdu ni de son actualité, ni de sa force provocatrice.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
tiboard
jules_albert a écrit :


Suffit-il de publier de la poésie pour devenir poète ? L’ambition d’être publié n’est-elle pas finalement le plus grand obstacle­­­­­ à la libre création poétique ? Dana Gioia pose un regard acerbe sur la poésie contem­poraine, traversée par une crise symptomatique d’une époque obnubilée par le paraître.

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ça me fait penser à cette citation d'Henri Michaux :

"Je ne sais pas faire des poèmes, ne me considère pas comme un poète, ne trouve pas particulièrement de la poésie dans les poèmes et ne suis pas le premier à le dire. La poésie qu'elle soit transport, invention ou musique est toujours un impondérable qui peut se trouver dans n'importe quel genre, soudain élargissement du monde. Sa densité peut être bien plus forte dans un tableau, une photographie, une cabane. Ce qui irrite et gêne dans les poèmes, c'est le narcissisme, le quiétisme (deux culs de sac) et l'attendrissement assomant sur ses propres sentiments. Je finis par le pire : le côté délibéré. Or, la poésie est un cadeau de la nature, une grâce, pas un travail. La seule ambition de faire un poème suffit à le tuer. "

jules_albert
tiboard a écrit :
jules_albert a écrit :


Suffit-il de publier de la poésie pour devenir poète ? L’ambition d’être publié n’est-elle pas finalement le plus grand obstacle­­­­­ à la libre création poétique ? Dana Gioia pose un regard acerbe sur la poésie contem­poraine, traversée par une crise symptomatique d’une époque obnubilée par le paraître.

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ça me fait penser à cette citation d'Henri Michaux :

"Je ne sais pas faire des poèmes, ne me considère pas comme un poète, ne trouve pas particulièrement de la poésie dans les poèmes et ne suis pas le premier à le dire. La poésie qu'elle soit transport, invention ou musique est toujours un impondérable qui peut se trouver dans n'importe quel genre, soudain élargissement du monde. Sa densité peut être bien plus forte dans un tableau, une photographie, une cabane. Ce qui irrite et gêne dans les poèmes, c'est le narcissisme, le quiétisme (deux culs de sac) et l'attendrissement assomant sur ses propres sentiments. Je finis par le pire : le côté délibéré. Or, la poésie est un cadeau de la nature, une grâce, pas un travail. La seule ambition de faire un poème suffit à le tuer. "




https://www.devoir-de-philosop(...).html

« Y a-t-il une écriture poétique ? », Le degrés zéro de l’écriture, R. Barthes : la poésie ne relève plus d’une technique, d’un savoir faire, mais est une qualité.

La poésie n’est plus identifiable à l’objet poème mais s’est déplacé vers la question de la poéticité et du poétique. Elle est donc une qualité qui rend la langue autre, où le langage devient poétique.

La poésie est définie comme un écart, une anomalie, une aventure de la langue.



Poésie et poéticité

Barthes se situe ainsi dans le sillage de Jakobson dans « Qu’est ce que la poésie ? » et de sa parabole de l’huile : la fonction poétique apparaît quand l’élément est centré non pas sur une information, un destinateur, un destinataire mais sur lui-même. La poésie naît des rapports des éléments d’un texte. La poéticité apparaît en ce sens que le mot est ressenti comme mot.

Valorisation du mot : « Chaque mot poétique est ainsi un objet inattendu, une boîte de Pandore d’où s’envole toutes les virtualités du langage. Il est donc produit et consommé avec une curiosité particulière, une sorte de gourmandise sacrée » Barthes, « Y a-t-il une écriture poétique ? ». Le principe de plaisir est ainsi à l’origine de la poésie et de la lecture de poèmes. (// Lucrèce, « la poésie comme miel »)



La poésie dans le poème ?

La poésie est transgénérique et elle peut apparaître dans tous les textes.



Sur Henri Michaux, Fragment de lettres (1942) : « Je ne sais pas faire des poèmes, ne me considère pas comme un poète, ne trouve pas particulièrement de la poésie dans les poèmes et ne suis pas le premier à le dire. La poésie qu’elle soit transport est toujours un impondérable, qui peut se trouver dans n’importe quel genre, soudain élargissement du monde. »

La poésie s’enfuie hors du poème et tout poème définit comme tel n’est pas poésie. Faire des vers et faire rimer des vers ne suffit pas. [// chez Aristote, poètes contre versificateurs ; au 17e, poètes contre rimailleurs]

Jacques Roubaud, Poésie etcetera : « La poésie est dans les poèmes mais elle n’est pas poème. Elle est l’absente de tout poème. »
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Adam Bopel
PP a écrit :
...

C'est un très beau poème, joliment mis "en voix" et en scène
C'est toi qui le lis ?
PP
  • PP
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  • Publié par
    PP
    le 18 Janv 2022, 14:01
Adam Bopel a écrit :

C'est un très beau poème, joliment mis "en voix" et en scène
C'est toi qui le lis ?


Oui, ça me prend de temps en temps !
Merci Adam !
PierredesElfes
Matins

Chaque matin, lorsque j’ ouvre les yeux
Je cherche un coin de ciel bleu
Chaque matin, je repense a tes yeux
A cette lueur intense qui brillait de milles feux

Ces minutes, ou j’ai le cœur trop bleu
Assailli , par ces souvenirs nombreux
Emporté dans ce tourbillon vertigineux
Près de toi , j’étais tellement heureux

Comment leur dire à eux
Que sans toi, je ne suis qu‘un gueux
Que malgré mes rires et mon air joyeux
Je suis tout sauf heureux

Chaque matin , je cherche tes yeux
Mon ciel bleu, c’était ce regard lumineux
Chaque matin , je me dit que sans eux
Cette vie , n’a plus rien de bleu


******


Le temps d’un été


De ma fenêtre, je respirais l’été
Par ta lecture, tu semblais absorbée
A l’ombre de ce grand marronnier

Devant ma fenêtre, est un jour passée
Cette douce brise, aux senteurs de blé
Aux saveurs de Jasmin et de thé

Tout mon être, s’est mis à trembler
De frissons mon corps traversé
D’émotion mon cœur transpercé

Mais, j’ai peut être sûrement rêvé
Ce jour a t’il seulement existé ?
Mon amour, m’as tu oublié ?

Dans mes lettres, je t’ai supplié
De tristes poèmes, m’as inspiré
Et toutes ces larmes versées

J’ai vu de nombreuses fleurs se faner
Sur ta photo, la poussière se poser
Les saisons doucement s’envoler

Ces années douloureusement passées
Les souvenirs eux, sont restés
De cet amour d’un unique été


*****


Parce qu’avec toi

Parce qu’avec toi , j’ai vécu l’amour autrement
Parce qu’avec toi , j’étais heureux tout simplement

Le jour vient de se lever timidement
Mes yeux s’ouvrent lentement
Je reste étendu la , un instant
Pour garder cette vision plus longtemps

Ton visage endormi m’apparaît encore souriant
Ta respiration me murmure que tu dors profondément
D’un geste lent, j’écarte tes cheveux délicatement
Tes lèvres sont traversées d’un infime frémissement

Je resterais des heures à te regarder tendrement
A respirer sur ton corps ce parfum si enivrant
Déposerais un baiser , sur ton cou palpitant
Remonterais les draps blancs sur ton corps tremblant

Le jour vient de se lever timidement
Mes yeux s’ouvre brusquement
Je reste étendu la , un instant
Tu n’es plus la depuis si longtemps….

Parce qu’avec toi , j’ai vécu l’amour autrement
Parce qu’avec toi , J’étais heureux tout simplement
La vie s'écoule comme l'eau d' un ruisseau, chaque mètre parcouru est à jamais perdu ...
Adam Bopel
C'est magnifique.

Merci pour le partage.

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