Un truc qui est très mal compris, c'est que les crises frappent de façon indirecte. Pas grand choses à voir malheureusement avec nos habitudes de confort de petit bourgeois européens. Les problèmes concrets de ce type, c'est pour dans 30 ans, peut-être 50 ans. Autant dire qu'on s'en fout. Jamais dans l'histoire, on va se dire, "arrêtons d'acheter des réfrigérateurs". Ce moment-là, sera atteint par la crise, de force. Parce qu'il n'y aura plus de vendeurs de réfrigérateurs.
Par contre, on fait depuis quelques temps l'expérience de dérèglements géopolitiques croissant, avec leurs guerres et leur migrations associées. C'est le présent. Pas le futur. Et il est lié déjà aujourd'hui aux crises de l'énergie, crise d'approvisionnement en eau, crises agricoles, etc. Notre existence est médiatisée par un gigantesque système économique, qui fait tampon avec les difficultés réelles. Mais de l'énergie plus difficile à produire, c'est un barrage qu'on construit, des enjeux d'approvisionnement en eau pour des cultures, des conflits politiques, des tentatives de contrôle politique, des conflits militaires, des réfugiés, et ainsi de suite. Je pense que le scénario catastrophe du climat, ce n'est pas qu'on va cramer, c'est qu'on va s'entretuer.
Vous battez pas, je vous aime tous