Redstein a écrit :
AethelBridd a écrit :
Il n'est pas impossible que le "on vient de loin" soit en rapport avec la pub Végétaline
Le sexisme de cette pub est assez incroyable, et c'est là qu'on se rend compte qu'il y a eu quelques évolutions
Tu vois, le sens de mon propos est de dire que les mœurs évoluent lentement (le féminisme, la cause animale...), même si je suis tout aussi choqué que toi, je pense que renvoyer des gens a l'horreur frontalement n'aide pas a une prise de conscience.
Au contraire, personne ne cherche l'incohérence intellectuelle et, défensivement, on va rejeter le message lui même, qui devient alors inopérant pour impulser une évolution ne pouvant venir que de soi.
mjolk a écrit :
Il me semble que redstein parle des poussins mâles tués à la naissance.
Il ne s'agit pas seulement des
poussins mâles broyés vifs (ou gazés, ou entassés dans des poubelles jusqu'à ce que mort s'ensuive), mais des
pondeuses et des
laitières qui subissent une
existence dégueulasse avant de
finir pratiquement toutes à l'abattoir.
C'est absolument horrible et ça me révolte au plus haut point.
Redstein a écrit :
Le carnisme, c'est l'idéologie invisible/le conditionnement qui fonde l'exploitation des animaux en tant que produits. Et sa version délirante actuelle est l'un des piliers du capitalisme dans son actuelle évolution 100 pour 100 mortifère.
Oui, les végétariens ne mangent pas de viande.
Mais en consommant du lait, des oeufs, ils financent et cautionnent cette exploitation, et donc l'industrie de la viande (élevage, abattage) et d'un zillion de sous-produits.
Ils financent et cautionnent ce fameux système carniste, en d'autres termes.
Ils n'ont fait qu'un demi-pas de côté, pour ainsi dire.
Pas vraiment d'accord
, je participe un peu en achetant des oeufs et du lait c'est vrai
mais ça ne veut pas dire que je cautionne l'industrie alimentaire dans son ensemble.
Bien au contraire.
Seulement, j'estime qu'un message trop radical fini par être inaudible.
Ça me fait penser a un épisode de Kaamelott ou le roi Arthur, qui n'en a rien à foutre du pouvoir, dit a Leodagan en plein préparatif d'une exécution publique, vu comme un grand spectacle populaire : "on pourrait abolir la peine de mort".
Quand il voit l'énormité du décalage de son propos par rapport a l'époque et aux mœurs, il finit par dire "non, rien, je deconne..."
Car encore une fois :
Citation:
C'est une question pénible que Masha soulève avec jubiliation, mais
elle correspond à une réalité : celle de l'exploitation des animaux à des fins de consommation de leurs sécrétions et de leurs oeufs.
Indépendamment de considérations antispécistes qui la remettent totalement en cause, cette exploitation se traduit par la torture (on parle de techniques d'élevage) et la mise à mort violente et en bas âge de l'immense majorité de ces animaux.
En fait, la collusion de divers systèmes bien instaurés dans nos sociétés mais révoltant de notre point de vue (sur le fond je suis raccord avec toi et je tends vers le veganisme) nous est renvoyé de manière disqualifiante puisqu'on va chercher a nous mettre en porte a faux.
Une classe dominante va tout faire pour que rien ne change sur le fond, a la fois sur le terrain du capitalisme en rapport a la marchandisation de la vie, du féminisme, ou de la cause animale.
Finalement, tout cela participe d'une mentalité dominante sur le déclin et qu'il vaut mieux laisser mourir d'elle-même.
Porter un changement de mentalité simplement par ton propre comportement, dans ton entourage, localement, est déjà un véritable "combat" a mon sens.
Être plutôt que paraître, brouter plutôt que paître...