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- Publié par
PP le 25 Nov 2017, 11:38
Je suis souvent vos discussions sans intervenir.
Au fond, j’aimerais tendre aussi vers davantage de respect envers les animaux.
Ne plus les consommer, faire davantage l’équation entre une vache paisible et un steak sanguinolent, ne pas occulter la case abattoir avec ses relents d’extermination industrielle, être moins indifférent aux expérimentations parfois discutables auxquelles les pauvres et innocentes bêtes sont soumises.
Mais je pense aussi que cette belle idée, hélas, est une impasse, un paradis dont je crains qu’il ne ressemble assez vite pour nous, humains, à l’enfer - une utopie.
Il y a et y aura toujours des gens respectables, bien intentionnés, et peut-être riches d’une conscience supérieure, pour espérer son avènement, mais en simple et humble et faillible mortel, j’ai tendance à considérer que c’est encore attribuer trop de pouvoir à l’homme que d’imaginer qu’il pourra vraiment s’affranchir par ses bonnes volontés de l’ordre immémoriel des choses dans lesquelles il est malgré lui plongé depuis qu’au gré de l’évolution, animal parmi les animaux, il en est devenu le prédateur le plus implacable et tragique.
Consommer des animaux nous a façonnés, les cuire nous a permis de développer notre cerveau, d’utiliser autrement nos ressources énergétiques, ainsi nos lointains ancêtres ont pu croître et se développer et marquer de leur domination leur environnement.
Toute l’histoire humaine est un combat contre la nature.
Plus nous croissons, plus il s’intensifie.
Alors sur le plan individuel peut-être, sorte d’éthique, mais je ne pense pas qu’à l’échelle globale de l’humanité, il soit possible de s’extraire de ça.
Ça finira mal, de toutes façons.