L'antispécisme est un humanisme

Rappel du dernier message de la page précédente :
le jour ou une etude serieuse prouvera qu'une alimentation vegane est toxique, les vg trouveront un autre combat.
on trouvera toujours quelque chose de toxique dans un aliment ou produit consommé en grande quantité.

bon de mon coté je trouve que la pensée vegane c'est un truc de grosse tapette en manque d'affection/ confiance .. grand bien leur fasse, mais ce ne me ressemble pas.
Pretty
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Redstein a écrit :
La remarque de Pretty est très intéressante, cela dit : elle dévoile la nature de l'édifice carniste en mettant au jour ses fondations : égo-/humanocentrisme (« les non-humains sont là pour servir ») et aveuglement (« pas d'alimentation qui ne soit carnée »).

Pretty, ça ne te convaincra sans doute pas, mais question gastro, jette un oeil à ce bouquin à l'occasion (on le trouve assez facilement en magasin bio, et il y en a un paquet d'autre, sans parler du zillion de sites Internet qui causent cuisine végane) :




Redstein,

99% des "omnivores" ne sont pas sensibles à tes arguments. Je ne dis pas qu'ils sont dénués d’intérêts et tu les défends bien.

Mais, manger ce n'est pas un geste basique. En particulier en France, où on se vante d'être une capitale mondiale de la gastronomie. Bref, ce qu'on bouffe, sa préparation et tout le cérémonial qui va autour, c'est un acte profondément culturel.

Quand tu mets des dizaines voire des centaines d'années de patrimoine culturel face à "la condition animale" (pour résumer), ça ne pèse pas bien lourd. Donc, avant qu'il y ait une "prise de conscience" significative de l'animal, ceci, cela... il faudra se débarrasser d'un pan entier de la culture du pays, ce qui n'est pas près d'arriver...
Rastacouair
Pretty a écrit :

Redstein,

99% des "omnivores" ne sont pas sensibles à tes arguments. Je ne dis pas qu'ils sont dénués d’intérêts et tu les défends bien.

Mais, manger ce n'est pas un geste basique. En particulier en France, où on se vante d'être une capitale mondiale de la gastronomie. Bref, ce qu'on bouffe, sa préparation et tout le cérémonial qui va autour, c'est un acte profondément culturel.

Quand tu mets des dizaines voire des centaines d'années de patrimoine culturel face à "la condition animale" (pour résumer), ça ne pèse pas bien lourd. Donc, avant qu'il y ait une "prise de conscience" significative de l'animal, ceci, cela... il faudra se débarrasser d'un pan entier de la culture du pays, ce qui n'est pas près d'arriver...


Tout à fait d'accord.

Et heureusement que ce n'est pas près d'arriver ! Je suis allé manger dans un resto gastronomique il y a peu, spécialisé sur tout ce qui tourne autour du foie gras... Mes amis quel régal !!! J'ai JAMAIS rien mangé d'aussi bon de ma vie... Que ce soit la belle tranche de foie entier en entrée, le tournedos Rossini sauce au Sylvaner comme la bûche de chèvre farcie au foie de canard.... Rien qu'en reparler, j'en salive de gourmandise....
Vent & cuivre - Pro
nelson2005
Citation:
Redstein,

99% des "omnivores" ne sont pas sensibles à tes arguments. Je ne dis pas qu'ils sont dénués d’intérêts et tu les défends bien.

Mais, manger ce n'est pas un geste basique. En particulier en France, où on se vante d'être une capitale mondiale de la gastronomie. Bref, ce qu'on bouffe, sa préparation et tout le cérémonial qui va autour, c'est un acte profondément culturel.

Quand tu mets des dizaines voire des centaines d'années de patrimoine culturel face à "la condition animale" (pour résumer), ça ne pèse pas bien lourd. Donc, avant qu'il y ait une "prise de conscience" significative de l'animal, ceci, cela... il faudra se débarrasser d'un pan entier de la culture du pays, ce qui n'est pas près d'arriver...



La phrase la plus dangereuse au monde :

ON A TOUJOURS FAIT COMME CA ...



J’aurais pu illustrer mon propos en parlant du « Théorème du singe » qui montre plus précisément le concept de conditionnement absurde .

Pourquoi ?

Les causes sont toujours les mêmes, et on les retrouve partout :

- Force d’inertie des croyances collectives

- Résistance au changement et zone de confort

- Absence de prise de risques si faibles soient-ils

- Pas de temps consacré à l'optimisation sous prétexte d'être trop occupés par les tâches quotidiennes

- Manque de réflexion proactive sur les besoins qui changent constamment

- Manque de mesure de l’efficacité des procédés actuellement utilisés .


Et je finirai sur un proverbe Chinois :

"Quand soufflent les vents du changement, certains construisent des murs, et d'autres des moulins"

Alors si vous avez déjà commencé à construire le mur, essayez d'y placer des éoliennes .
* La Chèvre *
Je prends le risque de rejoindre votre débat. Je n'ai pas tout lu, mais vous avez l'air de débattre sereinement et respectueusement.

Éleveur de chèvres depuis bientôt 20 ans, je me pose toujours autant de questions. Suis - je un salopard ? Mes efforts en matière de bien - être sont - ils pertinents ? Comment éviter la filière abattoir officielle pour mes chevreaux ?
Etc, etc, etc...

Je précise : il s'agit d'un (tout) petit élevage, 45 laitières (équivalent 8 vaches),
15 ha, transformation fromagère, le tout conduit en bio.

Merci en tout cas de contribuer à ma réflexion.
Mr Park
J'allais dire exactement la même chose que Nelson: ce n'est pas parce que "c'est comme ça" que c'est juste. Ca me fait toujours penser à la phrase de Tatcher (que le grand Horloger pisse sur ses restes) et son "There is no alternative". A différentes époques l'esclavage, le poids de l'église, la femme au foyer, le travail des enfants,... étaient aussi établis car "c'était comme ça". Ca n'a pas empêché de faire voler ces choses au moment venu.

La culture gastronomique d'un pays n'est pour moi pas un argument. Si vraie "culture gastronomique" il y a, c'est celle de mr tout-le-monde. La bouffe qu'on prend pour manger à midi, autrement dit pour moi si je pense à la France c'est la baguette, le fromage et le vin. C'est pas condescendant ou quoi, mais parler de "culture gastronomique" en parlant de foie gras, c'est oublier un peu vite qu'il y a encore 60 ans 99% des Français n'auraient jamais pu s'en payer, donc c'est pas à proprement parler dans la "culture" d'un pays que d'en manger, ou alors très récemment.
skynet
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* La Chèvre * a écrit :
Je prends le risque de rejoindre votre débat. Je n'ai pas tout lu, mais vous avez l'air de débattre sereinement et respectueusement.

Éleveur de chèvres depuis bientôt 20 ans, je me pose toujours autant de questions. Suis - je un salopard ? Mes efforts en matière de bien - être sont - ils pertinents ? Comment éviter la filière abattoir officielle pour mes chevreaux ?
Etc, etc, etc...

Je précise : il s'agit d'un (tout) petit élevage, 45 laitières (équivalent 8 vaches),
15 ha, transformation fromagère, le tout conduit en bio.

Merci en tout cas de contribuer à ma réflexion.


Petit élevage artisanal: je pense que c'est vers cette idée qu'il faut aller.
skynet
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nelson2005 a écrit :
Citation:
Redstein,

99% des "omnivores" ne sont pas sensibles à tes arguments. Je ne dis pas qu'ils sont dénués d’intérêts et tu les défends bien.

Mais, manger ce n'est pas un geste basique. En particulier en France, où on se vante d'être une capitale mondiale de la gastronomie. Bref, ce qu'on bouffe, sa préparation et tout le cérémonial qui va autour, c'est un acte profondément culturel.

Quand tu mets des dizaines voire des centaines d'années de patrimoine culturel face à "la condition animale" (pour résumer), ça ne pèse pas bien lourd. Donc, avant qu'il y ait une "prise de conscience" significative de l'animal, ceci, cela... il faudra se débarrasser d'un pan entier de la culture du pays, ce qui n'est pas près d'arriver...



La phrase la plus dangereuse au monde :

ON A TOUJOURS FAIT COMME CA ...



J’aurais pu illustrer mon propos en parlant du « Théorème du singe » qui montre plus précisément le concept de conditionnement absurde .

Pourquoi ?

Les causes sont toujours les mêmes, et on les retrouve partout :

- Force d’inertie des croyances collectives

- Résistance au changement et zone de confort

- Absence de prise de risques si faibles soient-ils

- Pas de temps consacré à l'optimisation sous prétexte d'être trop occupés par les tâches quotidiennes

- Manque de réflexion proactive sur les besoins qui changent constamment

- Manque de mesure de l’efficacité des procédés actuellement utilisés .


Et je finirai sur un proverbe Chinois :

"Quand soufflent les vents du changement, certains construisent des murs, et d'autres des moulins"

Alors si vous avez déjà commencé à construire le mur, essayez d'y placer des éoliennes .


On n'a justement pas toujours fait comme ça. Élever des veaux par centaines avec 1m2 chacun, qui ne connaîtront rien d'autres avant l'abattoir.

Pour revenir au problème qui nous intéresse : le remembrement dans les années 70 qui a regroupé toutes les petites parcelles pour cultiver des quantités industrielles sans tenir compte des soucis d'écoulement de l'eau de plus (abattage des talus) en épuisant la terre (trop d'engrais chimiques). Aller au végétal uniquement dans ces conditions c'est aggraver le problème.

L'erreur n'est pas: "on n'a toujours fait comme ça" car justement : non. Il faut plutôt revenir à ce qui se faisait avant. L'avenir ne doit pas être envisagé n'importe comment.
nelson2005
J'entends bien Skynet .

Mais entre avant l'agriculture intensive et les remembrements et maintenant il s'est passé des choses .
Nous ne sommes plus du tout dans la même situation au niveau de la population, des besoins et de la culture .

Ce que nous pouvions nous permettre 'avant' n'est pas calquable 'après' .

Si justement le modèle n'a pu être maintenu c'est qu'il devenait défaillant et obsolète face à l'évolution des besoins .

Nous sommes d'accord qu'il faut changer car nous ne pouvons continuer à produire de bouffe qui tue - Les producteurs et les consommateurs - et bien sûr les sols qui servent à nourrir des animaux qui meurent eux aussi malades et dans de très mauvaises conditions .

Mais changer ne signifie vraiment pas reculer - Ca ne marchera pas -

Il faut changer sa façon de consommer les énergies fossiles et arrêter d'élever des animaux malades et les manger .

Ensuite il restera à maitriser la fécondité .
skynet
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On a dit un moment aux agriculteurs qu'il fallait entrer dans une ère plus moderne. Et (déjà dit un peu avant), ils doivent produire comme des malades pour payer le matériel. D'ailleurs, il ne semble pas actuellement que cette profession soit lucrative et ouverte. (Actualité sur le lait il y a quelques temps). Revenir en arrière peut sembler rétrograde et certes: impossible. Dommage qu'un savoir ancien sur la culture plus artisanale soit perdu, il me semble que les anciens savaient produire des choses de qualité sans avoir recours aux pesticides.

C'est tout aussi impossible que de franchir le cap du tout végétal, à lire des réactions ici. Ce serait pourtant raisonnable.


http://www.zero-deforestation.(...)a.htm


C'est pire
skynet
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nelson2005 a écrit :


Il faut changer sa façon de consommer les énergies fossiles et arrêter d'élever des animaux malades et les manger .

Ensuite il restera à maitriser la fécondité .



Des animaux sains alors, je suis sûr que c'est le cas chez le copain "la chèvre " quelques posts plus haut.
nelson2005
* La Chèvre * a écrit :
Je prends le risque de rejoindre votre débat. Je n'ai pas tout lu, mais vous avez l'air de débattre sereinement et respectueusement.

Éleveur de chèvres depuis bientôt 20 ans, je me pose toujours autant de questions. Suis - je un salopard ? Mes efforts en matière de bien - être sont - ils pertinents ? Comment éviter la filière abattoir officielle pour mes chevreaux ?
Etc, etc, etc...

Je précise : il s'agit d'un (tout) petit élevage, 45 laitières (équivalent 8 vaches),
15 ha, transformation fromagère, le tout conduit en bio.

Merci en tout cas de contribuer à ma réflexion.


Non tu n'es pas un salopard au contraire même !

Oui, tes efforts et ceux qui font les mêmes que toi sont très pertinents ! Tu as tout mon respect .

Alors là, je ne sais pas comment éviter la filière de l'abattage officiel .

je précise : il s'agit d'un (tout) petit élevage, 45 laitières (équivalent 8 vaches),
15 ha, transformation fromagère, le tout conduit en bio.


Eh bien tu as du courage et des convictions pour faire tout ca !
J'espère que tu t'en sors financièrement et moralement car ce n'est pas facile de nos jours avec de petites "exploitations" comme ca .
En tous cas à mon humble avis, c'est le meilleure alternative à ces gros élevages industriels !
J'encourage tous ceux qui consomment de la viande (ce n'est plus mon cas) à se fournir chez toi !
Tu aimes tes bêtes, ca se sent dans ton questionnement (notamment à propos de l'abattage) .

Je ne suis pas assez calé pour pouvoir te conseiller pertinemment sur les aspect pratique de ton métier .

Bienvenu içi car c'est important de pouvoir échanger avec les différents acteurs au lieu de rester entre nous à prêcher .

Je souhaite que tous respectent ta venue parmi nous car tu enrichis le débat .
* La Chèvre *
nelson2005 a écrit :


Non tu n'es pas un salopard au contraire même !

Oui, tes efforts et ceux qui font les mêmes que toi sont très pertinents ! Tu as tout mon respect .


C'est sympa de ta part, mais sur le terrain, on n'est jamais sûr de rien, et avant toute chose c'est l'avis de mes chèvres qui m'importerait si je pouvais le recueillir...



nelson2005 a écrit :
Eh bien tu as du courage et des convictions pour faire tout ca !
J'espère que tu t'en sors financièrement et moralement car ce n'est pas facile de nos jours avec de petites "exploitations" comme ca .


Oui, maintenant ça va. Je ne suis vraiment pas à plaindre. Mais j'ai mis plus de 10 ans à tirer mon épingle du jeu. On n'a pas eu faim, mais froid oui. Maintenant on dispose pratiquement de tout le confort. Reste encore quelques travaux et ce sera bon.

Et ce justement en grande partie parce-que je n'ai pas su renouveler mon troupeau régulièrement pour maintenir une productivité décente.

On n'en sort pas...
Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • #2399
  • Publié par
    Lao
    le 10 Déc 2016, 17:29
Les méfaits de la monoculture intensive.
Citation:
Au lieu de manger des fruits exotiques, il faudrait redécouvrir la cuisine du pauvre. Le chou blanc, la navette. Et s’habituer à entendre les employés de supermarchés nous répondre, quand nous leur demandons où sont les tomates : “Ben, il y en a plus, c’est pas la saison.. Dans deux mois !” Si nous étions raisonnables, il faudrait peut-être même revenir à la cuisine provinciale qui a traumatisé les Allemands dans les années 1950, à l’époque où les cages d’escalier empestaient parce que la cuisson des seuls légumes qui poussaient sous nos froides latitudes – les légumes-racines, les rutabagas, le chou… – durait une éternité.

Un moindre mal serait de ne consommer que des fruits séchés (dattes, figues, ....). Le transport étant plus simple.

Mais rassurons nous on peut aller encore plus loin dans la bêtise.
Kandide
Lao a écrit :



ça fout la trouille, car si la pollinisation ne se fait plus on aura plus de fruits, de plantes...

Je ne sais pas combien de temps pourra durer le règne humain mais..
A force de stériliser à coup de pesticide la nature, il ne va plus rester grande chose...
Il reste la pollution...
PEACE & LOVE

En ce moment sur backstage...