Voila ce qu’on lit des le debut de l’article
Citation:
D’ores et déjà, par exemple, nous savons que notre besoin irrépressible et impérieux de nous (passez-moi l’expression) torcher le cul avec une substance douce et agréable a entraîné des catastrophes – notamment au Brésil – car notre PQ est fait de cellulose, c’est-à-dire d’eucalyptus. Un végétal dont les plantations en monoculture ont nécessité la déforestation de grands pans de l’Amazonie, ce qui a causé le déplacement forcé des populations autochtones qui habitaient ces forêts et favorisé les terribles incendies de 2019.
Ça commence deja par une grossière erreur : la cellulose c’est de l’eucalyptus. Quand on a suivi ses cours de biologie du collège, on se rappelle que la cellulose est le principal composant des cellules du bois - et pas seulement de l’eucalyptus. Donc le raccourci confort bourgeois capitaliste = déforestation et exploitation puis apocalypse (sic) tombe à l’eau.
Ensuite, après une rapide recherche, j’ai lu que l’un des principaux débouchés de cet eucalyptus brésilien était le bois de chauffage en Europe:
Citation:
Selon le WRM, Suzano compte non seulement utiliser le bois d’eucalyptus dans ses usines à papier mais aussi pour accéder au lucratif marché de l’énergie. Les arbres déchiquetés en copeaux sont destinés à être vendus en Europe aux centrales électriques et aux fabricants de pellets, la politique énergétique de l’UE exacerbant l’utilisation du bois comme combustible.
Ça fait moche d’apprendre que les mouvements antinucléaires favorisent en fait la destruction de l’Amazonie :pleurs:
Pour finir, mon papier toilettes est certifie FSC, ce qui permet entre autres de garantir les droits des populations autochtones et le maintien de la biodiversité. Quant à l’auteure canadienne, vu la vigueur de l’industrie du bois dans son pays, j’ai du mal à croire que son PQ soit fait d’eucalyptus brésilien, mais je n’ai pas le moyens de vérifier.
Au final, un article qui veut émouvoir à partir d’informations fausses et dont la conclusion révolutionnaire tombe comme un cheveu sur la soupe. C’est une façon de le cataloguer un peu plus polie que « complètement crétin », mais je n’en pense pas moins.