A tous ceux qui passent le BAC je leur dis bonne chance

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Frenchkiki
Salut, un pote m'a passé une idée de corrigé pour le sujet 2 des ES (celui sur le travail), il l'a trouvé sur le Monde.fr (apparament l'article n'y est plus). Je peux vous l'envoyer par MP si vous voulez.
Mcfly.
  • Mcfly.
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nan pour moi,
je veux bien le corrigé du sujet no 2 de S par contre si quelqu'un a
thirael
Bon j'ai payé un sms pour avoir des corrigés, je vous les passe. En sachant que ceux de certaines epreuves sont toujours pas arrivés.

L1 sujet 1 a écrit :

Toute prise de conscience est-elle libératrice ?
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C’est un sujet qui interroge le lycéen sur trois grandes notions du programme : la conscience, l’inconscient, la liberté. Il ne comporte pas de difficulté particulière, c’est un sujet très classique. On notera que la notion de "prise de conscience" renvoie à l’activité de philosopher puisque philosopher c’est faire un retour critique sur ses opinions, ses préjugés, sur soi-même, sur ce qui va de soi, etc.

Brève analyse des termes :

- "toute" : on sous-entend que la prise de conscience serait en général libératrice ; on est donc invité ici à se demander si elle l’est vraiment, l’exercice de pensée consistera donc à interroger d’abord les raisons du statut positif de la prise de conscience par rapport à la liberté, avant de remettre en question, peut-être, ou en tout cas de mesurer, la positivité de la prise de conscience

- "prise de conscience" : il ne s’agit pas de la conscience en général, mais de la prise de conscience ; ceci dit, on sait que la conscience dans le sens positif du terme consiste à avoir du recul, à faire retour sur soi et ses acquis, elle est donc réflexion (c’est ce qu’on appelle la conscience réfléchie) ; cette notion de conscience réfléchie, qu’il faudra donc bien prendre le soin de définir dans le devoir, est donc, on le voit, du côté de la liberté car elle est non adhérence à soi, au réel, au naturel, etc. Elle consiste en général à se libérer, s’extraire, etc., elle est opposée au domaine du spontané, de l’instinct ; elle est un mouvement de libération.... mais paradoxalement, la prise de conscience, si elle est libération, ou en tout cas une forme de liberté, est-elle vraiment toujours libératrice ? se libérer de certaines chaînes, cela ne peut-il pas mener à s’en créer d’autres ? n’y a-t-il pas par copnséquent une prise de conscience qui est aliénatrice, dangereuse pour notre liberté ?

- "libératrice" : il faut continuer l’interrogation qui précède en se demandant : "libératrice", mais par rapport à quoi ? il y a la libération des instincts, du naturel, et donc l’accès à l’humanité qu’elle permet, soit ; mais si cet accès à l’humanité était ce qui nous aliène ? ou en tout cas ce qui nous rend incapables d’agir, de vivre, d’aimer l’existence ? car force est de reconnaître que la prise de conscience va aussi avec le doute, or le doute permanent est dangereux ! ; on peut aussi reconnaître, avec Pascal, ou bien même avec Sartre, que la conscience est angoissante (cf. Sartre et la mauvaise foi, cours conscience-homme et cours inconscient sur mon site), elle nous renvoie à ce fardeau lourd à porter qu’est justement la liberté pour Sartre, ou bien tout simplement à notre condition misérable chgez Pascal ("l’homme est un roseau pensant"....)

Problématisation, fil directeur de l’interrogation (attention, je précise bien qu’il ne s’agit que d’une piste possible ; ce qui est important c’est de recourir à des concepts, comme la notion de conscience réfléchie, conscience immédiate ; à la notion de libéerté comme opposée à la nature, etc. ) : On se demandera donc si la prise de conscience, ie, la conscience réfléchie, qui en soi est quasi synonyme de liberté, si par liberté on entend en général l’affranchissement par rapport au naturel, à l’immédiat, etc., est toujours libératrice ; n’est-elle pas paradoxalement créatrice de nouvelles chaînes ? se libérer du naturel, du spontané, de l’immédiat, c’est libérateur et créateur d’humanité, mais n’est-ce pas parfois aliénant de ne plus pouvoir exister de manière spontanée ? -c’est ici au fond s’interroger sur les vertus ou non de la réflexion philosophique : à force de trop prendre conscience n’accède-t-on pas à la folie ?

Plan possible :
I- La prise de conscience est libératrice car qui dit prendre conscience dit liberté ! (Analyse générale des grands concepts)

On analysera ici la notion de conscience de manière conceptuelle, en la rendant quasi synonyme de liberté.

Je vous conseille de partir de l’analyse conceptuelle de la conscience. On précisera que la conscience comporte plusieurs niveaux, mais que si vraiment on veut prendre le mot au pied de la lettre, cf. étymologie "cum-scientia", "accompagné de savoir", la conscience dans son sens le plus fort signifie PRENDRE CONSCIENCE. On n’est pas conscient, on le devient.

On peut alors amorcer un rapprochement avec la notion de liberté, et même plus précisément, de libération. La liberté s’oppose à la nature, elle signifie se distinguer, s’affranchir, du naturel, du spontané, de l’immédiat. Elle consiste donc à SE libérer de tout ce qui nous empêche d’être des hommes.

Les deux notions, libération, prise de conscience, sont donc quasi synonymes puisqu’elles renvoient à la capacité qu’a l’homme de faire retour sur lui-même. Cf. réflexion, retour critique, se rendre compte que, tout cela est du côté de l’effort.

Auteurs dont vous pouvez parler :

- Socrate et le "penser par soi-même"

- Descartes et le cogito

- Sartre et la liberté dans L’existentialisme est un humanisme

- la cure psychanalytique de Freud : prendre conscience c’est ici prendre conscience de la force déterminante de notre passé, de notre enfance, de la société...

Préciser que devenir conscient, prendre conscience, c’est libérateur du naturel en nous, et accès à l’humanité.
II- Mais toute prise de conscience est-elle vraiment libératrice ? Ne risque-t-on pas de se créer de nouvelles chaînes ?

Le risque c’est qu’on est tellement distinct de tout spontané, du naturel, etc., qu’on ne vit plus on qu’on ne supporte plus de vivre ! Ici, on peut lier activité de penser, et bonheur, notion au programme.

- on peut ainsi parler du scepticisme souvent occasionné par une pratique trop courante de la philosophie : un scepticisme exagéré peut conduire à la folie, à l’inaction

- cf. Descartes et son doute hyperbolique dans les Méditations Métaphysiques : il précise bien qu’il ne faut s’y adonner qu’une fois avoir profité de la vie !

- prendre conscience de notre grandeur, grandeur due à notre conscience, n’est-ce pas aussi accéder à la misère, cf. Pascal et son thème du roseau pensant ?

- cf. également Sartre et le thème de l’angoisse procurée par la prise de conscience de notre liberté, et son analyse célèbre de la mauvaise foi

Bref, la prise de conscience peut devenir, plutôt que libératrice, paralysante. C’est l’angoisse existentielle à laquelle on est renvoyé alors, qui nous ankylose. On peut aussi préciser que la prise de conscience est accès à un savoir : celui selon lequel, pour prendre l’exemple de l’inconscient, nous sommes déterminés... mais savoir est-ce dominer, maîtriser ? savoir que je suis déterminé, n’est-ce pas une certaine prison ?
III- (Remise en question de la deuxième partie, pour accepter quand même, comme en I, le caractère positif de la prise de conscience)

La prise de conscience est tout de même bénéfique car elle peut nous donner les moyens de nous libérer de nos nouvelles chaînes. Elle est invitation à changer, à assumer, à l’effort (sur soi-même).

- cf. Sartre et la liberté : savoir que nous sommes libres, que nous ne sommes pas des choses, des "en soi" (pour reprendre son vocabulaire) c’est pouvoir transformer n’importe quel événement selon le sens que nous VOULONS donner à notre vie (ainsi la maladie n’est un fardeau que si nous la voulons telle, etc.) ; cf. encore une fois, par conséquent, le thème de la "mauvaise foi", mais cette fois, non dans un sens négatif (quelle liberté étouffante et angoissante, cf II) mais positif (nous pouvons être ce que nous voulons être, nous avons le choix et la conscience est ce choix lui-même)

- si vous ne connaissez pas Sartre vous pouviez parler du stoïcisme ou de l’épicurisme, bref, des sagesses de l’antiquité, qui sont une incitation à la prise de conscience, pour se libérer, pour libérer la condition humaine de ses entraves que sont la superstition, la peur de la mort, etc. ...

Bref, on répond ici à la question posée que la prise de conscience, si elle peut devenir aliénante, si elle est dangereuse, ne devient véritablement aliénante que si nous la choisissons telle ; la prise de conscience est prise de conscience de cette liberté fondamentale de l’homme !!!


L, sujet 2 a écrit :


Les oeuvres d’art sont-elles des réalités comme les autres ?
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Analyse du sujet

Sujet un peu déroutant et assez difficile, car on interroge plus souvent sur le jugement de goût. C’est une analyse "ontologique", sur le statut de l’oeuvre d’art, que vous êtes conviés ici. Il fallait faire très attention à mon sens au terme de "réalité" : on ne vous demande pas si les oeuvres d’art sont des CHOSES comme les autres, mais des REALITES ; le terme de "réalité" sonne très platonicien, et il est ici de bon ton de parler de l’analyse platonicienne de la réalité dans la République, qui débouche sur sa célèbre critique de l’art ! (cf. distinction monde des Idées = réalité ; monde sensible = des apparences ; en dessous, l’art est reproducteur des apparences et donc terriblement éloigné de la réalité !!!)

Il s’agira, à travers cette réflexion toute ontologique, de savoir aussi si l’art est positif ou non. Et également si l’oeuvre d’art a un statut à part, quelque chose qui le distingue foncièrement des autres choses faisant partie du réel. Peut-être ici devrons-nous dépasser notre admiration pour l’oeuvre d’art, comme ayant un statut à part de ce qui nous entoure !

Le terme de réalité est vraiment important : il y a les réalités de la nature, il y a les réalités produites par l’homme... et il y a aussi ce qui est réel, "au-delà des apparences" !
Un développement possible

I- Les oeuvres d’art un redoublement du réel ? -L’art imitateur, l’art illusionniste : le thème platonicien...

- partir de l’allégorie de la caverne de Platon, analyser la distinction apparences/ réalité ; puis qualifier l’art de copie de copie, de réalité moindre par conséquent car très très éloignée du monde des Idées ! on peut alors enchapiner sur l’art comme trompeur et illusionniste

- enchaîner sur l’oeuvre d’art comme objet factice...

- ... mais dès lors aussi comme une réalité différente des autres (le terme de réalité étant pris ici en un sens général et non plus platonicien) par son côté humain, subjectif : même quand il copie le réel, la nature, ce qui l’entoure, l’homme n’y dépose-t-il pas sa marque, sa vision des choses ? c’est un objet par conséquent bien "spécial" que l’oeuvre d’art, non ?

II- L’oeuvre d’art, une réalité différente des autres, au sens où elle a plus de valeur : les réalités qui nous entourent, qu’elles soient produites par la nature ou par l’homme, sont "sensibles", inscrites dans le temps et dans l’espace, or, l’essentiel de l’oeuvre d’art n’est pas sensible mais spirituel

On pouvait ici commencer par s’interroger sur la différence entre une oeuvre d’art et les réalités naturelles, comme le faisait dans l’Antiquité Aristote. Il y a les choses qui sont produites par l’homme, et les choses qui existent par nature. La différence entre ces "réalités", entendues ici comme "choses", que sont les oeuvres d’art et les réalités naturelles, est donc dans le mode de production. Mais on précisera tout de même que cette distinction conceptuelle est un peu trop générale pour notre sujet puisque par "art" Aristote entend toute fabrication humaine, or, dans la fabrication humaine il n’y a pas, loin s’en faut, que l’oeuvre d’art ! D’ailleurs on tendrait à dire que d’un point de vue sensible, offert à nos sens, rien ne distingue au premier abord une oeuvre d’art, d’une pomme, ou d’un bureau. Nous avons ici 3 sortes d’objets : un naturel, deux artificiels (des artefacts pour reprendre encore la terminologie aristotélicienne). Qu’est-ce qui les distingue ?

- oeuvre d’art et objet naturel : l’oeuvre d’art est fabriquée par l’homme

- oeuvre d’art et objet technique : fabriqué dans une intention ; intention souvent de plaire ; provoque donc l’admiration, le jugement de goût ; mais également résiste à son côté sensible (cf. le poème qui existe par delà les siècles, etc.) ; ici l’oeuvre d’art n’est pas une réalité comme les autres car elle est sensible mais intemporelle en même temps, car empreinte de spiritualité ; elle est alors, contrairement à ce que pensait Platon (que l’on peut convier dans cette partie, même si c’est pour le réfuter !), plus réelle que les autres réalités, si par réalité on entend ce qui résiste aux changements continuels du "monde des apparences" (on le voit, j’insiste, Platon pouvait ici être très utile ! cf. distinction conceptuelle monde réel-monde des apparences)

III- Possibilité de s’interroger sur le statut "spécial" accordé à l’oeuvre d’art : on sous-entend alors que l’oeuvre d’art est l’oeuvre d’un génie, mais le "génie" existe-t-il ? et vaut-il encore de l’art contemporain ?

- interrogation sur le génie artistique (cf. fiche et cours sur l’art : Kant en fait de belles analyses)

- interrogation sur ce qui fait le statut à part des oeuvres d’art aujourd’hui, au sens où on interrogera l’art contemporain : ne sommes-nous pas souvent en face de réalités comme les autres, cf. Fontaine de Duchamp qui est un urinoir estampillé par l’artiste et déposé au musée, cf. Andy Wharol, etc.

- on pourrait dire comme dans II que ce qui fait quand même que l’oeuvre d’art n’est pas une réalité comme les autres c’est qu’elle est inscription d’une idée (Aristote dirait "forme") dans le sensible, dans la matière. C’est bien l’humanisation de la nature qu’elle nous donne à voir, ou qui est à l’oeuvre ici. Mais aussi la preuve que chez l’homme l’esprit rencontre la nature et n’est pas si opposé que cela au naturel, dont il a besoin pour exister !
「一発で決めるまずはオレだ!斬った。言った、根こそぎ般若!!!」
thirael
ES:

es, sujet 1 a écrit :


Peut-on en finir avec les préjugés ?
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Présentation du corrigé

On présente communément le préjugé comme ce dont il faut se débarrasser, comme ce qu’il faut rejeter. En effet, le préjugé n’est qu’un avis, une opinion, un jugement qui est non-fondé. Vous pouvez partir d’expressions simples : par exemple quand on dit d’une personne qu’elle est pleine de préjugés, on signifie qu’elle ne pense pas vraiment, qu’elle n’a que des opinions, qu’elle juge avant de savoir. Tel est l’étymologie du terme préjugé. Vous pouvez vous reporter aux analyses de Descartes au début de la seconde partie du Discours de la méthode lorsqu’il montre que bon nombre de nos connaissances relèvent de préjugés. Dans ces conditions, si le préjugé est à rejeter parce qu’il est un obstacle à la pensée, est-il possible de le faire, en d’autres termes, peut-on penser en finir avec les préjugés ? En effet, on peut distinguer le fait qu’il serait bon de penser sans préjugé du fait que cela soit possible. Or, si on affirme qu’il est impossible de penser sans préjuger, on risque d’affirmer également qu’il est impossible de bien penser. Ainsi, se demander s’il est possible de penser sans préjugé c’est se demander s’il est possible de bien penser. Néanmoins, vous pouvez remarquer que bien souvent, lorsque nous jugeons, nous sommes prisonniers d’une culture, d’une manière de voir le monde. Ici, vous pouvez vous reporter à la critique que Lévi Strauss fait de l’ethnocentrisme à propos de la barbarie. Penser sans préjuger consisterait alors à penser en mettant entre parenthèse nos croyances, nos habitudes, nos certitudes. Ici, vous pouvez penser à la figure de Socrate qui commence par affirmer qu’il ne sait qu’une chose c’est qu’il ne sait rien. Vous trouverez un commentaire de cette citation en vous reportant à notre fiche n°1 sous la rubrique « Les fiches sur les notions ». Vous pouvez alors montrer en quoi penser sans préjuger consiste à faire un usage autonome de sa raison. Ici, vous pouvez penser aux analyses de Kant dans « Qu’est-ce que les lumières ? » et vous reporter au commentaire de la citation « Sapere aude ». Vous pouvez également vous reporter aux analyses de Bachelard, philosophe français dans son ouvrage « La formation de l’esprit scientifique ». Vous trouverez une présentation de la question de l’opinion et de son rejet dans les documents indiqués plus bas. En même temps, si on nous montre qu’il est nécessaire pour bien penser de penser sans préjuger, ceci ne représente-t-il pas une véritable difficulté, un effort sans cesse à renouveler ? Ne risque-t-on pas à tout moment de retomber dans le préjugé sans s’en rendre compte ?
Introduction

Dans le discours de la méthode, Descartes nous dit " je pense donc je suis", il montre ainsi que le sujet est le principe sur lequel repose l’ensemble de la pensée rationnelle. Au contraire quand un sujet ne pense pas il répète des opinions, des avis, des préjugés. La pensée suppose donc l’activité libre d’un sujet, mais en affirmant que le sujet est principe, que cette pensée suppose nécessairement un sujet, on risque peut être d’oublier qu’il peut y avoir une activité de l’esprit qui dépasse le sujet. En effet, il y a des pensées qui échappent au sujet, selon Marx, ces pensées sont la manifestations de rapports sociaux qui échappent à la conscience des individus. Dès lors, si toute pensée ne suppose pas un sujet, l’idée selon laquelle la pensée serait libre ne devrait - elle pas être remise en question ? Ces préjugés ou opinions éloignent donc l’homme de la vérité et de la raison en plus de l’emprisonner dans une démarche sans réflexion intérieur. Cependant, est-il possible de penser sans préjugés et ainsi de se libérer des influences extérieures ? Le préjugé est une opinion toute faite, un avis qui manque de fondement. Ainsi, on critique celui qui n’a que des préjugés, qui juge sans savoir. Tel est le premier sens du mot pré-juger qui signifie "juger avant". Le préjugé relève donc d’un jugement pris dans un état d’ignorance, on pourrait donc penser que la connaissance de la vérité et la conscience en ces préjugés devraient les éviter. Mais, ne devrions-nous pas nous interroger sur ce qui fait la solidité du préjugé. Chaque homme ne se rend pas compte que sa conscience n’est qu’illusion et sans cette prise de conscience la remise en cause des préjugés devient, dès lors, impossible. La philosophie étant basée sur la lutte des préjugés, la culture de l’esprit critique, le désir de la sagesse et de la vérité, la non résolution de notre problème ne risque t-il pas de remettre en cause le principe même de philosophie ?

Développement

Les préjugés sont déterminées par notre milieu social, notre âge, notre sexe, notre entourage, notre temps , notre environnement, nos origines, notre apparence physique.... Pour supprimer ces préjugés il faut cesser rechercher la vérité et ainsi permettre à l’ignorance de disparaitre au profit de la raison. Par conséquent, puisque le préjugé relève d’une absence de réflexion, on peut penser que la connaissance de la vérité devrait éviter les préjugés. Or, l’outil qui permet l’exaltation de la vérité est la preuve. La preuve est ce qui conduit de façon indubitable et universellement convaincante l’esprit à admettre la vérité d’une proposition ou d’une idée. Cependant, certains dialogues ne parviennent pas à aboutir comme le face à face entre Socrate et Calliclès, Socrate ne parvient pas à amener Calliclès à penser et à dialoguer malgré les arguments qu’il avance. On peut donc dire que l’homme se préoccupe peu de la vérité. En effet, Darwin est un célèbre scientifique, connu aujourd’hui pour sa théorie sur l’évolution des espèces. Cependant , les choses n’étaient pas aussi simple qu’à notre époque pour la science. De nombreux américains chrétiens fondamentalistes appellés créationnistes ( inspiré de la Bible) pensent que Dieu est à l’origine de la création du monde et son évolution. Pour cette raison, ils se mettent en guerre contre le darwinisme, même si Darwin ne fait que démontrer un fait exacte. Ces américains se préoccupaient peu en réalité de la valeur scientifique de son discours, ce qui importait c’étaient les enjeux qui étaient insupportables pour l’Eglise. Les préjugés ont donc plus de force que la vérité et on peut ainsi se demander si ce n’est pas parce que les préjugés répondent à nos désirs que parfois la vérité ne suffit pas. Par conséquent, nous serions prisonniers de nos préjugés puisqu’ils sont l’essence de nos désirs.

Pouvons-nous affirmer surement que nous connaissons tous nos préjugés ? Chacun croit avoir une pensée personnelle mais il n’en est rien puisque chacun répète seulement la pensée des autres. Ceci peut s’expliquer par le fait que nous intériorisons ces opinions à un âge où nous n’avons pas encore d’esprit critique et où les connaissances et expériences sont trop peu nombreuses pour nourrir cet esprit critique. Les préjugés relèvent donc de notre inconscient ( Cf Freud). Ainsi, comment luttait contre quelque chose que l’on ignore. De plus, la condition humaine est définie par le désir, et c’est à cause de leurs désirs que les hommes ne se préoccupent pas de la fiabilité de telle ou telle idée ( Cf Darwin vu précédemment). Par conséquent, l’homme est maitrisé par ses désirs (débordant sur la raison) ce qui empêche toute prise de conscience de soi même et comme certains préjugés relèvent de notre inconscient on peut pas en prendre conscience non plus. La condition humaine destinerait donc l’homme à avoir l’illusion de penser par lui même puisqu’il ne peut par remettre en cause sa façon de penser ( ils n’est pa conscient de ses préjugés). Au livre XII de la République, Platon décrit le chemin que suit le prisonnier que l’on détache du fond de la caverne. En effet, le fond de la caverne figure le lieu de l’opinion, du préjugé qui rend les hommes prisonniers de ce qu’ils voient et incapables de juger véritablement. Celui que l’on détache devient alors celui qui n’est plus prisonnier de ses préjugés, il n’est plus soumis qu’à ce que ses yeux voient mais qui est guidé par l’intelligence. Cette lutte contre les préjugés parait très douloureuse puisque l’homme vivant au fond de la caverne n’étant plus éclairé que par un feu derrière lui. Lorsqu’il sort et qu’il rencontre la lumière du soleil, il souffre énormément. Cette lutte ne concerne qu’un seul homme et non tous les hommes prisonniers. Cet homme chargé d’éclairer les autres hommes (même au risque de sa vie Cf Mort de Socrate) est le philosophe qui se préoccupe peu du monde qui l’entoure et peut par conséquent acquérir la vérité relative et lutter contre des préjugés infondés. La lutte des préjugés serait donc permise grâce à la philosophie et à l’exercice du doute méthodique. Le doute méthodique ( Descartes, discours de la méthode) suspend provisoirement un jugement afin d’établir la vérité. Le philosophe recherche sans cesse à se rapprocher de la vérité, ce qui lui permettrait d’aboutir à une surélévation de l’âme ( Cf conscience morale chez Rousseau). Cependant ne peut on pas dire que certains préjugés sont utiles à la réflexion de l’homme ? Ils permettraient donc d’accéder au véritable savoir. Le mot préjugés ayant un connotation négative on lui préfèrera le mot "apriori". Les aprioris sont donc nécessaires au savoir et permettent à l’homme d’envisager un certain nombre de conditions préalables à la pensée
Conclusion

Penser et préjugés peuvent paraître au départ complément contradictoire d’où la difficulté de notre sujet "peut-on en finir avec les préjugés". Certes, on peut penser qu"une preuve peut exalter la vérité mais les hommes étant dominés par leurs désirs, un préjugé pourtant non fondé peut avoir plus de force qu’une preuve. Donc il serait impossible de penser sans préjugés puisque le sujet humain est dominé par ses désirs et parce qu’il n’a pas conscience de tous ses préjugés. Seulement, le sujet humain est il capable de penser par le seul usage de sa raison ? Les préjugés ( ou aprioris) seraient donc nécessaires et même utiles à toute réflexion, préjuger se serait donc préparer une réflexion.




es, sujet 2 a écrit :



Que gagnons-nous à travailler ?
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Aristote considérait le travail comme une activité par nature asservissante, n’étant pas une fin en elle-même mais le moyen de la subsistance. Activité vile qui déforme l’âme et le corps, elle est réservée aux esclaves qui s’abîment dans ce qu’ils font. Le travail, en effet, implique une spécialisation déshumanisante, car l’homme n’est pas fait pour un métier comme un marteau est fait pour planter un clou. Si la main est le symbole de l’homme, c’est précisément qu’elle n’est pas un outil, mais un organe polyvalent. Ainsi, les activités nobles développent en l’homme simultanément toutes ses facultés, tandis que l’activité laborieuse détruit cette harmonie en instrumentalisant l’une d’elles. Nous dirions aujourd’hui que, asservi aux impératifs de l’efficacité, celui qui travaille perd sa vie à la gagner : Aristote le définit simplement comme un « outil vivant » dont on pourrait bien se passer si les navettes pouvaient se déplacer toutes seules sur les métiers à tisser. L’homme peut se contenter de travailler en vue du seul gain, en être satisfait ? Le travail n’est-il qu’une aliénation de l’homme ? D’autres facteurs agissent-ils dans ces besoins, dans les attentes d’un travailleur ? Nous présenterons de prime abord le travail, comme quelque chose d’aliénant, fait par simple intérêt, en attente de gains quelconques, puis nous nous attacherons à présenter en seconde partie les autres motivations qui poussent les hommes à exercer un travail.

Puisque le travail passe souvent pour une activité pénible et mutilante, on peut se demander pourquoi on travaille. Nous allons voir de prime abord que l’homme se contente parfois de travailler en vue su seul gain. Si l’on interroge les individus sur les raisons qui les poussent à travailler, un grand nombre répondra qu’ils travaillent pour gagner leur vie, pour subvenir à leurs besoins. Mais, cela ne répond pas à la question que l’on pose si on se place du point de vue non pas des individus et des explications qu’ils donnent, mais plus fondamentalement, du point de vue de l’espèce humaine. "Pourquoi travaillons-nous ?" voulant alors dire, "Pourquoi y a-t-il du travail, pourquoi le travail existe-t-il ?". Le mythe de Protagoras, extrait du Protagoras de Platon, donne certes sous la forme d’un récit mythologique, une réponse à cette question en même temps qu’il développe une thèse à propos de l’origine de la technique. Ce qui indique que l’apparition du travail est liée à celle de la technique. Les individus ne travaillent pas pour produire des valeurs d’usage, ils travaillent pour gagner leur vie, pour obtenir en échange une rémunération ou une contre partie quelconque. On se demande alors pour quelles raisons le motif pour lequel ils travaillent est totalement sans rapport avec la raison d’être du travail à l’échelle de l’espèce ? Lorsqu’on travaille pour gagner sa vie, on travaille en échange d’une rémunération avec laquelle on pourra se procurer des biens utiles à la survie et à la vie. De plus, l’homme attend également du travail une reconnaissance, désire être admiré et pourquoi pas de devenir un exemple pour d’autres personnes. Etre admiré, c’est être reconnu comme un individu à part entière et non comme un être quelconque. Cette reconnaissance n’est toutefois pas spontanée, et demande un certain mérite pour exister. Hegel, dans sa célèbre dialectique du maître et de l’esclave, a exposé une conception du travail qui n’a plus dès lors cessé d’exercer son influence. C’est dans la relation de domination et de servitude que s’ancre cette conception. Pour Hegel, l’homme ne devient proprement humain que lorsqu’il obtient la reconnaissance d’un autre homme, c’est-à-dire lorsque la certitude subjective qu’il a de lui-même se mue en vérité objective. L’homme veut être reconnu en tant qu’homme, autrement dit il veut prouver à l’autre que pour lui, la vie purement animale, la vie des besoins, n’est rien. C’est pourquoi il est prêt à risquer sa vie dans une lutte à mort pour la reconnaissance. Bien évidemment, si l’un des deux protagonistes meurt, plus aucune reconnaissance n’est possible. Hegel affirme que dans cette lutte (qui n’est pas pour Hegel une simple abstraction mais un véritable moment historique et philosophique), l’un des deux adversaires, devant l’angoisse de la mort, abandonne le combat prouvant qu’il tient plus à la vie animale qu’à son statut d’humain, tandis que l’autre maintient son mépris pour la vie. Le premier devient l’esclave, le second le maître. L’esclave est donc contraint de travailler pour le maître. On voit donc que dans un premier temps, le travail est indissociable de la domination. Mais, et là réside l’originalité de Hegel, si le travail n’était pas primordialement fait « au service d’un autre », alors il ne se distinguerait pas du désir animal qui consomme l’objet, qui vise la jouissance. Or, le produit du travail de l’esclave lui est refusé, en tant qu’il est destiné au maître. Ce produit acquiert donc une autonomie à l’égard de l’esclave et c’est justement cette autonomie qui va faire que l’esclave pourra se reconnaître dans le fruit de son travail, et par là se reconnaître dans ce qui lui est extérieur, passer de la certitude subjective à la vérité objective, devenir humain. Le travail pour Hegel est donc culture ou formation (selon le double sens du mot Bildung), c’est un processus d’émancipation qui provoquera la disparition de la domination du maître. Enfin, l’homme se contente de travailler par obligation afin d’obtenir une intégration dans un environnement qui ne lui est pas propre : la nature. Autant les animaux sont adaptés au milieu naturel, autant l’homme lui est inadapté à ce milieu. L’animal est par nature et sous peine de disparition, adapté au milieu naturel : il dispose des moyens physiques et instinctuels nécessaires à sa survie et le milieu lui offre ce dont il a besoin. Toute inadaptation causée soit par une modification du milieu soit par une mutation se traduit par une disparition rapide de l’espèce. C’est la sélection naturelle des espèces. Cela signifie que chaque espèce est intégrée au sein d’un milieu spécifique appelé écosystème duquel elle est inséparable et en lequel elle a une fonction régulée et régulatrice précise. Or, en ce qui concerne l’homme, une telle adaptation ne s’observe pas. L’homme n’est pas chez lui dans la nature : il a des besoins auxquels il ne peut pas subvenir avec les moyens naturels dont il dispose. Comme le dit Protagoras, l’homme est nu, sans arme et sans couverture. Pourtant, il a survécu, il est une espèce viable. Grâce à Prométhée qui offre aux hommes la maîtrise du feu et des techniques qui vont leur permettre de travailler et ainsi de compenser cette inadaptation au milieu. Or, en offrant aux hommes des techniques, il leur offre aussi le travail puisqu’on ne peut les utiliser que dans le cadre d’un travail. On le voit, le travail et la technique sont liées en cela qu’il n’y a pas de travail sans technique. Mais, alors pourquoi travaillons-nous ? Tout simplement parce que la nature ou le milieu naturel et notre constitution ou notre nature ne sont pas spontanément en harmonie, parce que nous ne pouvons nous procurer ce dont nous avons besoin pour vivre qu’en le fabriquant. Ce n’est cependant pas dire que nous travaillons pour nous adapter à la nature, puisque nous ne sommes pas adaptés à elle. C’est donc que nous travaillons pour au contraire adapter la nature à nos besoins. Le travail existe parce qu’il nous faut transformer la nature pour l’adapter à nos besoins et ainsi assurer notre survie. Telle est la raison d’être ou la raison suffisante du travail. Et le travail est cette activité de transformation adaptatrice de la nature à nos besoins. L’homme est l’être qui produit lui-même ses conditions d’existence parce qu’elles ne sont pas immédiatement présentes dans la nature. Il y a donc travail partout où rencontre une activité de transformation de ce qui est donné, que ce donné soit brut ou naturel ou qu’il soit déjà élaboré et ce en vue de la satisfaction d’un besoin ou d’une exigence.

Si l’homme se contente bien souvent de travailler en vue du seul gain, par intérêt, nous pouvons néanmoins constater que derrière un travail aliénant se cache d’autres motivations à travailler.

Nous allons voir que les hommes possèdent d’autres optiques pour travailler, et procèdent à cette tâche avec d’autres motivations, et non que par intérêt, en attente d’un salaire ou de quelconques autres gains. L’intégration à la division sociale rend possible l’intégration sociale de l’individu ou lui épargne l’exclusion sociale qui commence toujours par l’exclusion du travail qui le prive d’une part importante de sa vie sociale, puis de ressources qui permettent à la fois de consommer et de rencontrer les autres dans la mesure où pour beaucoup les contacts sociaux passent par des actes de consommation, actes par lesquels entre autre l’individu peut accéder à une certaine reconnaissance sociale. En effet, le travail ne met pas seulement l’homme en rapport avec le milieu naturel et des objets fabriqués, il met aussi et surtout les individus en rapport entre eux. Le travail suppose et engendre des relations sociales (rapports de collaboration, d’élaboration collective d’un projet, rapports commerciaux, rapports hiérarchiques, rémunérations, négociations, conflits, etc...). A ce titre, le travail est un fait social, c’est-à-dire une activité indissociable de la vie sociale puisqu’elle suppose et engendre des relations sociales diverses. Cela signifie, du point de vue de l’individu, que le travail se présente comme une activité socialisée, c’est-à-dire inscrite dans la vie sociale au lieu d’être une activité d’ordre privée ou solitaire et qui donc le met en relation avec d’autres individus. Notons aussi le système d’échange qui, lui aussi à sa manière, permet aux individus de tisser des liens, de créer des relations entre eux. Que nous soyons professeur de philosophie ayant besoin de lait ou éleveur de vaches laitières ayant besoin de cours de philosophie pour nos enfants, nous participons ainsi, par notre travail, à un système régi par les mécanismes économiques constitutifs de ce que l’on appelle la division du travail. Par notre travail et par notre consommation, nous entrons collectivement, avec les autres agents économiques, dans le système des échanges. En analyste averti des soubassements économiques de la vie sociale, Aristote notait déjà que "l’échange est l’expédient nécessaire pour procurer à chacun ce dont il a besoin." Autant dire que si l’on travaille, cela semble bien être d’abord pour les autres et grâce à eux, dont on contribue à satisfaire les besoins par son propre travail. C’est donc également une sorte de gain de s’insérer à la vie sociale, partager son savoir, ses connaissances avec d’autres individus. De plus, nous pouvons évidemment parler du bénévolat, qui illustre parfaitement ce système d’aide, d’échange, sans attente d’une rémunération. En effet certaines personnes possèdent une grande générosité et n’hésitent pas à proposer leur aide aux plus démunis, en se mettant à leur service. Prenons l’exemple des « Resto du Cœur » où de nombreux bénévoles proposent de la nourritures ainsi que des produits de première nécessité à des personnes n’ayant pas les moyens financiers de se les procurer eux-mêmes. Ces personnes travaillent en principe dans des associations où la principale occupation des responsables ou bénévoles n’est pas le salaire qu’il rapporteront après avoir accompli leurs tâches, mais bien au contraire le bonheur qu’ils apportent aux individus qui en ont réellement besoins. Le sourire d’un enfant qui reçoit un jouet, un livre, ou encore celui d’une mère recevant de quoi nourrir sa famille, leur importe bien plus qu’une paye, qu’un salaire. C’est pour eux la plus belle des récompenses. C’est en effet une grande fierté d’avoir le sentiment d’avoir servi à quelque chose, d’avoir aidé des personnes dans le besoin. Enfin, immédiatement c’est vrai puisqu’il est contraint, on pourrait penser que le travail ne peut être qu’une activité mutilante, une perte de temps pour d’autres activités plus plaisantes ou plus riches en elles-mêmes, une cause de nos malheurs donc. Seulement, que la travail soit une contrainte ne signifie pas nécessairement qu’il soit aussi et nécessairement une activité mutilante parce qu’il est possible de penser aussi que quoiqu’il soit nécessaire, il puisse être vécu autrement que comme une activité pénible, mais au contraire comme une activité enrichissante, une activité qui nous permettrait de nous accomplir. Il est en effet toujours possible de prendre du plaisir à une activité que nous avons d’abord du accomplir par nécessité et en ignorant qu’elle était aussi plaisante. Cela peut alors devenir une passion. Prenons l’exemple d’un artiste peintre, d’un sculpteur, ou tous ces autres hommes exerçant des métiers artistiques. Ces gens ne travaillent pas dans l’attente du moindre gain, mais uniquement par passion, d’autant que leurs chances de reconnaissances sont malheureusement bien souvent minimes. Ils ne travaillent alors que pour leurs propres plaisirs, leurs attentes personnels et ne considèrent en aucun cas leur travail comme une obligations à leur survie, outre leurs envies personnelles. On ne parle dans ce cas pas de travail rémunéré.

Comment le travail, que les Grecs tenaient pour indigne de l’homme, a-t-il pu devenir une valeur ? Si la Bible décrit le travail comme un châtiment divin, il est aussi le moyen d’un rachat pour l’humanité qui, par ses efforts, contribue au perfectionnement du monde. Il est alors moins un mal qu’un moindre mal. Dans l’éthique protestante, il devient même un devoir si bien qu’on a pu lier cette valorisation morale du travail à l’essor du capitalisme. A partir du XIX° siècle, au moment même où l’Occident achève son industrialisation, le travail s’impose en philosophie comme une notion centrale, en particulier avec Hegel qui en saisit le caractère anthropogène. L’homme n’est homme que par le travail qui le rend maître de la nature, mais aussi de lui-même (en disciplinant son désir par exemple). Cependant, l’écart existant entre l’essence du travail, producteur de l’humanité, et les formes historiques du travail (aliénation et exploitation économique de la force de travail) sera dénoncé par Marx comme une dénaturation induite par le système capitaliste. Quant à la glorification du travail, elle sera analysée par Nietzsche à la fin du siècle, comme l’instrument le plus efficace, conçu par la morale chrétienne, de domestication des instincts vitaux.

Nous avons donc observer d’après cette étude deux aspects contradictoires du travail : le travail en vue du seul gain, par obligation dirons-nous, puis le travail par plaisir, par passions, par envies. En effet il est possible d’observer dans la réalité ces deux aspects contradictoires : le travail vécu comme une activité seulement nécessaire mais sans autre intérêt que la subsistance ou au contraire comme une activité dont on ne pourrait pas se passer parce qu’elle nous apporte ce qu’aucune autre activité ne saurait apporter. Dire que la travail est une activité qui sert à adapter la nature à nos besoins signifie que nous n’avons pas le choix, qu’il nous faut travailler si nous voulons subvenir à nos besoins, mais cela signifie aussi que grâce au travail, il nous est possible d’acquérir une indépendance à l’égard de la nature, que ne pas dépendre d’elle pour assurer notre survie. Du point de vue du travail en tant que tel, puisqu’il est nécessaire, il est un contrainte indépassable, mais du point de vue de ce qu’il offre ou permet, nous pouvons dire qu’il est libérateur. Nous pouvons désormais nous demander, après s’être rendu compte que le travail apporte tout de même énormément du point de vue social, s’il faut nécessairement travailler pour être humain ?
「一発で決めるまずはオレだ!斬った。言った、根こそぎ般若!!!」
thirael
Ah bah pendant que je copiais le site est apparement passé down (erreure 403...chier)
「一発で決めるまずはオレだ!斬った。言った、根こそぎ般若!!!」
sammyseal
Question aux candidats du bac S:

Deux chapitres qu'on a fait en toute fin d'année qui apparaissent très rarement dans les annales me posent un peu problème:

_les applications au travail de la mécanique (là ou on utilise des intégrales en fait pour étudier le mouvement (jparle pas seulement des équations différentielles)).
_l'introduction à la physique quantique (niveaux d'énergie, photons, constante de Planck).

Vous l'avez beaucoup fait dans vos lycées respectifs ces sujets? En fait je sais pas si ça me pose vraiment problème mais c'est que y'a si peu d'annales là dessus que j'ai peur de pas être prêt pour les questions qui dmandent un peu de réflexion!
funk groove, and rock and roll baby!>>>>> www.myspace.com/samneher
burt_
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    burt_
    le 11 Juin 2007, 16:05
Bon Philo passe, j ai pris le sujet sur l art.

Je prefere ne pas regarder le corrige pour ne pas me saboter avant les autres epreuves.


J ai plus ou moins prouve en m aidant de Renoir, Hegel (l esthetique), van gogh et Picasso que l art n etait pas une verite comme les autres.


Alea Jacta Est comme dirait l autre.
Put forth the proposition
Gl@sh
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  • Publié par
    Gl@sh
    le 11 Juin 2007, 17:04
sammyseal a écrit :
Question aux candidats du bac S:

Deux chapitres qu'on a fait en toute fin d'année qui apparaissent très rarement dans les annales me posent un peu problème:

_les applications au travail de la mécanique (là ou on utilise des intégrales en fait pour étudier le mouvement (jparle pas seulement des équations différentielles)).
_l'introduction à la physique quantique (niveaux d'énergie, photons, constante de Planck).

Vous l'avez beaucoup fait dans vos lycées respectifs ces sujets? En fait je sais pas si ça me pose vraiment problème mais c'est que y'a si peu d'annales là dessus que j'ai peur de pas être prêt pour les questions qui dmandent un peu de réflexion!

Dans la plupart des exos on te demande souvent de calculer le travail d'une force, et dans le cas où tu as une force conservative tu as deltaW = -dEp (en notation différentielle), ou bien W= -(DELTA)Ep + cte

Donc dans le cas où toutes les forces sont conservatives : Em = Ec + Ep = cte, avec (DELTA)Ep = -W + constante

finalement tu obtiens la loi horaire (ou équation du mouvment) en dérivant, car dans le cas où toutes les forces sont conservatives l'énergie mécanique se conserve.



Bref ce qu'il faut savoir faire (à mon avis, mais je suis plus en terminale) :
savoir calculer un travail et en déduire (si la force est conservative) l'énergie potentielle.
savoir trouver l'énergie mécanique (qui se conserve dans le cas où il n'"y a pas de frottement) et en déduire (si elle se conserve) l'équation du mouvement (ça se trouve en dérivant l'énergie mécanique).




Pour la méca quantique j'ai fait ça cette année mais c'est vite sorti de ma tête


Sinon montre un bout d'exo qui te pose problème, je pourrais peut-etre t'explique

P.S : à ma connaissance en méca quantique ya pas beaucoup à savoir, ya à savoir la loi d'einstein E=deltaM*c² et savoir retrouver la longueur d'onde d'un photon émis ou absorbé en se basant sur les énergies de l'atome...
Clémentito
Merci pour le corrigé. On va dire que ca me réconforte, car en rentrant chez moi je me suis vraiment mis à douter... mais là ca va, si le corrigé est sérieux, j'ai pas mal de trucs bons, plusieurs oublis : Platon, etc...

Par contre moi j'ai bien vu le terme "réalités", mais les 9/10eme des mes potes ont pris ca pour des "choses", donc à priori, vu ton corrigé, ils se sont plantés .
Va donc y'avoir pas mal de gamelles...
sammyseal
C'est marrant, jcomprends pas cke tu viens draconter et pourtant chui plutot pas mauvais en physique...on a pas vu les forces conservatives, qu'est-ce que c'est? Tu es en terminale S aussi ou tu l'as été?
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Greham
  • Greham
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J'admire le gars qui a fait la correc du sujet 2 de ES, un vrai cours de philo devrait ressembler a ca, une mise ne parallele avec la réalité, en cours sur le meme sujet en bac blanc, j'ai parler d'economie etc, et j'ai dû avoi 5, elle ets vraiment atypique cette correction.
Invité
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C'est étrange mais j'ai pris le sujet sur la conscience et je n'ai pas spécialement parlé de ce qui est mentionné. J'ai plutôt expliqué le terme de liberté et de conscience, qu'il existait deux types de libertés (celles que l'on a à la naissance et celle que l'on acquiert (majorité) puis expliqué qu'il existait deux sortes de conscience, la conscience morale qui est la capacité de se donner des lois, des limites et la conscience psychologique qui est la capacité à reconnaître ce qui est en nous (être conscient de ne plus avoir toute sa tête, être conscient d'un changement de personnalité) puis j'ai procédé comme les si le sujet conçernait des rimes embrassés alors dans ma compo j'ai expliqué qu'il existait deux types de prises de conscience, la prise de conscience morale et la prise de conscience psychologique et comme quoi la prise de conscience morale permettait à long de se remettre dans le droit chemin et qui dans un sens pourrait nous libérer (léger clin d'oeil à Kant sur sa thèse sur le progrès) et que la conscience psychologique ne nous privait pas de nos libertés (acquises dès la naissance ou acquises juridiquement) mais qu'une prise de conscience psychologique est une sorte de perte de conscience ce qui altère ou déforme notre vue de la liberté dans un cas de psychose (donc dans quel cas nous ne pouvons pas être libres car nous n'aurions plus notre tête) et donc que ça ne pouvait pas être libérateur sauf dans un cas de névrose (voir l'inconscient Freudien).

C'est que j'ai écrit en gros, ça sent le hors sujet :s
DI6
  • DI6
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  • #222
  • Publié par
    DI6
    le 11 Juin 2007, 18:39
sammyseal a écrit :
Question aux candidats du bac S:

Deux chapitres qu'on a fait en toute fin d'année qui apparaissent très rarement dans les annales me posent un peu problème:

_les applications au travail de la mécanique (là ou on utilise des intégrales en fait pour étudier le mouvement (jparle pas seulement des équations différentielles)).
_l'introduction à la physique quantique (niveaux d'énergie, photons, constante de Planck).

Vous l'avez beaucoup fait dans vos lycées respectifs ces sujets? En fait je sais pas si ça me pose vraiment problème mais c'est que y'a si peu d'annales là dessus que j'ai peur de pas être prêt pour les questions qui dmandent un peu de réflexion!


-physique quantique : on a bossé 2 heures dessus en demi groupe. C'est tombé trés peu de fois au bac (une ou deux je crois)
-pour les applications au travail de la mécanique, on a juste fait le cours en une heure, mais on a pas trop approfondi... J'pense pas qu'on aura une question sur le travail, jvois plus des questions sur les energies (potentielle + cinétique = mécanique) ce genre de truc
sammyseal
knight_of_Ni a écrit :
sammyseal a écrit :
Question aux candidats du bac S:

Deux chapitres qu'on a fait en toute fin d'année qui apparaissent très rarement dans les annales me posent un peu problème:

_les applications au travail de la mécanique (là ou on utilise des intégrales en fait pour étudier le mouvement (jparle pas seulement des équations différentielles)).
_l'introduction à la physique quantique (niveaux d'énergie, photons, constante de Planck).

Vous l'avez beaucoup fait dans vos lycées respectifs ces sujets? En fait je sais pas si ça me pose vraiment problème mais c'est que y'a si peu d'annales là dessus que j'ai peur de pas être prêt pour les questions qui dmandent un peu de réflexion!


-physique quantique : on a bossé 2 heures dessus en demi groupe. C'est tombé trés peu de fois au bac (une ou deux je crois)
-pour les applications au travail de la mécanique, on a juste fait le cours en une heure, mais on a pas trop approfondi... J'pense pas qu'on aura une question sur le travail, jvois plus des questions sur les energies (potentielle + cinétique = mécanique) ce genre de truc


Ca mrassure de savoir que chui pas le seul pour qui on est passé dessus à la va-vite...Parce que mon prof est vraiment très bon, ça m'aurait étonné qu'il nous prépare mal.
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tomg
  • tomg
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  • #224
  • Publié par
    tomg
    le 11 Juin 2007, 19:11
La physique quantique nous aussi c'est passé vite, et toute facon il y a pas grand chose...
On verra bien....
NORDGAZIK Association, pour la promotion des musiques actuelles et l'organisation de concerts dans la métropole lilloise

http://myspace.com/nordgazik

Vds/Ech ma Whale Blacknarwhale : https://www.guitariste.com/for(...).html
Shmølt
Plop !

Je suis en STI, et j'ai pris "Les lois sont-elles l'oeuvre de la raison ?"

Intro basique avec problématisation "Les lois sont-elles, ou non justifiées" après avoir donné une définition de raison ainsi que de loi. J'ai également parlé de la connotation positive du terme "oeuvre", présupposant quelque chose de bon et grand de la part de la raison.

I) Elles ne peuvent découler de la raison, car elles privent de liberté

Or, qu'est-ce que liberté ?

II) Mise en relation de la liberté et des lois.

III) Montrer que les lois, de part leurs facultés à rendre libre ne peuvent qu'être issues de la raison.

Conclusion : elles sont justifiées.

Le tout en une copie double et des brouettes sur une autre feuille. Je crains que cela ne soit pas très glorieux :/

Ps : J'ai également parlé des lois naturelles mises en évidences par la science, dans l'intro, en précisant qu'elles n'allaient pas être étudiées car la science ne se basant que sur la raison, les loi en découlant ne pouvaient donc qu'être raisonnées.

www.myspace.com/devasted : Devasted - Death Metal Eunuque lorrain

ø Serious Business : Total Fuckin' Metal Club ø
https://www.guitariste.com/forums/backstage,the-total-fuckin-metal-club,253440.html

En ce moment sur backstage...