D’où vient le titre de votre nouvel album, Congregation Of The Damned ?
Travis Miguel : C’est notre point de vue sur la race humaine aujourd’hui. Que ce soit les politiciens ou les leaders d’opinion, il semblerait que les gens suivent aveuglément ce que d’autres pensent pour eux. De plus, la race humaine ne s’entend pas forcément très bien entre elle… D’où le titre !
Vous a-t-il guidé musicalement ou est-ce que vous avez trouvé ce nom en fin de processus ?
Travis Miguel : Ce n’est pas venu tout de suite, ça c’est sûr… (il réfléchit) C’est notre chanteur Alex Varkatzas qui l’a trouvé tout à coup. Dès qu’il l’a trouvé, nous l’avons gardé machinalement et nous l’avons utilisé sans même nous en rendre compte (rires).
Vous aviez en tête de faire un disque en totale opposition à Lead Sails Paper Anchor. Pourquoi ? Vous le trouviez trop « propre » ?
Travis Miguel : Chaque disque constitue le maillon d’une chaîne que nous construisons. Ils sont donc tous imbriqués. Il nous fallait passer par Lead Sails Paper Anchor pour arriver à Congregation Of The Damned. Lorsque nous avons commencé à bosser sur l’album, nous avons écouté tous nos disques un par un pour voir les stades successifs par lesquels nous étions passés. Notre but était de condenser toutes les influences que nous pouvions y trouver et les présenter sur un même opus.
Y a-t-il des choses qui t’ont surpris – en bien ou en mal – lorsque tu as réécouté les albums d’Atreyu ?
Travis Miguel : Tout à fait. Réécouter ses premiers albums ressemble un peu à remettre une paire de chaussures familière mais qu’on ne porte plus. Du point de vue des grattes, il y a des trucs que nous n’avions pas fait depuis un bon bout de temps que nous avons remis au goût du jour sur Congregation Of The Damned.
Comment résumerais-tu l’évolution d’Atreyu depuis ses débuts ?
Travis Miguel : C’est difficile… Nous n’avons jamais vraiment défini de direction musicale précise, en fait… Nous voulions simplement faire de la bonne musique, peu importe le style. Nos deux derniers albums sont quand même diamétralement opposés (rires) ! Ce sont ces revirements qui rendent le tout vraiment intéressant et spécial pour nous… et donc par la même occasion pour le public.
Pour promouvoir Congregation Of The Damned vous avez mis sur le net un petit jeu vidéo qui met bien dans l’ambiance du disque. Comment cette idée est-elle venue et as-tu joué toi-même (rires) ?
Travis Miguel : J’y ai joué vite fait (rires). C’est assez marrant puisqu’il faut courir partout et tuer des zombies. C’est un outil promo mais je trouve que c’est quand même un truc marrant pour les fans car en atteignant un certain niveau ils sont récompensés par un titre du nouvel album. Nous avions fait un truc similaire pour Lead Sails Paper Anchor. C’était un faux jeu vidéo rétro des années 80. Cette fois-ci nous nous sommes inspirés de Call Of Duty. Ce ne sont pas des idées qui viennent directement des membres du groupe mais nous contrôlons tout de même ce que nous mettons en ligne. Nous sommes fans de jeux vidéos et de toute manière je te le demande : qui n’aime pas shooter dans des putains de zombies tout en écoutant Atreyu (rires) ?
Penses-tu que la promotion en ligne est plus importante pour un groupe comme le vôtre ?
Travis Miguel : La promotion, en ligne ou non, est toujours primordiale. Bien entendu c'est plus facile pour nous d'être présents sur le Net qu'ailleurs et nous pouvons couvrir davantage de terrain. Mais tout type de promotion reste essentiel. Grâce au Web, la musique est bien plus accessible au plus grand nombre. Du coup, bon nombre de groupes luttent pour l'attention des gens et ce n'est pas évident de sortir du lot. Les gens n'ont même plus besoin de sortir de chez eux pour découvrir plein de nouveautés. C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose, en fait...
A titre personnel, quelles sont tes influences majeures ?
Travis Miguel : J'aime énormément de trucs dans des genres très différents... Mogwai, Slayer, Sepultura, The Smiths, Outkast, Def Leppard, Alkaline Trio, Deftones, Hatebreed, Elvis Costello ou The Police pour n'en citer que quelques-unes.
Quoi de prévu en 2010 pour Atreyu ?
Travis Miguel : De quoi nous occuper, c'est certain (rires) ! Nous serons au Japon en janvier. Ce devrait être cool car cela fait un paquet de temps que nous n'y avons pas mis les pieds. Ensuite nous viendrons en Europe et en Australie !
Atreyu
Congration Of The Damned
Roadrunner
www.atreyurock.com