Et je confirme, encore +1, que ce cher Patrick joue l'Eté de Vivaldi intégralement et uniquement en aller/retour strict. Faut-il rappeler que l'aller/retour est la technique fétiche de notre Rondat national ?
Ce n'est pas "impossible", Al DiMeola (le mentor de Rondat, justement) joue également en aller/retour strict quasi intégralement. Jouer les arpèges en aller/retour au lieu d'en sweeping (technique de feignasse, hein !) est une question d'entraînement Si certains savent jouer, inutilement, des triples croches à 200 bpm sur certains motifs, on peut jouer des arpèges en a/r strict. C'est dur, mais pas impossible.
Bref, la version de David et celle de notre Rondat national sont différentes au niveau du feeling.
Si on excepte l'omission des palm-mute sur pas mal de passages, la guitare qui se désaccorde d'un quart de ton ( !! ) ... Beh la version de David est pas mal du tout ... Bien meilleure que celle de Jean Fontanille au salon de la Musique, par ailleurs ^^ Y a du boulot de derrière, ça se sent, et c'est très bien !
Néanmoins, la manière dont Rondat le joue est bien plus en adéquation avec l'aspect "staccato" voulu par Vivaldi sur les violons. Sur la partition de ce dernier, d'ailleurs, aucune note n'est marquée comme "liée" (le sweeping est une version "verticale" du legato). Toutes les notes sont bien détachées
Je dis quand même "bravo", mais aussi "travailler les arpèges en aller/retour strict, à haute vitesse" !
PS : dans le bouquin fourni avec le DVD de Rondat, "Virtuosité et Vélocité à la guitare, il y a une bonne partie des plans que Rondat joue sur "l'Ete de Vivaldi" : les arpèges, la montée "presque chromatique" vers la fin, etc ...
1,1,1,1,1,1 . Unitonique.