Plein de choses intéressantes par ici.
Bon en un mot, à mon avis ce qui caractérise le plus la simulation, c'est l'expression "sweet spot", pourtant habituellement attachée à l'analogique. Je m'explique: j'ai l'impression qu'en analogique, cette fameuse zone idéale est très large, beaucoup de positions fonctionnent. Souvent on se prend la tête, mais en réalité c'est une question d'humeur: tout (ou presque) sonne! Dans le numérique j'ai l'impression que cette zone idéale est beaucoup plus restreinte: à côté du sweet spot, c'est très laid. Dès qu'on change d'environnement, cela ne fonctionne plus et il faut retrouver ses réglages. J'exagère le trait, mais c'est ce que j'ai ressenti.
J'ai arrêté d'utiliser l'axe fx en groupe car soit on ne m'entendait pas, soit j'arrachais les oreilles de tout le monde. Je suis peut-être particulièrement peu doué, mais les faits sont là: depuis que je suis revenu à du matos traditionnel, je n'ai plus de problèmes de son. Quand je jouais l'axe, les gens venaient intrigués avant le concert, pendant les sound check, me disaient "ah ça sonne bien, ça!!" mais après le concert plus personne... maintenant, les gens viennent après le concert regarder mon pédalier, et parfois me féliciter pour mon son (moins pour mon jeu )
Un autre truc qui me surprend, c'est que les utilisateurs d'axe se distinguent un peu en deux groupes: il y a ceux qui reprennent les presets des autres et qui ne comprennent rien aux subtilités de leur bécane (qui est quand même très complexe, c'est certain). Et il y a ceux qui passent des heures et des heures à tweaker et à passer leur preset à ceux qui n'y comprennent rien. Je caricature forcément (sans rancune les camarades, je vous aime ) mais il y a vraiment un peu de ça. Je ne suis pas sûr de retrouver la même chose dans le matériel analogique. Je me trompe peut-être.
Pour terminer, ben mon expérience de l'axe, aujourd'hui, après des essai en groupe, je le garde pour maquetter, jouer le soir au casque ou sur des enceintes de monitoring avec des simulations d'ampli de puissance hyper poussé. Ça fonctionne super bien, c'est une machine de luxe qui donne vraiment de très bonnes sensations d'ampli et qui délivre un son quand même vraiment crédible. J'ai commencé le FRFR en 2001-2002 avec le boss GT-6. Je trouvais absolument génial de pouvoir jouer avec des sons complexes sur un simple wedge. J'avais l'impression d'avoir le meilleur son de la terre. Ça aussi c'est un mystère de la simulation: c'est chaque année meilleure, mais quand on compare avec les trucs d'il y a douze ans (la préhistoire quoi), ben la différence est audible, mais bon, ça marchait tout aussi bien/mal qu'aujourd'hui!!
voilà pour l'instant.
On pourrait aborder la question de l'amplification-diffusion. C'est un vaste sujet, crucial à mon avis. Il vaut mieux le top en matière d'ampli-cab et du moyen en simulation que l'inverse. Mais tout le monde semble faire et dire le contraire... la question est ouverte.
EDIT-NOTE:
j'ai comparé le boss gt-6 et l'axe et en fait, la grande qualité du boss est dans les aigus, il n'a pas ce côté harsh que peut avoir l'axe. Par contre, tout le reste est en faveur de l'axe: profondeur et richesse du son, grain, sensation que la simulation réagit au coup de médiator, à la lutherie, au micro, dynamique et contrôle du crunch, etc.. tout ça, ce sont les qualités des bonnes simulations.
Vous battez pas, je vous aime tous