olivier064 a écrit :
Rapideymove , son problème c est sa simplicité , son accessibilité et sa suite dans les idées . Un bonheur !
Je construis.
Et ne suis pas le seul.
Au commencement, cette terre à bâtir est toujours tohu-bohu (un des premiers mots de
Genèse).
Alors, par frivolité, j'improvise, rigoureusement, avec les mots.
Jusqu'à lancer leurs aléas, leurs dés si tu préfères, dans une phrase, sans élan au départ.
Parfois, la longue phrase sait ne pas s'arrêter...
...dans son désordre raisonné.
Comme cette rumination silencieuse de la bête à l'étable.
Je bâtis ma demeure.
Auto-oscillation, l'intériorité (l'intimité de la longue phrase, comme celle du son en discours musical) dans un aller-et-retour inlassable avec l'extériorité, donc avec toute l'étrangeté : pas d'auto-oscillation sans xéno-oscillation.
(pour @ El Phaco, au moins...
)
Et Lycée de Versailles aurait dit Berrurier, l'immortel.
L'étrangeté, Freud la nommait aussi "
L'inquiétante étrangeté" (Das Unheimliche), cette arythmie, ou rupture de la rationalité routinière dans la vie quotidienne.
On s'y distrait.
Oui, le delay, dont je suis un sectateur, c'est un peu ça,
la courbe de Fibonacci, et le nautile ;
le diagramme de l'oreille, et sa cochlée.
Je m'en amuse et fais durer le temps.
Je le fais répéter.
Il apprend vite.
What else ?
Coffee, George, coffee.
Bisous.
PS : Je ne suis pourtant pas dans
Backstage, là.
Mais, il fallait bien un embryon de réponse, pour vous distraire à mon insu, vous aussi,
par des mots qui ne sont pas que de circonstance.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.