Frank Zappa - The dangerous kitchen

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Invité
Merci pour les liens.
C'est bien de tenir un sujet permanent sur FZ.
Zappaddict
stinkkfoot a écrit :
Merci pour les liens.
C'est bien de tenir un sujet permanent sur FZ.

bah oui ,si qqun demandait ,je pourai faire la discographie commentée comme Uncle Meat le fait sur Ratatium.com, histoire de faire vivre ce topic que j' affectionne...
Invité
Mais dis moi Icco, pourquoi ne ferais-tu pas une discographie commentée ? Ca serait une bonne idée, non ?
Zappaddict
stinkkfoot a écrit :
Mais dis moi Icco, pourquoi ne ferais-tu pas une discographie commentée ? Ca serait une bonne idée, non ?
Ok d' ac!!



FREAK OUT (1966)

"No commercial potential" cette citation de "a very important man at colombia records" marquera la production de Zappa jusqu'a la fin de sa carriere.
Heureusement, il y'a Tom Wilson, producteur éveillé (qui produira aussi les 2 premiers albums du Velvet Underground) qui décroche un contrat chez Verve pour les Mothers (obligés de rajouter "Of Invention" a cause du "MotherFuckers" sous-entendu).
Ils passent quelques mois en studio, de novembre 65 a janvier 66 et en ressortent avec un double album (premier du genre avec le Blonde On Blonde de Dylan).
Les premiers morceaux semblent satisfaire la maison de disque mais le 3e du disque, Who Are The Brain Police?, provoque des sueurs froides. Le disque sera donc proposé a un tarif "économique" mais, malgrés l'absence totale de promotion, Freak Out! rencontre quand même un certain succés.
Sur cet album, Zappa dévoile déjà un large éventail de ses talents, nous proposant quelques ballades (How Could I Be Such A Fool), du blues (Trouble Every Day) ou des choses bien plus étonnantes comme Help, I'm A Rock ou The Return Of The Son Of Monster Magnet, louchant serieusement du cotés de Varese.

Selon Paul McCartney, il n'y aurait jamais eu de "Sergent Pepper's lonely hearts club band" si les Mothers n'avaient pas enregistré cet album. Premier double album 'concept' de l'histoire du rock, "Freak Out" pose déjà les bases de ce que Zappa développera tout au long de sa carrière : humour non-sensique, virtuosité de la composition, positionnement politique et joyeux bordel. D'inspiration rock, rhythm'n' blues, cet album surprend par l'utilisation d'instruments peu conventionnels dans l'univers du rock (kazoo, xylophone, orchestre de percussions et 22 musiciens semi-philarmonique). Le joyeux bordel intervient sur des morceaux tels que "Help I'm a rock" ou encore le ballet psychedelico-cromagnonesque "Return of the son of monster magnet" (Zappa adore et milite en faveur des séries B de SF des années 50), deux compos insondables (à l'origine sur le 2ème vinyle) et qui tranchent par rapport au format plus classique (enfin... presque) des morceaux du premier vinyle. Entre le pastiche "Wowie Zowie" ("I don't even care if you shave your legs") et le sarcasme paranoïaque de "Who are the brain police", "Trouble every day" se pose en jugement politique sur des émeutes raciales dans un ghetto de Los Angeles. L'univers Zappaesque est né. Tout est déjà là.

Au courant du mois d'août '65 éclatent les émeutes raciales de Watts, Zappa écrit alors "Trouble Every Day" sur le vif.
Le soir, les Mothers jouent avec le guitariste Henry Vestine au Whisky-A-Go-Go. Tom Wilson ancien producteur de Dylan et récemment nommé chez MGM/VERVE, les y remarque et décide de les faire signer pour l'enregistrement d'un premier Lp. Premier double-album "concept" de l'histoire du rock, Freaks Out est un manifeste contre "l'Amerike" des sixties, ses matracages radiophoniques, sa violence et sa niaiserie ambiante (!). Enregistré entre novembre '65 et janvier '66, Verve le commercialise après six mois d'hésitations, effrayée par la provocation des textes.
En Europe, l'album sera commercialisé sous la forme d'un simple album.


Cette album est tres etrange , je n' avait jamais rien ecouter de semblable comme rock (help im a rock ) .. J' attaquais le delire mothers alors que j' etais plutot folk 'n pop .. Gasp suzy creemcheese , tu as hanté mes nuits , rendu fous des matelots ^^,
Ovniesque en somme , certe! mais voila le premier zappa c ' e'st le premier !! la base est posé .. hé hé hé allons voir la suite .
Zappaddict


Dans cette suite directe de Freak Out, Zappa se lâche. Les morceaux sont pour la plupart plus étoffés et le format pop n'est plus de rigueur, laissant place a la véritable composition ("Invocation and ritual dance of the young pumkin" - titre qui parle de lui même). Les Mothers eux-mêmes subissent une transformation puisque 4 nouveaux membres font leur apparition. Comme le titre le laisse présager, la musique ici est éclatée, ne servant plus de simple support aux paroles. Zappa s'engage dans la voie de la composition absolue sans frontières ni limites. On y décèle même un extrait de 'Petroushka' de Stravinski. Zappa invente le sampling.

"War means work for all", cette petite phrase, au dos de la pochette bricolée par Zappa lui-même, retarda un peu la sortie d'Absolutely Free et du être retirée. Ce n'est ni la premiere ni la derniere fois que Frank devra faire des concessions pour une maison de disque trop frileuse.
Avant de s'envoler pour New-York, les Mothers Of Invention prennent le temps d'enregistrer leur second album, sans Elliot Ingber, parti fonder Fraternity Of Man mais Don Preston, Jim "Motorhead" Sherwood, Bunk Gardner et Billy Mundi complétent désormais la formation.
On est en plein boum hippie, les Mothers sont a la pointe de la scene musicale tout en gardant leurs distances (Zappa etait et restera jusqu'a la fin, contre les drogues, se cantonnant aux cafés-clopes; bon...).
Se retrouvant seul guitariste de la formation, Zappa peut commencer a s'adonner a un sport qu'il maitrise comme personne, le solo! Celui de Invocation And Ritual Dance Of The Young Pumkin, sur un rythme entêtant, est phénoménal. Parsemé d'attaques en regles de l'american way of life, cet album confirme le gout de Zappa pour la satire mais aussi, pour toutes sortes de musiques inattendues comme Brown Shoes Don't Make It.
Zappa se montre aussi un maitre en studio, maitrisant parfaitement toutes les techniques de montage et collage diverses et utilisant au maximum les possibilités du matériel à sa disposition.
A noter, sur le CD, le rajout de Big Leg Emma et Why Don'Tcha Do Me Right?, sortit uniquement en 45t a l'époque.

Enregistré en moins de 25 heures une semaine avant le Thanksgiving de 1966 pour un budget ridiculement bas, "Absolutely Free" rencontre un peu plus de succès que "Freak Out". Véritable collage musical, il est le témoignage du show "Pigs And Repugnant" donné par les Mothers au Garrick Theater de New-York pendant 6 mois à raison de deux shows par jour. En sous-sol au Whisky-A-Go-Go se produisent les Fugs et Jimi Hendrix. Pourtant la sortie de cet album aura été retardée à cause d'un différent entre MGM et FZ, celle-ci décidant d'effacer l'inscription "La guerre est synonyme de travail pour tout le monde" sur la pochette bien que FZ reste souverain dans ce domaine. La famille des Mothers s'agrandit avec la venue de Jim "Motorhead" Sherwood au sax ténor, de Bunk Gardner aux cuivres (Ex Boper à St Germain des Prés), de Don Preston au claviers et de Billy Mundi à la batterie. Le départ d'Elliot Ingber (celui qui refile ses bottes à Claudia Cardinale le temps d'une scéance photo) oblige FZ à assumer seul le rôle de guitariste...

Conseillé par un addict
Invité
Vraiment très instructif !
C'est même dommage de mettre ça sur un simple forum.
Zappaddict


Sans les mothers et avec la participation du Abnuceals Emuukha Electric Symphony Orchestra, Zappa sort en 1967 son premier essai de musique contemporaine. Évidement un fiasco commercial, le disque se démarque de ses prédécesseurs par des compositions (Part 1 and 2) fleurant bon le dodécaphonisme et l'influence revendiquée d'Edgar Varese. Un album difficile et pas forcément réussi.

Frank Zappa met à profit son séjour à New-York pour produire quatre albums en plus de son show au Garrick Theater. Ce seront "Lumpy Gravy"," We're Only In It For The Money", "Uncle Meat" et "Cruising With The Jets". "Lumpy Gravy" est un projet Capitol qui attend de Zappa de la "musique sérieuse", chose faite en onze jours et enregistrée avec pas moins d'une cinquantaine de musiciens de studio.(les Abnuceals Emuukha Electric Symphonie Orchestra).
C'est le premier Lp de musique contemporaine de FZ mais il ne rencontre pas le succès escompté. Sa sortie est rétardée par un procès entre la MGM et Capitol qui finalement cèdera à la première les droits d'un album paru sous le seul patronyme de Francis Vincent Zappa (sans les Mothers)
coyote
  • coyote
  • Vintage Ultra utilisateur
    Cet utilisateur est un musicien enseignant professionnel
Bien intéressant ma foi tout ça icco!
"Have you ever been to Electric Ladyland"

"Il est difficile de vaincre ses passions, et impossible de les satisfaire."

De la pub pour les copains =>
http://www.empty-spaces.fr/
Invité
icco a écrit :
stinkkfoot a écrit :
Vraiment très instructif !
C'est même dommage de mettre ça sur un simple forum.
comme tu dis ..j' ai recupéré ces infos depuis 2 sites et un forum ....

C'est une sythèse intéressante...
Zappaddict
stinkkfoot a écrit :
icco a écrit :
stinkkfoot a écrit :
Vraiment très instructif !
C'est même dommage de mettre ça sur un simple forum.
comme tu dis ..j' ai recupéré ces infos depuis 2 sites et un forum ....

C'est une sythèse intéressante...


coyote.a.go.go a écrit :
Bien intéressant ma foi tout ça icco!


je n' ai aucun mérite ; sauf celui de collecter pour vous (et pour moi ) ces quelques infos qui trainent sur la toile ....
Invité
Tiens, j'ai réécouté "Freak Out !" grâce à ce sujet.
Zappaddict
stinkkfoot a écrit :
Tiens, j'ai réécouté "Freak Out !" grâce à ce sujet.
sans blague ?? c'est cool ...
Bon t' aura mis le temps ...( )c' est quand même le premier de zappa !! aussi il me parait incontournable ...
Quand j' y pense ; au debut j' ai eus du mal , mais le tps aide (les deux dernier titre surtout= tres space )
Sinon dans la foulée ,écoute " cruisin with ruben & the jets " tu y trouves des versions de "freak out" tres "crooner"..(i' m not satisfied, how could i be such a fool...)

Sinon c' est cool ; ça m' encourage à mettre la suite ...(je n' en suis pas l' auteur ,n' oubliez pas)
ce soir j' en mets une autre ...(deux par jour ; une le matin ,une le soir ; de quoi "UPer" intelligement...
A+ zappaphile .....
An0
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    An0
    le 23 Juil 2004, 19:50
merci pour ces critiques Icco
Zappaddict
tHeAn0b0dY a écrit :
merci pour ces critiques Icco




En réponse à Paul 'Mr. tambourine girl' McCartney, Frank Zappa sort cet album avec sa pochette parodiant celle de "Sergent Pepper..." Les paroles, fustigeant les clichés hippies sont à hurler de rire ("Flower Punk") et on continue à douter de la franchise de Frankie qui a toujours prétendu ne pas toucher aux drogues.... Ici les morceaux sont courts, la guitare virtuose pour une fois en retrait permet à Zappa de diriger, sourire aux lèvres, une formation dont l'éclectisme nous fait attendre, le joint entre les dents, les prochaines aventures. Inutile de préciser que l'album fut un flop commercial.

"Is this Phase One Of Lumpy Gravy?"
Verve inversa le sens de la pochette pour éviter toutes confusions dans les bacs.
Les Mothers ont passé plusieurs semaines à jouer tous les soir au Garrick Theatre de New-York, laissant une trace indélébile dans la mémoire de ceux qui s'y sont égarés. C'est là, entre-autre, que Hendrix, venu faire le boeuf, aurait essayé sa premiere pédale wha-wha. Un jeune et talentueux musicien du nom de Ian Underwood flashe sur le groupe et sa musique et réussi à se faire embaucher, il remplacera Don Preston, indisponible pendant les séssions d'enregistrement de We're Only In It For The Money, aux claviers.
Ce disque est surement le plus psychédélique des Mothers surtout grâce a des morceaux comme Are You Hung Up?, Nasal Retentive Calliope Music ou The Chrome Plated Megaphone Of Destiny ,avant l'écoute du-quel il faut suivre les instructions et avoir lu La Colonie Pénitenciere de Kafka.
On y trouve une parodie de Hey Joe (Flower Punk) et d'autres chansons, comme Who Needs The Peace Corps?, attaque en régles à l'égard du mouvement hippie et de ses travers.
Comme la plupart des albums de Zappa, We're Only In It For The Money mélange violente satire, musique éxpérimentale et passages de toute beauté.


Un de mes préféré !!

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