je pourrais pas exprimer les tonnes de paradoxes qu'entraine l'évaluation d'un travail ou d'une "œuvre", j'ai pas non plus toutes les réponses.
Pour moi, l'évaluation d'un travail, d'une œuvre, ça a toujours été le rapport entre intention et résultat. C'est à dire, si mon travail se veut choquant et que ça choque ben c'est réussi. Mais à ce niveau là c'est déjà vague puisque "choquer" est bien trop imprécis. Si je me lance dans un travail en voulant juste "choquer", je risque surtout de tomber dans des clichés, du gratuit, du gore, et me faire plus ridicule qu'autre chose. En ciblant plus mon sujet, je peux toucher des points plus sensibles, et plus subtilement.
De la même façon, partir de la simple intention de "plaire", c'est se perdre. "on ne peut pas plaire à tout le monde" etc... toutes ces maximes qu'on lit un peu trop souvent.
Pour le coup, si je reçois une critique "ça manque de pêche" sur un travail volontairement mou, je me dis "bof il a pas compris". Et inversement, quand on remarque un "surprenant le silence" ben je jubile. Parce que finalement, c'est ça, c'est est-ce que mon intention transparait. Quand c'est le cas, c'est cool.
Mais là du coup la question sans réponse qui m'apparait c'est "a-t-on toujours une "intention" ?". quand on improvise "comme ça" sur un playback, on a pas toutes ces réflexions. Ou peut-être que si.. enfin tu vois il faut que j'y réfléchisse. là je vais pas faire ça devant mon écran je vais me crever pour rien. Mais je me dis c'est possible que l'intention ça soit juste "je vais coller à l'harmonie du morceau, bien solidifier tout ça". Et c'est même surement ça la plupart du temps. Du coup c'est comme avec la peinture classique, qui était censée représenter la réalité le plus fidèlement possible, c'est devenu
le critère d'évaluation. Ben là, on sent souvent que le mec il a surtout cherché à faire un truc "harmoniquement parfait" et un bend faux, ben c'est pas harmoniquement parfait : on lui dit.
Et l'autre problème encore, c'est que du coup le critique, il doit prendre ça en compte, l'intention. Il doit pas juste se dire "ça me plait ça me plait pas ?", ça c'est de second ordre. Si la critique ne capte pas l'intention, il a que son gout personnel, dont on se branle franchement. Un guide de musée qui présente un Soulages, il va pas faire "bon voilà soulages il trace ces bandes noires dans des mouvements vifs, pour conserver l'aspect physique de la création... bref, vous voyez le truc, quoi, c'est de la merde, moi j'aime pas. mais bon, hein, c'est mes gouts faites ce que vous voulez..."
j't'écris tout ça sur le vif et je développe en même temps que ça se fait dans ma tête donc c'est clairement mal écrit, mal argumenté, mais j'espère que ça te donne un peu d'espoir, de te dire que une critique non éclairée, c'est du pipi. Mais aussi que l'éclairage il vient pas tout seul, il faut parfois un petit mot de l'auteur.
Fluctua a écrit :
Même s'il est quasi-impossible(sauf pour Jeff lol) de plaire à tout le monde
ben j'ai pas encore écouté la participation de Jeff mais de ce que je connais du mec je l'ai plutôt classé dans les mecs de l'ancien régime, l'harmoniquement parfait. Et il y arrive, il est harmoniquement parfait. Et je le lui dirait dans un joli commentaire. Mais je ne vais pas inclure mes gouts là dedans.
C'est sûr, ça me démange. Mais c'est inutile. mais la remarque de fluctua montre bien comme l'harmoniquement parfait est un peu le critère d'évaluation général.
C'est déjà un gros travail de comprendre qu'il s'en est développé d'autres.