Le Corbusier a écrit :
PETIT RECAP qui vous permettra de vous refaire une idée a posteriori sur cette affaire, sur l’instrument (notamment, contrefaçon ou pas ?), sur le vendeur, et sur l’acheteur !
Je me demande s'il faut en rire ou en pleurer (de rire)...
• le vendeur n’a signalé aucun des problèmes à l’acheteur, il a même affiché “en très bon état” dans son annonce
• il n’a ensuite jamais nié les problèmes (!)
• l’acheteur a acquis la guitare sans même l’avoir examinée de visu ni essayée, le vendeur lui avait envoyé quelques photos. L’acheteur n’a remarqué les fissures sur les côtés du manche sur les photos qu’après avoir ouvert ce topic.
• prix réglé par l'acheteur : 1300 EUR
• instrument expédié à l’acheteur par messagerie postale
• le vendeur n’a pas envoyé spontanément les certificats, puis il a seulement envoyé des “photos” des certificats
• or, on sait qu’on peut se procurer facilement de faux certificats et fiches de contrôle Gibson
• et dans un post précédent, j’ai montré que ce modèle a déjà été copié, de manière assez admirable d’ailleurs
• pas de numéro de série
• manche non-centré ou chevalet TOM mal positionné
• manche courbé + action très haute
• touche décollée, fissures sur les côtés du manche
• binding qui se barre des deux côtés
• bois fissuré au niveau de l’attache-courroie du talon
• incrustation dégueulasse du logo et du diamant
• cavité du truss-rod dégueulasse
• étranges strates sur le bois du corps, visibles dans la cavité des potards, qui font penser à du contreplaqué. Ces strates subsistent après un ponçage de vérification, et restent sensibles sous le doigt.
• date sur un potard avec un 7 barré, alors qu’en général aux USA, on l'écrit sans barre
• cette date ne correspond pas à celle figurant sur la “photo” du certificat envoyée par le vendeur
• le vendeur prétend que la guitare est “importée des USA”, “ramenée par un proche”
• il affirme que les SG Supreme n’ont jamais de numéro de série
• il prétend qu’il s’agit d’une Gibson authentique
• il refuse d’annuler la vente. Selon lui, il n’y a pas de vice caché ! Pour lui, une vente est une vente et ne s’annule pas, et soutient que c’était à l'acheteur de poser des questions. Il doute de l’impartialité du premier luthier sollicité. Plus tard, il dit qu'il en a "marre de cette histoire" et qu'il ne "baissera pas son pantalon"
• un premier luthier sollicité, à Rennes a affirmé que ce n’est pas une contrefaçon, mais son avis n’a aucune valeur, car il n’est pas expert judiciaire et ne bosse pas chez Gibson. D’ailleurs, on peut douter qu'il aurait accepté d’engager sa réputation en le certifiant par écrit (pour le cas où il se serait trompé)
• le premier luthier sollicité a affirmé que selon lui, la guitare a subi “une très grosse réparation” : retouchée quasiment partout sur la tête et le manche, raccord du vernis dégueu entre le corps et le manche, différentes teintes de vernis sur la tête, filèterie peinte et mal vernie, le logo et le diamant dépassent du manche niveau épaisseur, il y a un espace entre le binding et la frette, le manche pourrait avoir été changé, et des morceaux de tête arrachés "refaits”, comme en témoignent des creux sur la surface et différentes teintes de vernis
• d’après le 2ème luthier consulté, Patrice Blanc, maître-luthier à Nantes, la guitare a souffert de son mauvais stockage, un “coup de sec” (le vendeur indique avoir laissé la guitare inutilisée pendant 3 ou 4 ans). Manche concave et vrillé, frettes non planes, sillet trop bas, touche rétractée.
• l’acheteur n’a pas déposé plainte, ni engagé d'action judiciaire
• il s’est contenté de contacter sa couverture juridique qui a refusé de l’assister, sceptique sur les chances de succès
• il a sollicité Gibson, qui a demandé des photos supplémentaires. On ne sait pas si l’acheteur a envoyé d’autres photos, ni s’il y a eu une réponse ultérieure de la part de Gibson.
• il a accepté un arrangement avec le vendeur qui lui a promis de prendre en charge les 285 EUR de réparations effectuées par Patrice Blanc (voir p. 21).
Oh ben il s'est fait enflé. Va peut être meme nous faire croire qu'il en est content après. Histoire de sauver ce qu'il reste a sauver. (La face)