benbenbenbenben a écrit :
rapideyemove a écrit :
Je ne connaissais pas, jusqu'ici, ton étiquette.
Très très belle...
.
Comme un soupçon de branche de sakura en premier lieu, avec un Mont Fuji dans le lointain, vaguement
.
Le "reste", on le sait déjà, est très beau, voire mieux encore.
Que recherchais-tu de spécifique dans la déflexion du dos ? Ou plutôt qu'est-ce que tu en espères à l'heure présente ?
Je te demande cela car tu nous avais dit que l'épaisseur de la caisse resterait "normale", et qu'il n'était pas question, pour l'instant, de réaliser une "deep body"...
Pour l'étiquette de caisse, ça provient d'une estampe de Hokusai, il y a toujours le Mont Fuji dans son oeuvre, bien vu
En lutherie, il y a deux philosophie au niveau du dos. Soit tu le fais passif c'est à dire tellement rigide qu''il ne bougera pas d'un Iota afin que ce soit la table qui fasse tout le travail et qui ne soit pas influencé par le dos. Ou alors tu le fait actif pour qu'il puisse fonctionner en duo avec la table. Sur la dernière, je l'avais fait actif mais un peu plus rigide, et je cherchais à gagner plus de souplesse avec tel ou tel facteur, ce qui a fonctionné comme je le voulais.
Cela n'a rien à voir avec l'épaisseur de la caisse, qui restera normale effectivement. Je ne propose pas de deep body mis à part si le client me le demande
Je crois que cela valait bien le coup que tu le définisses ainsi.
Même si cette question de l'activité du dos comme celle de son dialogue avec la table restent encore, pour ma petite compréhension et mon un peu plus grande pratique, assez difficiles à saisir : activité sur la compression du son ? sur la circulation des harmoniques ? que sais-je encore, et bien d'autres idées encore qui ne sont encore, malgré les années, que des intuitions personnelles assez mal formulées...mais que le contact régulier avec de grandes acoustiques de luthiers m'ont immanquablement suggérées, bien que je redoute de les détailler ici ces intuitions.
Et j'imagine que bien d'autres sont aussi dans mon cas...
Voir, par exemple, le travail de recherche de Batson à Nashville, notamment sur les dos et leurs barrages...
Je ne sais d'ailleurs pas ce qui subsistera de cet esprit de recherche une fois que Batson aura délocalisé une partie de sa production en Corée, comme un récent tweety tweet de Grant Batson le laissait entendre...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.