bruitanche a écrit :
le lien entre le jazz et meshuggah est indéniable.
L'abîme qui les sépare est également indéniable.
Je ne veux pas m'engager dans un débat stérile: MESHUGGAH a de toute évidence puisé pas mal de choses dans le jazz, il serait stupide de le nier (Fredrik T. est un fan d'Holdsworth, il ne s'en est jamais caché).
Mais il faut arrêter avec ce complexe d'infériorité des musiciens de métal par rapport à ceux qui font du jazz. Il n'y a pas UNE musique "savante" et "intelligente" d'une part, et le reste d'autre part. MESHUGGAH ne repique pas des plans jazz pour s'inventer une différence dans le métal ou une pseudo-crédibilité, ils inventent une musique qui dépasse les repères stylistiques habituels. A l'écoute, pour un profane, il y a bien plus de métal que de jazz dans MESHUGGAH. Et pourtant le ressort même de leur musique aujourd'hui est une forme de recherche sonore au sens large (les rythmes, les harmonies, les timbres, les structures) qui les rapproche bien plus de la musique contemporaine que du jazz.
Le défaut de MESHUGGAH si on se place sur un plan marketing (puisque le
marché musical se résume à ça, qu'on le veuille ou non) c'est de ne pas avoir
intellectualisé leur musique. Ils font tout simplement une musique lourdement chargée d'émotions en lui donnant la forme qui leur semble adéquate... comme la plupart des musiciens, en celà ils rejoignent les ambitions d'une majorité d'artistes.
Seulement, eux ne sont pas paresseux...