Doc Loco a écrit :
MrClean a écrit :
il est 18h30
pas dans lmeme pays?
Tu as du mal à situer Lima sur la carte de France?
Double fail, je suis à Singapour
Donc ouais, Seasick Steve jouait hier en plein air à l'occasion d'un évènement qui n'a rien à voir avec la musique.
Il est arrivé avec sa chemise à carreaux et son jean usé jusqu'à la corde, et sa (nouvelle?) casquette "John Deere".
Ca pose le personnage. ses premiers mots ont été "Ouais, vous avez pas les même tronches que dans le Tennessee... En tout cas y'a du monde, j'aurais pas cru".
Et comme à son habitude, il ne commence pas une chanson sans présenter sa "guitare": il a ouvert le bal avec une washboard en fin de vie, avec un manche planté dedans et une seule corde. Apparemment il utilisait un manche de tournevis en guise de bottleneck, mais je n'ai pas vu car j'étais trop loin.
Et c'est parti pour "one string diddley Bow", accompagné uniquement de son batteur Dan Magnusson (j'y reviendrai plus tard).
Il a enchaîné 5 ou 6 chansons, toujours en présentant des instruments complètement improbables: un manche planté dans une boîte à cigares, puis un poële, puis un enjoliver de bagnole, etc... Pour ce dernier, il a quand même admis en éclatant de rire que "that doesn't sound so good, but whatever", déclenchant l'hilarité dans le public.
La voix de Steve est posée, juste. Comme vrai bluesman qu'il est, il sait jouer entre les nuances de voix et son jeu de guitare pour obtenir une complémentarité parfaite avec Dan Magnusson. D'ailleurs parlons-en: ce type est un tueur absolu. Un groove de malade mental, une frappe parfaite qui vient compléter à merveille les 2 ou 3 cordes de Steve. J'ai rarement été aussi enchanté par un jeu de batterie. Ils sont 2, mais ils font le boulot de 4 et ne se quittent presque pas des yeux.
Ca s'est terminé en impro devant un public qui a fini debout qui en a redemandé. 50 minutes de show c'est trop court pour apprécier le talent du monsieur. Il n'aura pas manqué de se rapprocher du public pour serrer des paluches, toujours en remerciant d'être venu le voir, en s'excusant de ne pas avoir le droit de jouer plus longtemps.
J'avais déjà un excellent apriori sur Seasick Steve, qui s'est confirmé: loin des bluesmen "paillette" il chante la simplicité de sa vie avec humour et décontraction, soucieux de communiquer avec son public.
Je comprends toujours pas ce qu'il foutait là, mais j'ai pris un pied incroyable.