millenofx77 a écrit :
Je vais faire de la psycho de comptoir, mais à mon avis il y avait un paradoxe évident entre ce qu'il était, ce qu'il voulait être, ce qu'il rejetait et son envie inavouée mais évidente de succès.
Quand tu ponds bleach et que deux après tu ponds nevermind, il est évident que le travail de compostion et de production vont dans le sens de populariser sa musique.
Il devait peut etre se mépriser pour avoir autant d'ambition, mais n' a aps su resister aux sirène de la "pop-isation" de sa musique.... pour notre plus grand plaisir
De ce que j'avais lu dans un bouquin consacré à lui (Testament), il apparaît qu'il avait volontairement fait Bleach dans l'esprit de séduire la clique musicale rock de Seattle (qui lorgnait plus le heavy) alors que ce qu'il souhaitait faire était plus le mix parfait entre le côté pop d'un Lennon et l'énergie brute et noire d'un Black Flag. Je pense que Nevermind était bien plus "sincère" que Bleach pour le coup.
Après, il était comme un dingue quand il a pu faire son premier disque, et surtout quand ses morceaux ont commencé à passer à la radio. Pour lui, c'était la "consécration" d'un artiste, et il demandait pas forcément plus. Comme tu dis, en vivre décemment. Je pense qu'il a vrillé quand le succès a dépassé ses souhaits, a dépassé ce que les épaules de tout homme normalement constitué peut supporter (porte-parole d'une génération ?!), et encore plus quand les merdes liées au succès ont dépassé tout ça (les tournées à rallonge, les interviews non stop pendant des journées, et surtout toute la presse à scandale tournant autour de lui comme des mouches à merde - pour preuve chaque arme à feu de sa collection portait le nom d'un journaliste qu'il détestait particulièrement).
Tout être humain peut se développer et même se transformer au cours de sa vie. Il en a le désir et les possibilités.
Gisèle de Failly
#KandideMonModèle