Ben alors, John sort un nouvel album et personne pour donner son avis ?
Bon, ben, je l'ai achete et ecoute deux ou trois fois, et je dirais qu'une fois passe les deux premiers morceaux que je trouve dispensables (le premier parce qu'il ressemble un peu trop a Maggot Brain, mais qu'il decolle pas vraiment et le second parce que je ne trouve pas que cette reprise de Tm Buckley apporte grand chose a la plethore de reprises existentes), tout le reste est vraiment excellent.
Bien sur, il y a "Unreachable" avec son final assez epoustouflant, bien qu'un peu trop court, mais mes deux morceaux preferes sont "Dark/Light" et "Central". Le premier est une ballade au piano qui se transforme en espece de gospel, ca dure 8 minutes mais il y a quelque chose d'elegiaque, c'est vraiment tres beau. Et le second "Central" est peut-etre le morceau qui se rapproche le plus des Red Hot Chili Peppers avec un excellent solo de fuzz a la fin. Je n'ai pas assez ecoute le disque pour vraiment voir ce qu'apportait Johnny Marr, qui joue sur deux morceaux, mais ce que fait Flea est vraiment bien. C'est drole parce que sur "Dark/Light", je croyais que c'etait Flea a la basse et en fait, non, c'est John qui joue. Comme quoi ...
Melodiquement et harmoniquement, ca reste assez proche du cote pop des RHCP, mais ce qui m'etonne, c'est que tout ce qui me rebute chez RHCP - le cote commercial, un peu trop sucre - marche ici super bien.
Bref, c'est vraiment un bon album, peut-etre pas un chef d'oeuvre, mais un disque tres coherent et tres touchant.
Par contre, le son du disque est un peu bizarre, avec beaucoup de graves, c'est un peu "muddy" comme disent les Americains - je trouve pas d'equivalent en francais, mais dison que c'est pas un son tres clair, c'est un peu vaseux en quelques sortes. En meme temps, je soupconne aussi que ce son lo-fi n'est pas pour rien dans l'impression de chaleur et de naivete qui se degage du disque ... bon, j'espere avoir suffisamment retranscrit l'idee aue j'aime beaucoup ce disque !
"Il n'y a pas d'autre moyen que de faire l'animal (grogner, fouir, ricaner, se convulser) pour échapper à l'ignoble : la pensée est parfois plus proche d'un animal qui meurt que d'un homme vivant." G. Deleuze, F. Guattari