JOHNNY WINTER & WARREN HAYNES ...hier à l' OLYMPIA

(08/07/2011)- Je me réveille ce matin, la tête encore farcie de riffs, entre le son mouillé de chorus-trémolo de Mr Winter, servi par un super reverb à fond les ballons...et celui, plus musclé d' un Warrenr Haynes en A/B entre un Marshall plexi et un autre super reverb.
Johnny Winter a joué 1h30, assis, sauf sur un titre pour" l'honneur", avec des reprises comme "got my mojo working", "hideaway", "highway 61" et un extraordinaire "gimme shelter" qui a fait vibré la salle entiére En fin de set, il s'est levé malgré son handicap pour saisir sa firebird blanche et a joué en slide au moins 4 morceaux.
ce qui est frappant avec son jeu, c'est le dépouillement probablement du à la maturité, on entend plus un "guitare héros", mais des nappes electriques chorusées avec trémolo comme un vieux hammond, évoquant la pluie, la route le blues, et quand johnny rajoute par dessus de la whah on entend carrément un harmonica, une grande bouche qui swingue et pas une guitare : extraordianire.
La soudure s'est faite sur un "dust my broom" enlevé, Warren a surgi, les Paul standard cherry red au ventre et quand johnny s'est retourné pour lui donné le solo, il a littéralement "cassé la baraque" (breaking down the house ...) avec un chorus en slide incroyablement bon et stellaire.
Puis son groupe est arrivé, que des blacks, sauf la petite nana des coeurs.
La formation comprend un sax, un clavier (piano électrique + orgue), batterie et basse + le choeur donc.
la musique de warren évoque la soul de joe cocker, le rock des black Crowes et l'esprit d' Otis redding n'est jamais loin, d'ailleurs warren a une VOIX digne des plus grand, il s' accompagne à la 335 "univibée" avec une aisance incroyable et ponctue par des soli bref et rapide entre les couplets.
Warren en leader accompli, laisse de la place à chacun de
ces musiciens qui se prennent des chorus mémorable au détour des morceaux, interventions reprises par warren, qui degènérent parfois en mini jam sessions, pour éclore en coda fracassantes.
mémorable : une reprise de "this is a man world", impeccable qui m' a presque arraché une larme quand le sax est parti en apesanteur.
Du lourd, du bon.
Merci Mr Winter et Haynes.