Ça y est, il est enfin arrivé ce numéro 2 tant attendu; même au fin fond de la Suisse romande (eh oui, les passionnés de guitare se plaisent aussi dans les petits villages de moins de mille habitants).
Alors, qu'en retenir ?
Côté bons points: d'abord une promesse tenue; ensuite, la facture: beau papier, belles images et, surtout, de la "matière", du consistant, à l'épreuve du temps, comme les meilleures guitares. J'arrête là les compliments.
Ce qui pourrait être amélioré: quoique bonne, l'idée de regrouper les articles en rubriques (l'histoire vintage, des guitares et des hommes, lutherie et collectionnite) débouche sur un pot pourri pas très digeste, car trop hétéroclite. Pour plus d'homogénéité, pourquoi ne pas donner un fil rouge qui relierait la plupart des articles d'un même numéro au sein de leurs rubriques? Exemples de fils rouges: les débuts de la guitare électrique; les évolutions technologiques; artisanat versus industrie: pertes et profits; les modèles discontinués et pourtant...; etc.
Autre proposition: une approche par marque plus exhaustive et techniquement plus fouillée, certes articulée autour des jalons que constituent les modèles phares, mais évoquant aussi les flops et les fausses notes, l'héritage des anciens et ce qu'il en reste.
Et pour la fin, voici le thème qui fâche: l'acoustique est à la guitare ce que le vent est à la voile, ce que l'eau est au moulin et ce que le feu est à la cheminée; puis l'électricité est arrivée et a ouvert de nouveaux horizons. Attention donc à ne pas sombrer dans la nostalgie du rétro - Ah! le bon vieux temps! - Que veux-tu, aujourd'hui, tout fout le camp...
Les instruments de musique vivent à travers ceux qui les jouent et non pas dans les alcôves silencieuses d'un collectionneur aussi égocentrique que fortuné. Il serait dommage que l'amateur d'anciens instruments se trouve plus d'affinités avec le brocanteur du coin qu'avec son jeune voisin guitariste débutant.
Sur ce, bon vent, ou plutôt, bonnes vibrations à tous.