Explications du succès des grands groupes.

Salut, je voudrais avoir votre avis sur les raisons du succès de grands groupes comme metallica, pour ma part, ce n'est pas qu'une question de talent, il y a aussi une bonne part de chance et de persévérance.
lemg
  • lemg
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    lemg
    le 10 Sep 2006, 18:59
La question qui fait mal.

Difficile de répondre simplement ne serait-ce que pour un groupe alors sachant que c'est différent pour chaque.

Mais bon, c'est un sujet intéressant, savoir pourquoi et comment untel ou untel a atteint le succès (et il faudrait délimiter le succès, parce que dans le cas de Metallica, ça n'est même plus du succès).

Ce que tu appelles persévérance, certains appelleront ça travail.

Du talent, un petit peu oui.

Et de la chance, oui je le pense fortement (mais je peux me tromper), et c'est là que ça se complique, car le vocable chance recouvre ici énormément de choses.
Pour certains, ce sera être au bon endroit au bon moment. Par exemple, une idée que j'aime bien (notez qu'elle est peut-être fausse) c'est celle de groupes comme AC/DC, Iron Maiden ou Trust chez nous qui comblent un vide entre énergie punk et un aspect plus rock traditionnel (je sais que le punk est une volonté de retour aux sources du rock traditionnel justement, mais je suppose que vous avez compris ce que je voulais dire). Ainsi ceux qui en ont marre des barbus ventripotents qui s'endorment sur leur Hammond mais qui n'ont pas forcément envie de taper dans le punk se satisfont de cette forme d'"intermédiaire". Mais bien entendu il faut que le groupe soit bon et qu'il n'explose pas dès que le chanteur à un pet de travers.
En résumé, travail+talent+chance intimement liés et dans des proportions diverses, oui, ça peut aider.

J'ai aussi remarquer que les grands groupes (en popumarité) ressemblaient à des machines de guerre ayant tendance à piétiner tout ce qui pouvait entraver leur marche en avant.
Il est gentil Lars Ulrich, mais quand il a fallu que son groupe progresse, il n'a pas hésité, quitte à en laisser cerrtains sur le carreau. Ca salit un peu la légende certes.

Maintenant si j'ai dit des conneries, allez-y, faîtes savoir.
lemgement lemg
Doc Loco
Travail - énormément! et avec sérieux, même si on est un groupe punk! Faire son boulot sérieusement sans se prendre au sérieux.
Culot: beaucoup: c'est pas le genre à attendre d'être découvert un beau jour par hasard, ils enfoncent les portes.
Et surtout: concert, concert et concert. Jouer partout, se faire entendre du maximum de gens possible.
Originalité - non un groupe copie conforme ou uniquement de reprise n'a aucune chance d'arriver. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas s'inspirer de ses glorieux ainés, mais en apportant sa propre touche de personalité (style Aerosmith/Guns & roses: le deuxième n'existerait pas sans le premier, mais les Guns ont indéniablement greffé leur forte personalité sur une base connue).
Talent: 1/10 et 9/10ème de sueur comme disait je ne sais plus qui - mais c'est ce 1/10 ème essentiel qui fera que le groupe aura du succès et surtout le gardera!
Chance: ben oui, comme dans toute activité humaine; si un boeing s'écrase sur ton studio de répèt, tu seras culte c'est déjà ça.
Et surtout: jouer, jouer et jouer (comment ça je l'ai déjà dit? ).
didithegrave
Et surtout aussi être aux bons endroits aux bons moments ...
"J'allais toucher l'anti-accord absolu, vous entendez : ABSOLU. La musique des sphères ... Mais qu'est ce que j'essaie de vous faire comprendre, homme singe!"
__nirvanien__
Comme l'a si bien dit Doc Loco :

Concerts, originalité et culot (que je rassemblerait sous "personnalité"), travail, travail, travail... En gros faut se bouger le cul!
"La musique est la langue des émotions" (E. Kant)
Biréli lagrène
100% d'accord avec Doc Loco, avec en plus le role trop sous estimé du manager du groupe, qui peut avoir une grosse influence sur l'évolution de la carrière.
lemg
  • lemg
  • Vintage Ultra utilisateur
  • #8
  • Publié par
    lemg
    le 10 Sep 2006, 19:46
Ah oui les managers, bien vu !

Certains ont bien fait la différence (Epstein, MacGuiness le bien nommé , celui de Genesis dont j'ai oublié le nom, Grant avec ses méthodes, Smallwood...) là où d'autres ont contraint certains groupes à avancer avec le frein à main. Mais dans ce dernier cas, certains feront remarquer que c'était au groupe d'essayer de s'en débarasser plus tôt s'ils le pouvaient. Sûr qu'un Ulrich n'aurait eu aucune pitié.
lemgement lemg
pete townshend
Comme l'a si bien dit Doc Loco (on se répete ici lol) :
Boulot, boulot, boulot ! Joue le plus de concerts que tu pourras, saute sur toutes les occasions de jouer devant un public.

Originalité aussi, copier d'autres groupes (même si tu les vénère) ne te fera pas sortir du lot et on prendra ton groupe pour un vilgure Tribute Band.
Tu peux prendre chez tes idoles, mais il faut que tu ais TON style. Les gens sont très peu friand du "déjà vu".

Et surtout : ne jamais baisser les bras (à part pour faire un moulinet) ! Y croire et se donner.
Pete Townshend is the boss !

Gibson SG Special & Squier Stratocaster player

Amateur d'Hiwatt
jules_albert
melski44 a écrit :
Wow, sacré déterrage ! 12 ans et demi !

Sinon, tu peux nous en dire plus sur le contenu du livre ?

voici la présentation par l'éditeur:


Si l'auteur prend l'exemple de l'artiste plasticien, cette étude s'applique à tout acteur de la vie publique, sociale ou politique. Puisant ses exemples aussi bien dans l'art du XIXe siècle que dans l'art contemporain, dans la littérature que dans la musique, Alan Bowness définit en effet à quelles conditions l'on peut accéder à la notoriété à l'époque moderne. Son essai dément ainsi les lieux communs du génie incompris ou bien du hasard heureux. Loin d'être acquis par la chance, le succès est atteint grâce à un processus de reconnaissance par un milieu déterminé. Et l'accès progressif à différents stades de reconnaissance rend ce succès largement prévisible. Bowness en distingue quatre : celle des pairs, celle des critiques, celle des marchands, enfin celle du public.
La notion d'"artiste moderne" apparaît avec le romantisme. Elle est liée à l'émergence de l'idée de génie associée à l'artiste, mais aussi à celle d'une bourgeoisie puissante. L'artiste moderne devient par là même la personne libre par excellence. Turner puis Van Gogh en incarnent pour Bowness le paradigme. Indispensable, la reconnaissance des pairs permet d'acquérir un premier statut singulier. Bowness aborde là la notion de groupe et ne manque pas alors de noter que l'aide apportée par Pissarro par exemple aux autres artistes a entraîné sa propre dévalorisation. Ainsi, en peu de pages, l'auteur parvient à éclairer, avec la distance de l'observateur, les modalités de l'accession au pouvoir engendré par le succès, ses différents stades et, surtout, l'importance des cercles de relations qui s'établissent autour de la personne visant la réussite. Mais aussi les déboires des uns pour avoir trop aidé autrui…

64 pages, 3 euros.
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Brdbelgium
Tout a été dit.

- du talent....qui ne sert à rien sans beaucoup de
- travail qui permet de laiser le talent s’épanoir
- beaucoup de persévérance et de prose de risque
- de la chance

On le voit bien quand on suit des cours de musique, entre des éléves plus ou moins egaux, les meilleur à la fin de l’année c’est ceux qui on travaillé et qui on été régulier. D’ailleurs quand un prof félicite un éléve, il lui dit, bon travail et pas bon talent.

La perseverence et la prise de risque. Un de mes amis est devenut chanteur lyrique, il a plaquer une carriere de management pour se lancer à 29 ans dans un cusrsus Français. Maintenant il vis de sa passion, mais pour tout plaquer, il faut quand même des couilles en inox.

La chance, c’est de croiser les bonne personne au bon moment mais il faut toujour être serieux.

C’est finalement la même chose dans tous les domaines.
jules_albert

maurice joly - recherches sur l’art de parvenir

“J’ai fait quelque chose de plus dangereux encore, s’il est possible, que d’attaquer la presse à mes débuts dans la polémique, j’ai attaqué, entendez bien ceci, le savoir-faire. C’est-à-dire que seul, sans appui, je m’en suis pris à une école régnante, à l’école des hommes d’État. Ici je me suis mis à dos tous les habiles, tous les intriguants, tous les faiseurs, tous les poseurs, tous les imposteurs, les charlatans, les jongleurs de la politique. Tous ces gens-là se sont voilés la face quand l’Art de parvenir a paru. Je montrais les dés pipés, les cartes biseautées, les gobelets, les boîtes à double fond, les fausses clefs, les fausses serrures, les faux visages. Tous ces gens-là se sont dit en me montrant : voilà l’ennemi.”

https://www.editions-allia.com(...)venir
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
themidnighter
Aujourd'hui il faut avoir du réseau pour que ça marche. Sur le net comme en vrai...

En ce moment sur bla bla et guitare...