Dans la religion vaudou, chaque personne est habité par un esprit, le "modjo" (phonétique du mot en Béninois).
Pour vivre en harmonie avec son "modjo", il faut parfois faire des sacrifices, d'où les rites.
Bien entendu, les noirs américains descendent des esclaves Béninois déportés à l'epoque, le mots est resté (orthographe modifié), la religion s'est perdue, quoiqu'elle reste active à Haîti notamment.
Quand Muddy Waters parle de son "mojo working", ou peut penser qu'il évoque un sentiment de patate et de joie et pas directement d'esprit en lui (quoi que...), on peut aussi supposer qu'il a "la gaule", de maniére plus grivoise..., car les paroles des blues peuvent s'entendre à plusieurs niveaux, c'est bien connu, la grivoiserie est toujours camouflée derrière un sens immédiat, plus "présentable".
A ce titre, le paroles de "Backdoor man" sont exemplaires de ces multiples niveaux de compréhension, je vous laisse imaginer le niveau le plus enfouis (c'est le cas de le dire...).
Wha, yeah!, c'mon, yeah, yeah, c'mon, yeah
Yeah, c'mon, oh, yeah, ma
Yeah, I'm a back door man, I'm a back door man
The men don't know, but the little girl understand
Hey, all you people that tryin' to sleep
I'm out to make it with my midnight dream, yeah
'cause I'm a back door man, the men don't know
But the little girls understand, all right, yeah
You men eat your dinner, eat your pork and beans
I eat more chicken, than any man ever seen, yeah, yeah
I'm a back door man, wha, the men don't know
But the little girl understand
Well, I'm a back door man
I'm a back door man
Whoa, baby, I'm a back door man
The men don't know
But the little girls understand
Songwriters: WILLIE DIXON
Quant à Morrison (qui reprenait également backdoor man), ça trouvaille linguistique/phonétique et assez géniale... et on peut penser que dans son cas, qu'il s'agisse de ces démons en lui, excités par L.A et ses vices.