manulonch a écrit :
Redstein a écrit :
contrainte d'euthanasier l'an dernier à la suite d'une blessure incurable à un genou.
Elle aimait tellement ce bien meuble qu'elle a pris coup sur coup deux décisions à la con
Et quoi ? Elle aurait du laisser crever son cheval dans la douleur ?
Le cheval ne vit pas bien une immobilisation, doit rester en mouvement, pas de muscle sous le genou (qui s'apparente à un poignet humain), etc.
On est d'accord, soigner ces blessures est extrêmement compliqué, et surtout, ce n'est pas
rentable.
Faut juste espérer qu'on n'en viendra pas là pour les humains (comment ça, on y est déjà aux USA ?), mais voilà : reconnaissons qu'il s'agit d'un outil qu'on a cassé, et non pas d'un
ami.
Ce qui nous amène à ta remarque, fabh :
fabh a écrit :
Citation:
«Selon moi, il n'y avait pas d'autres alternatives. Je pense que l'industrie de la viande va dans la mauvaise direction, et le fait de manger un animal qui a eu une belle vie me paraissait juste»
Je suis d'accord avec elle sur ce point.
Mise en perspective : « le fait de manger un êtrumain qui a eu une belle vie me (paraît) juste... »
Qui va décider si l'animal a ou non eu une belle vie ? Et quelle pourrait bien en être la durée minimum ?
On accuse souvent les défenseurs de la cause animale de donner dans l'anthropomorphisme...
...mais n'est-ce pas de l'anthropomorphisme pur que de décider que la jument a eu une
belle vie parce qu'elle a eu le douteux privilège de sauter à répétition des obstacles à la con avec une péronnelle vissée sur le dos ? (EDIT : pardon, de courir autour d'un stade en tirant une péronnelle à roulettes...)
Sinon, oui, le bien meuble étant hors d'usage, elle pouvait bien le manger si ça lui chantait... deuxième décision à la con à mon sens, bien sûr, vu qu'en poussant un tout petit peu son raisonnement*** vers un semblant de début d'embryon de cohérence, elle aurait tout bêtement renoncé à la viande.
***
Citation:
la jeune femme s'est dit que si elle n'était pas capable de manger son cheval, rien ne justifiait qu'elle continue de consommer de la viande tout court.
Bref, j'aime bien cette histoire, parce qu'elle illustre à merveille les
contradictions internes du spécisme