Le Topic Philosophie : Comment Vivre ?

Stilwell
Je ne crée pas ce topic pour déblatérer sur le sens de la vie, mais sur la façon de la vivre.

Il y a toujours des choix que nous devons faire, et selon qui nous sommes et ce à quoi nous aspirons, ces choix sont différents. Je me pose souvent la question de ça, vivre à fond, se démarquer de la société, devenir un mouton, vivre la sécurité, fonder une famille... et je ne veux pas que ma vie soit comme celle des autres, je veux sentir la vie couler chaque jour et ne jamais vivre la monotonie. Contrairement à cela, mon père est heureux alors qu'il s'est marié à 25 ans et sa vie est loin d'être une tempête. j'en suis arrivé à la conclusion que nous avons tous une manière différente de voir les choses, et j'aimerai en discuter avec vous.

Et vous, quelle est votre façon de vivre ?
Jimmy W
  • #2
  • Publié par
    Jimmy W
    le 27 Fév 2009, 02:26
Citation:
Et vous, quelle est votre façon de vivre ?

En allant chez mon psy une fois par semaine pour lui demander une prescription d'antidépresseurs et m'entendre répondre que je vais très bien mis à part ce problème récurrent de tentatives de suicides.


Jeeeez.

Sinon je ne vis vraiment que pendant les concerts auxquels je vais.
"I'm a rock'n'roll clown, I do a lot of cocaine"
Dr Rockzo.
fabh
  • fabh
  • Vintage Méga utilisateur
  • #3
  • Publié par
    fabh
    le 27 Fév 2009, 02:49
Je ne vis que quand j'ai ma guitare entre les mains et que je sens le bois vibrer contre mon corps..

non je déconne..


Topic interessant, mais ça risque de partir en sucette..
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
GuitaristeX
L’existence, c’est communément le fait d’être dans l’expérience. La rose dans le vase « existe », elle est là près de ma main, elle rayonne son existence dans la perception que je puis en avoir, elle se donne dans ses formes délicates et son parfum. Elle existe en ce sens pour moi, dans la conscience que j’en ai. Mais elle est dans l’ordre des choses et dans l’ordre de la Nature. Nous disons à l’enfant qui grandit : « mais non, le père Noël n’existe pas » et il est déçu, il croyait dans son existence.

Cependant, nous ne pouvons pas mettre toute existence sur le même plan. En tant qu’être humain, je n’existe pas à la manière d’une chose et la seule référence à ma place dans la nature ne suffit pas à m’indiquer où est le sens de mon existence. On pourrait bien sûr dire qu’exister, c’est simplement vivre, mais exister est-ce seulement vivre ? Ce mot « vivre » n’est-il pas bon seulement pour désigner une existence seulement vitale ou l’existence de l’animal qui effectivement, d’un point de vue biologique « vit ».Mais sait-il seulement qu’il existe ? Aurai-je seulement le sentiment d’exister si je me contentais de « vivre » ?


selon Sartre, l’existence n’a pas de justification nécessaire : cela veut dire, qu’après tout, il n’y a pas de raison pour laquelle ceci ou cela existe plutôt ainsi qu’ autrement.

l peut paraître assez étrange de choisir une expérience qui est la perte du sens de l’existence pour caractériser justement le sens de l’existence.
La perte de sens semble une perte de soi, perte d'affirmation, perte de la confiance en soi. Faiblesse. Que se passe-t-il quand l’esprit devient faible et qu’ ainsi la vie devient faible ? L’existence semble s’effondrer. C’est comme si autour de moi tout s’écroulait. Mes doigts glissent sur la paroi des choses et je ne peux plus m’accrocher à rien, je tombe, je m’effondre dans l’angoisse. Au moment où je m’effondre, les choses, les objets, les personnes mêmes cessent d’avoir pour moi un sens. Si mon existence n’a pas de sens, plus rien n’a de sens. Je me dis : « à quoi bon ? » A la limite, tout m’indiffère, tout me dégoûte. Inutile de chercher très loin le prototype de cette expérience, il suffit d’entrer dans le vécu de la dépression pour éprouver et comprendre l’effondrement du sens de l’existence dans l’absurdité.
Ce qu’implique existentiellement la dépression. La vigilance quotidienne maintient la pression, maintient une tension, des exigences, elle est toujours sous la coupe d’un devoir-être :

" Fais attention. Tu dois ceci, tu dois cela, tu devras ceci, tu devras cela. Prend soin de ton avenir. Tu dois devenir quelqu’un".
La pression sociale vient d'une identification. Je suis moi-même pétri de désirs de toutes sortes, qui me tire vers demain et m’installent dans l’attente. Le futur m’appelle et son appel rend mon présent insignifiant et ma réalité fade et inconsistante.


C’est seulement quant la Vie coïncide avec elle-même en nous, dans l’instant présent, sans la moindre distance, qu’elle connaît l’épanouissement de la Force et du Sens. La donation entière de la plénitude de la Vie est disponible pour autant que je ne me dégage pas de la Vie elle-même. Alors seulement la Vie est réellement vécue, et elle est alors un renouvellement constant de l’intérêt vers le Monde. Elle est une passion sans motif, une Passion suspendue dans un pur intérêt, un émerveillement renouvelé devant ce qui est. Dans cette conscience, ce n’est pas le sentiment du vide de sens qui domine, mais tout à l’inverse celui d’une richesse de sens que la pensée ne peut pas circonscrire. La Vie est elle-même son propre intérêt, elle est la Passion de l’Être à exister. Elle trouve son sens en elle-même dans sa propre expansion de soi. Le vide de l’existence, est posé par le rétrécissement du champ de l’intérêt que provoque la pensée, projetant le sens dans un avenir sous la forme d’un objet limité.
C’est seulement quand je me donne corps et âme à chaque instant que j’ai le sentiment que la Vie est une aventure pleine de sens. L'existence et l'essence sont simultanées. Les sous-produits de la pensée, comme le « désir », ou l'« engagement », ne suffisent pas pour rejoindre le courant naturel d’expansion de la Vie et son Sens. Le mental engage une présence à l’être, mais qui reste limitée.

Il est cependant des moments particuliers où l’existence se présente à nous dans une singulière profondeur, des expériences...
Avec le sentiment de l'Etre, se donne une forme de conscience différente de la conscience habituelle, une conscience qui participe de l'éveil. L’expérience de l’Etre n’est pas une chute dans l'engourdissement du sommeil, avec cette lourdeur caractéristique de l'inertie. Dans le sommeil profond il y a bien aussi une disparition des pensées, mais au profit de l'inconscience, de l'ignorance présente dans l’inertie. Or si l'éveil est bien une détente, il n'est pas pour autant une perte de conscience. L'éveil est une conscience qui, libérée de la tyrannie des pensées confuses, élève l'intelligence à sa plus haute acuité, là-même où elle est aussi pure sensibilité et pure intuition. Lucidité sans faille, pleine conscience de ce qui se manifeste en soi-même et hors de soi.

Comprendre la profondeur du sentiment de l’existence, comprendre que le soi est éveillé dans le Silence nous demande de rompre avec l'intellectualisme. Partant de notre expérience de la vigilance, nous sommes habitués à "occuper" notre pensée avec un objet, et nous croyons aussi qu'il nous suffit, pour être conscient, de tricoter un peu plus adroitement avec nos pensées que d'ordinaire ! Nous croyons que pour « exister » au sens plein il faut « penser » beaucoup plus ! En philosophie on a pu admettre qu'une existence plus haute est :

- ou bien l'envol spéculatif vers des Idées de l'idolâtre du concept, c’est le penchant de Hegel.

- ou bien le souci existentiel à l'égard du monde, de celui qui se sent écorché vif par la réalité. C’est l’orientation caractéristique de Kierkegaard à Sartre.

Exister, ce n’est pas seulement vivre (au sens biologique et économique), et encore moins survivre, se borner à vivre ne remplit pas le sens de l’existence. Nous pensons d'ordinaire que pour que l'existence prenne un sens, il faut qu'elle se donne un projet. Pourtant, le sens de l’existence n’est pas rempli dans le pro-jet. Le projet est en effet une condition ek-satique de la conscience liée au futur. Le sens de la Vie n’est pas dans son ek-stase temporelle. L’expérience de l’absurde n’est pas une expérience de l’existence, mais de l’inexistence, un frôlement de la Vacuité qui n’en retient en plus que la négativité. Même l’engagement, qui est sensé fournir un sens, ne suffit pas, l’engagement, comme artifice n’est pas le Sens de l’existence. L’engagement devrait être davantage qu’une bouée de secours d’une existence déficiente et faible, il devrait être une expansion de soi. Il devrait être porté par la Présence à soi.

La Présence à Soi contient la plénitude de l'Etre et cette plénitude n'est pas redevable du temps psychologique. Le sentiment d'être contient en soi sa propre plénitude.

Si le sens de mon existence ne m’est pas donné comme le mode d’emploi avec le paquet acheté au supermarché, c’est que justement, l’existence se révèle perpétuellement à elle-même. La Vie se découvre à elle-même dans la mesure où elle est vécue dans une absolue coïncidence. En-stase intemporelle.

Débat ouvert... Vivre et Exister ...
Doc Loco
"Une brute qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis" (merci au grand philosophe Audiard, deuxième moitié du XXième siècle)
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Invité
  • Invité
  • #6
  • Publié par
    Invité
    le 27 Fév 2009, 11:00
Euh ouai...
Mais les gars c'est votre avis qui compte je pense, pas celui d'un philosophe à la noix!
GuitaristeX
Disons que nous sommes libre ou non d'adhérer au texte que j'ai cité plus haut.
Invité
  • Invité
  • #8
  • Publié par
    Invité
    le 27 Fév 2009, 11:55
Tout à fait, mais pour moi, une opinion, une idée, un point de vue, une décision, un sentiment c'est très personnel. Après c'est ton choix de vivre ta vie sous tel ou tel principe de M. Machin...
Enfin ce sont les principes de philosophie, sous lesquels je n'adhère pas. Ca ne m'interesse pas d'avoir l'avis de quelqu'un pour décider de mes propres choix futures, de réagir ou de pensé comme M. Truc, de lire leur putain d'ouvrage, ou il se triture le cerveau, pour retomber sur la vision la plus simpliste de la vie!
Alors point de remontrance sur le fait que je ne peux pas blairer la philosophie... C'est pas le débat!
Redstein
Doc Loco a écrit :
"Une brute qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis" (merci au grand philosophe Audiard, deuxième moitié du XXième siècle)


C'était pas plutôt un con ? Bien sûr, il peut marcher tant qu'il veut, il n'en passera pas moins à côté de toute expérience enrichissante - ben oué, il est con

Halford a écrit :
En allant chez mon psy une fois par semaine pour lui demander une prescription d'antidépresseurs et m'entendre répondre que je vais très bien mis à part ce problème récurrent de tentatives de suicides.


Jeeeez.

Sinon je ne vis vraiment que pendant les concerts auxquels je vais.


Paint', il te faut apprendre à honorer tes raisons de vivre (je sais, facile à dire - mais crois-en ma longue expérience : se plier à ce que l'on attend de toi ne mène strictement à rien).

En attendant, reste avec nous - on rigole bien, ici, quand même !
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Doc Loco
Redstein a écrit :
Doc Loco a écrit :
"Une brute qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis" (merci au grand philosophe Audiard, deuxième moitié du XXième siècle)


C'était pas plutôt un con ? Bien sûr, il peut marcher tant qu'il veut, il n'en passera pas moins à côté de toute expérience enrichissante - ben oué, il est con



Non je pense bien que c'est "une brute" (probablement dans le sens "brut", mal dégrossi, donc un peu con sur les bords ). Si je me rappelle bien, c'est dans "Un taxi pour Tobrouk" et c'est dit par Aznavour au sujet de Ventura.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Redstein
Doc Loco a écrit :
Redstein a écrit :
Doc Loco a écrit :
"Une brute qui marche ira toujours plus loin que deux intellectuels assis" (merci au grand philosophe Audiard, deuxième moitié du XXième siècle)


C'était pas plutôt un con ? Bien sûr, il peut marcher tant qu'il veut, il n'en passera pas moins à côté de toute expérience enrichissante - ben oué, il est con



Non je pense bien que c'est "une brute" (probablement dans le sens "brut", mal dégrossi, donc un peu con sur les bords ). Si je me rappelle bien, c'est dans "Un taxi pour Tobrouk" et c'est dit par Aznavour au sujet de Ventura.


Alors j'ai dû rester sur une citation tronquée - toutes mes confuses
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Konstanz
Seigneur, ce topic se transformera-t'il en un repaire d'attention whores qui feront un concours du mal-être le plus destroy, limite borderline, koâââ ?

Bref, pour répondre à la question initiale : c'est certainement plus facile de mener une vie hédoniste-anticonformiste-égoïste que de fonder un foyer etc. Mais le second choix évite de se tirer une balle à 40 ans
Invité
  • Invité
Tout est relatif, on peut fonder un foyer hédoniste et anticonformiste (bon pour l'égoisme, c'est mort... Mais bon ce n'est pas le plus interessant des trois!)
Remarque, rien que la phrase, fonder un foyer me file de l'urticaire, fuck!

“Tout est relatif”
Ne dites jamais que « tout est relatif », car cette phrase n’a pas de sens. Dans le meilleur des cas, vous avez effectivement constaté la relativité de nombreuses choses : les goûts, les sensations, les sentiments, les affinités… mais pourquoi passer du multiple à la totalité ? Dans le pire des cas, c’est une formule vague, inspirée par le prétendu individualisme des temps qui courent, une simple paresse de l’esprit imbibé des modes présentes.

Cette phrase n’a pas de sens, car à cause d’elle, comme vous allez voir, l’idée même de sens devient absurde, et la distinction entre le sens et le non-sens disparaît. Penser en effet que les goûts sont relatifs aux sensibilités, que le vrai est affaire d’opinion ou que le juste est une question de société, c’est ruiner la possibilité de juger les différences entre ces opinions, de les hiérarchiser et de considérer que certaines sont plus intéressantes, ou plus solides que d’autres.

Si tout est subjectif, alors les opinions valent autant qu’elles sont conçues, et non parce qu’elles sont vraies. Et il n’est plus possible de critiquer l’opinion de l’autre : c’est la sienne, c’est sa subjectivité qui s’exprime, c’est son droit. Du coup, son opinion n’est pas en soi meilleure ou pire que la mienne, c’est la sienne, c’est tout et c’est comme ça !

Mais alors, quelle différence entre le jugement du premier venu et celui d’un sage, si chacun est juge au même titre ? Penser que tous les avis se valent, c’est affirmer que rien n’est plus sensé qu’autre chose, et finalement qu’entre une pensée raisonnable et dire n’importe quoi il n’y a plus de norme extérieure de sens pour les départager.

Pire encore : si vous pensez que la vérité est relative aux individus, vous vous contredisez aussitôt, car vous admettez que celui qui pense qu’elle n’est pas relative a aussi raison. Vous pensez à la fois que vous avez raison et que tous les autres avis, mêmes contraires, sont vrais. Ainsi tout et n’importe quoi devient vrai : il n’y a plus de sens…

Putain de philosophie...
tireli_pimpon
Je b****, je bois, je fume et Dieudonné me fait marrer.



Bref, j'ai tous les défauts mais je les accepte.


Bien vivre, c'est ça.






Suivant.
Le "multi-banni" Tireli_pimpon en quelques phrases :


- "Je ne sais pas ce qui est passé par la tête de Skynet pour débannir Tireli_pimpon, mais c'est un acte inacceptable dans notre république" © Nicolas Sarkozy

- "Après la crise économique, je promets à mes citoyens de faire rebannir Tireli_pimpon. Yes, we can !" © Barack Obama

- "Débannir Tireli_pimpon est la plus grande erreur de l'occident après la deuxième guerre mondiale" © Angela Merkel

- "Débanni ? Je préfère me faire crever l'autre oeil par un raton" © Jean-Marie Le Pen

- "J'en assume l'entière responsabilité en me retirant de guitariste.com" © Lionel Jospin

- "Oh ça va, ça peut arriver à tout le monde de boire un coup ..." © Skynet
Redstein
Kleinfeld a écrit :
Seigneur, ce topic se transformera-t'il en un repaire d'attention whores qui feront un concours du mal-être le plus destroy, limite borderline, koâââ ?

Bref, pour répondre à la question initiale : c'est certainement plus facile de mener une vie hédoniste-anticonformiste-égoïste que de fonder un foyer etc. Mais le second choix évite de se tirer une balle à 40 ans


Cyd : please go fuck yourself
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)

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