Blow Up a écrit :
Pour ne pas s'être rendu compte de la métamorphose des centres-villes et de certains quartiers ces 15 dernières années, sous l'impulsion de l'arrivée d'
une nouvelle population plutôt aisée mais qui se veut branchée, ou les vieux commerces sont petit-à-petit recyclés en boutiques de fringues de créateur, concept store, restos, bar à bobo (c'est pas de la novlangue, c'est au contraire un mot qui décrit très bien cette nouvelle gentrification) où ont sert de la bière artisanale hors de prix. Il faut vivre sur mars ou dans une grotte.
Bon.
1- je vis à la campagne, à proximité d'une ville moyenne qui a son "caviste spécialisé en bières hors de prix", mais peu fréquenté (pas assez de bobos ?) ; en périphérie on peut facilement se fournir à des tarifs décents.
2- Ce qui me navre dans le terme Bobo, c'est que c'est une étiquette fourre-tout bien pratique pour stigmatiser une partie de la population (par jalousie ?) qui peut être identifiée par les traits que tu brosses (mais pas que). J'ose espérer que la réalité (du moins, perçue de ma grotte) est un poil moins stéréotypée que ça ...
3- A lire la description que tu fais de ces centres-ville, je suis heureux de ne pas vivre dans une grande ville ... Et quand bien même, seraient-ils infestés de magasins new age, de resto ou bars hors de prix, quel mal y a-t-il à cela ? Tu ne va quand même pas les rendre responsables de la dévitalisation de ces centres-ville ?
Biosmog a écrit :
... Souvent, en France, on associe bobo au trajet inverse, ce qui n'a pas de sens sociologique (là ce serait plutôt le petit bourgeois à mobilité ascendante pour utiliser le jargon).
Et il y a effectivement une reprise médiatique du terme qui fait souvent ce contre-sens. Mais dans tous les cas, "bobo" n'a pas du tout le même statut que "hipster", ou je ne sais quelle mode superficielle et transitoire. C'est une vraie catégorie socio-historique générale qui permet de comprendre pas mal de choses.
Voilà, c'est de ça dont je voulais parler ... assez maladroitement, apparemment.
Et aussi (et surtout) de la généralisation de ce terme qui, in fine ne veut plus rien dire ...