C'est indigeste (marrant de lire ce genre de message dans le langage constipé des
Citation:
Et si chaque fois que nous utilisions cette phrase, nous reconnaissions qu’elle est un appel au pouvoir d’agir au-delà des simples mots, combinant la théorie et la pratique dans la sublime expérience de la préfiguration ? Nous devons adopter une approche combinant plusieurs fronts lorsque nous rejetons le néolibéralisme.
Bien que nous ne puissions l’ignorer ni l’oublier complètement, nous pouvons l’affronter activement en utilisant des méthodes dont la portée dépasse la performance de la rhétorique et de la rhétorique de la performance. Par tous les moyens, faisons avancer un nouveau slogan politique radical. Utilisons un hashtag (#fuckneoliberalism) et rendons notre mépris viral !
Mais nous devons faire plus qu’exprimer notre indignation. Il nous faut matérialiser notre détermination et réaliser notre espoir comme l’immanence de nos expériences incarnées dans l’ici et maintenant (Springer 2016a).
Nous devons refaire le monde nous-mêmes, sans plus attendre.
Citation:
Nous nous sommes délibérément leurrés et affaiblis en continuant à avoir recours à l’aménagement politique existant de la représentation. Notre foi aveugle nous condamne à attendre à perpétuité le sauveur qui tombera du ciel.
Le système s’est montré entièrement corrompu, et le temps n’y fait rien : notre prochain grand candidat politique bientôt échouera lui aussi comme tous ses prédécesseurs. À l’âge du néolibéralisme, il ne s’agit pas simplement d’individus problématiques au pouvoir.
C’est plutôt notre propre croyance dans ce système qui est le coeur du problème. Nous produisons et permettons les conditions institutionnelles propices à l’ « effet Lucifer » (Zimbardo 2007). « La banalité du mal » est telle que ces politiciens ne font que leur travail dans un système qui récompense les perversions du pouvoir car il est conçu pour servir les lois du capitalisme (Arendt 1971).
Mais nous ne sommes pas obligés d’obéir. Nous ne devons rien à cet ordre établi. À travers notre action directe et l’organisation d’alternatives, nous pouvons mettre en accusation la structure entière et rompre ce cercle vicieux d’abus.
Quand le système politique est défini, conditionné, empêtré et dérivé du capitalisme, il ne peut en aucun cas représenter nos manières de connaître et d’être au monde, c’est pourquoi nous devons prendre ces modes de vie en main et nous réapproprier notre pouvoir collectif.
Nous devons commencer à établir un nouvel ordre politique et à redonner un sens plus relationnel à la solidarité, en reconnaissant que la soumission et la souffrance des un-e-s indique l’oppression de tous (Shannon et Rouge 2009; Springer 2014).
Nous pouvons commencer à vivre dans d’autres mondes possibles à travers un engagement renouvelé des pratiques de l’entraide, de la fraternité, de la réciprocité, et des formes organisationnelles non hiérarchiques qui ravivent la démocratie dans son sens étymologique du pouvoir au peuple.
Au final, le néolibéralisme est une idée particulièrement nauséabonde qui vient avec son lot d’obscénités et de vils postulats. En réponse, il mérite d’être opposé par un langage et une action tout aussi offensive [déplaisants, dérangeants] .
Notre communauté, notre coopération et notre attention aux autres sont toutes détestables pour le néolibéralisme. Il hait ce que nous célébrons. Alors, quand nous disons « fuck le néolibéralisme », que ce soit plus que des mots, que ce soit la preuve de notre engagement les un-e-s pour les autres.
Dîtes-le haut et fort, dîtes-le avec moi, et dîtesle à quiconque écoutera, mais surtout, que cela vous vienne du coeur et claironne comme un appel à l’action, et comme l’incarnation de notre pouvoir préfiguratif de changer ce putain de monde. Fuck le néolibéralisme!
Citation:
We’ve willfully deluded and disempowered ourselves by continuing to appeal to the existing political arrangement of representation. Our blind faith has us waiting endlessly for a savior to drop from the sky. The system has proven itself to be thoroughly corrupt, where time and time again our next great political candidate proves to be a failure. In this neoliberal moment it’s not a case of mere problematic individuals being in power. Instead, it is our very belief in the system itself that epitomizes the core of the problem. We produce and enable the institutional conditions for ‘the Lucifer effect’ to play itself out (Zimbardo 2007). ‘The banality of evil’ is such that these politicians are just doing their jobs in a system that rewards perversions of power because it is all designed to serve the laws of capitalism (Arendt 1971). But we don’t have to obey. We’re not beholden to this order. Through our direct action and the organization of alternatives we can indict the entire structure and break this vicious cycle of abuse. When the political system is defined by, conditioned for, enmeshed within, and derived from capitalism, it can never represent our ways of knowing and being in the world, and so we need to take charge of these lifeways and reclaim our collective agency. We must start to become enactive in our politics and begin embracing a more relational sense of solidarity that recognizes that the subjugation and suffering of one is in fact indicative of the oppression of all (Shannon and Rouge 2009; Springer 2014). We can start living into other possible worlds through a renewed commitment to the practices of mutual aid, fellowship, reciprocity, and non-hierarchical forms of organization that reconvene democracy in its etymological sense of power to the people. Ultimately neoliberalism is a particularly foul idea that comes with a whole host of vulgar outcomes and crass assumptions. In response, it deserves to be met with equally offensive language and action. Our community, our cooperation, and our care for one another are all loathsome to neoliberalism. It hates that which we celebrate. So when we say ‘fuck neoliberalism’ let it mean more that just words, let it be an enactment of our commitment to each other. Say it loud, say it with me, and say it to anyone who will listen, but most of all mean it as a clarion call to action and as the embodiment of our prefigurative power to change the fucking world. Fuck Neoliberalism!