Citations: celles que vous préférez, on en parle.

Rappel du dernier message de la page précédente :
jules_albert
quantat a écrit :
jules_albert a écrit :
"Écrivaine", "auteure" de plusieurs romans, elle draine dans son langage parlé toutes les fautes du français oral : "il faut mieux", "après qu'il ait", "j'espère qu'il soit", "il privilégie à", "ça bénéficie à", etc., sans évoquer le registre du verlan et de l'anglomanie... Elle parle (et écrit) un langage d'outre-langue ; elle est post-littéraire bien plus que postmoderne, c'est-à-dire seule, au sein du grand collecteur romanesque, où elle n'existe qu'en s'abîmant non pas en Dieu mais dans cette forme de blasphème qu'est la haine de la syntaxe. Qui a envie de lire les textes d'une femme qui parle mal ? Qui peut désirer ce corps négligé, malsain ? Qui voudrait entrer dans ce tout-à-l'égout langagier - choir dans cette forme de damnation où la négligence scripturaire est à elle seule un signe du Démon ?

Richard Millet, Déchristianisation de la littérature


J'ai lu le résumé sur l'autre fil ... C'est loin d'être débile ...
Est-ce que tu sais de qui il parle dans cet extrait particulier ?

il s'agit probablement de virginie despentes...

www.lepoint.fr/culture/millet-(...)3.php
Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Zorzi
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Despentes… La seule définition qui lui convienne et qui ne soit pas un néologisme féminisé est : imposture.


Une citation, prise dans un discours de Paul Valery qui disait déjà en 1935 : "Nous sommes chaque jour à la merci d'une invention…"
Redstein
Ben voyons.

Elle a le grand tort d'être une femme, faut dire.


D'ailleurs à ce propos,

jules_albert a écrit :
Qui a envie de lire les textes d'une femme qui parle mal ? Qui peut désirer ce corps négligé, malsain ? Qui voudrait entrer dans ce tout-à-l'égout langagier - choir dans cette forme de damnation où la négligence scripturaire est à elle seule un signe du Démon ?

Richard Millet, Déchristianisation de la littérature


Narcissisme, prétention, superstition et haine des femmes - on l'a déjà vu sur Backstage, ce con, jme gourre ?


J'ai lu les deux premiers tomes de Vernon Subutex (j'attends la sortie du troisième en poche) et trouvé ça excellent.

Bien sûr, Despentes a le tort d'avoir écrit « Baise-moi » et d'avoir dû postfacer ça de wagons de « non, pas toi (...) », « ni toi (...) », « et encore moins toi, Millet »
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Zorzi
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J'ai lu le fameux Baise-moi et c'est tout à fait nul. Une vraie misère…
rapideyemove
Zorzi a écrit :
J'ai lu le fameux Baise-moi et c'est tout à fait nul. Une vraie misère…




Pas en entier, quand même ?!?!



Toninho, mon ami, vous extravagâtes, vous perdîtes le sens commun.
Et de ce pas jusques à ce trépas «de quel amour blessé vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissé» ?
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Zorzi
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Si en entier. C'est Christine Angot où je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout…
rapideyemove
Zorzi a écrit :
Si en entier. (...)


O pôvre !😱


Zorzi a écrit :
(...) C'est Christine Angot où je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout…


Tu vois, quand tu veux !
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
[ Léo ]
quantat a écrit :
Biosmog a écrit :
quantat a écrit :
"Je vous ai préparé une escalope avec une bonne salade... et pas une escalade avec une bonne...." Bruno Carette (rip)


Je ne voyais pas qui c'était et je suis tombé évidemment sur wiki:

Citation:
Fils d'un père ingénieur et d'une mère aimante


C'est beau comme un haïku


Bruno Carette était un membre des nuls .. à leurs débuts ...ils faisaient une petite série sur Canal+ appelée "objectif nul" ... on ne voyait presque pas Farrugia alors ... et puis il s'est peu à peu imposé à mesure que Bruno Carette disparaissait, victime d'une maladie dont je crois qu'elle était inconnue

une fois j'ai composé un haiku parce qu'un poème c'est trop long

"du bout du mot en gratter l'émail"

ça veut rien dire mais ça fait mystérieux (comme les vieux dans les histoires de Perceval)


Sa page Wikipedia nous dit que c'était le sida. Sale histoire. Je ne sais pas pourquoi j'étais persuade qu'il était disparu en montagne.
Tiens c'est ça.
Zorzi
  • Zorzi
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rapideyemove a écrit :
Zorzi a écrit :
Si en entier. (...)


O pôvre !😱


Zorzi a écrit :
(...) C'est Christine Angot où je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout…


Tu vois, quand tu veux !

Que je ne sois pas tombé d'inanition prouve qu'à l'époque, ma vitalité était intacte. Je ne sais si je tenterais pareille extravagance aujourd'hui.
rapideyemove
Zorzi a écrit :
rapideyemove a écrit :
Zorzi a écrit :
Si en entier. (...)


O pôvre !😱


Zorzi a écrit :
(...) C'est Christine Angot où je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout…


Tu vois, quand tu veux !

Que je ne sois pas tombé d'inanition prouve qu'à l'époque, ma vitalité était intacte. Je ne sais si je tenterais pareille extravagance aujourd'hui.


À nos âges, le roseau pensant devient aussi clair et souple que du cristal 😜.

Ça épargne du temps...

Et ça fait du bien 😎.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Invité
jules_albert a écrit :
quantat a écrit :
jules_albert a écrit :
"Écrivaine", "auteure" de plusieurs romans, elle draine dans son langage parlé toutes les fautes du français oral : "il faut mieux", "après qu'il ait", "j'espère qu'il soit", "il privilégie à", "ça bénéficie à", etc., sans évoquer le registre du verlan et de l'anglomanie... Elle parle (et écrit) un langage d'outre-langue ; elle est post-littéraire bien plus que postmoderne, c'est-à-dire seule, au sein du grand collecteur romanesque, où elle n'existe qu'en s'abîmant non pas en Dieu mais dans cette forme de blasphème qu'est la haine de la syntaxe. Qui a envie de lire les textes d'une femme qui parle mal ? Qui peut désirer ce corps négligé, malsain ? Qui voudrait entrer dans ce tout-à-l'égout langagier - choir dans cette forme de damnation où la négligence scripturaire est à elle seule un signe du Démon ?

Richard Millet, Déchristianisation de la littérature


J'ai lu le résumé sur l'autre fil ... C'est loin d'être débile ...
Est-ce que tu sais de qui il parle dans cet extrait particulier ?

il s'agit probablement de virginie despentes...

www.lepoint.fr/culture/millet-(...)3.php



Raaahhh je m'en doutais ... et je le craignais ...

Si j'ai pas aimé son premier roman (baise moi), j'aime beaucoup son dernier (?) Vernon Subutex... J'ai pas eu, en le lisant, l'impression qu'en délivre Millet... j'ai trouvé au contraire qu'elle avait parfois des petits "éclairs" (pas de génie... mais au moins de lucidité) en taillant certains portraits ... pourtant je me suis quand même douté qu'il s'agissait d'elle.

Cela dit, je suis moi même un décadent
jules_albert
La haine qu'éprouvent pour le style les progressistes, les socio-démocrates, les égalitaristes et les athées, n'est pas seulement due au fait qu'ils ont trouvé chez Barthes la notion moderne d'"écriture" qui est la valise du commis voyageur littéraire, à l'âge postmoderne ; elle ne vient pas seulement du fait que l'écriture élève l'ignorance et la démangeaison au rang d'une expression de soi "authentique" ; elle est, aussi, tout le contraire de la stylisation de la vie : une soumission au tout-venant de la langue, à la doxa, au consensus. Une servilité lisible sur le visage même des auteurs post-littéraires.
On conçoit dès lors que cette canaille ait trouvé dans l'originalité des derniers grands stylistes, de Barrès à Jouhandeau, Montherlant et Malraux, de quoi aiguiser sa haine idéologique. Ainsi y a-t-il eu, en 1985, des critiques littéraires français pour regretter que le prix Nobel ait couronné en Claude Simon un auteur illisible mais point pour s'indigner, en 2008, de l'illisibilité de Le Clézio ni, récemment, de la phrase de bric et de broc de Modiano, ni des ritournelles du chansonnier Dylan.

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Lao
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  • #1032
  • Publié par
    Lao
    le 29 Avr 2018, 11:49
jules_albert a écrit :
La haine qu'éprouvent pour le style les progressistes, les socio-démocrates, les égalitaristes et les athées, ...........


Je suis athée et je n'ai aucune haine contre le style (d'après son étymologie, ce mot signifie "travail de l'écriture".).
Tissus de conneries de guéguerre d'écoles d'intellos urbains.
Redstein
Zorzi a écrit :
Si en entier. C'est Christine Angot où je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout…


Pas essayé Angot. Je n'ai pas lu Baise-moi, mais mais il est dans ma pile de bouquins à attaquer... d'urgence désormais, donc

Les deux premiers VS, j'ai beaucoup aimé... Très bon tableau des désillusions et de la déliquescence d'une génération qui avait essayé de croire à autre chose qu'au fric...

...et au paraître, soit le « style » tel que le conçoit l'insignifiant Millet : une belle peinture dorée sur un étron frais zet fumant.
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Lao
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  • #1034
  • Publié par
    Lao
    le 29 Avr 2018, 12:25
... parce que ce type (Millet) est connu? Je ne connaissais que la céréale personnellement
J'ai l'impression que lorsqu'on se plaît à lire des auteurs français comme Ayerdhal, Caza, Houssin, Wagner (Roland), Jonquet et j'ajouterai Raphaël Albert, Charlotte Bousquet, ...., on n'est pas dans la veine de ce genre d'individu.

pô grave.....
Pourquoi tant de haine ?
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Redstein
Lao a écrit :
... parce que ce type (Millet) est connu?


Principalement chez les Incels.


Lao a écrit :
Je ne connaissais que la céréale personnellement.




Tiens, j'ai failli essayer le lait riz-millet-noisette, l'autre jour... mais... sucre ajouté, j'ai renoncé. Ce produit est sûrement moins toxique que les élucubrations pétainistes du susnommé et de ses séides, cela dit.
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