Après l’imagination des fraudeurs nous surprendra toujours. Un exemple en tant que vendeur. J’ai vendu récemment du matos sur Reverb qui permet de payer par PP. L’acheteur aux US vire l’argent sans même me poser de question sur le matos (une somme assez conséquente), bingo ! Mais il se rétracte dans la foulée et me demande de le rembourser. L’argent était toujours virtuel, c’était juste des chiffres sur mon compte PP. Je le rembourse et je commence à flairer un truc louche : aucune réponse. En grattant un peu auprès des services client de Reverb et PP, il s’est avéré que c’était effectivement une arnaque. Le compte Reverb du type était fraîchement créé et a été bloqué aussi sec. Son compte PP a dû être fermé une fois l’argent créé dans le vrai monde (son compte bancaire ?). En gros le gars fabrique du vrai fric à partir de monnaie virtuelle, c’est presque magique !
Qu’est-ce que j’ai perdu ? Rien, heureusement. C’est pour la pomme de PP, et ils s’en foutent pour de petites sommes comme ça, ce sont des banquiers qui gèrent des flux financiers énormes, pas des marchands de cacahuètes. Heureusement que je n’avais pas envoyé le matos quoi... mais de toute façon l’acheteur n’aurait pas confirmé son adresse puisque son but était de s’évaporer. Mon compte PP a juste été suspendu quelque temps pendant qu’ils faisaient leur enquête.
Qu’est-ce que j’ai gagné ? La prudence, comme d’habitude dans ce genre de mésaventure. Primo, effectuer les vérifications d’usage en étudiant le profil de l’interlocuteur : c’est là qu’on se rend compte qu’un réseau social construit des identités globalement fiables avec le temps (même s’il peut y avoir usurpation, j’en ai fait l’expérience sur eBay où mon compte a été piraté, avec arnaque massive à la clé, mais c’est une autre histoire...). Deuxio, prendre son temps. Ne pas réagir trop vite aux demandes de l’interlocuteur, laisser couler 24h. Tertio, toujours respecter scrupuleusement les procédures de vente ou d’achat. Par exemple, si le bon de suivi doit être émis par la plateforme (PP en l’occurrence), ne pas chercher à faire sa cuisine dans son coin. C’est la seule manière d’obtenir un remboursement en cas de souci.
Voilà pour ce petit retour. Évidemment, je ne saurai jamais si mon « acheteur » a été pincé, ça relève du judiciaire. Il s’est peut-être fait démonter la gueule à coup de batte par le debt collector de PP Je sais pas si ça existe encore... En tout cas ça me rassure plutôt sur la qualité du service PP que j’utilise depuis longtemps sans souci. Il n’y a souvent pas d’alternative, c’est rapide et sécurisé.